Paris : léger repli avant les statistiques et résultats US

Analyse AOF clôture France/Europe – La dureté de Powell glace les marchés

(AOF) – Les marchés actions européens ont plongé dans le de couleur rouge dès la prise de parole de Jerome Powell. Le président de la Fed a délivré un message de fermeté quant à la poursuite du cycle de resserrement monétaire en cours pour juguler l’inflation. En moins de cinq minutes, le CAC 40 a ainsi basculé de l’équilibre à -1,7%. Le discours autoritaire de Powell a éclipsé l’oeuvre de bons indicateurs américains tout comme en France avec la confiance des ménages qui s’améliore après sept mois consécutifs de baisse. Le CAC 40 a flanché de 1,68 % à 6 274 points et l’Euro Stoxx 50 a perdu 1,92 % à 3603 points.

En Europe,

SAS

a gagné 0,36% à 0,66 couronne suédoise (SEK) à Stockholm dans le sillage de la publication de ses résultats du 3ème trimestre 2022 clos au 31 juillet 2022. Ceux-ci ont entériné les pertes creusées par la compagnie aérienne sur de nombreux indicateurs cruciaux. SAS, en cours de restructuration économique, a ainsi accru sa perte par action à 0,25 couronne suédoise (SEK), contre 0,18 SEK, à la même époque il y a un an.

A Paris,

EDF

est resté stable à 11,94 euros, soit tout près du prix de 12 euros fixé par l’Etat dans le cadre de sa prochaine OPA. Sans cette perspective, la matinée aurait sans doute été plus compliquée pour le titre de l’électricien. Hier soir, le groupe a en effet annoncé la prolongation de plusieurs semaines de l’arrêt de 4 réacteurs nucléaires affectés par des problèmes de corrosion. En mai dernier, EDF avait ajusté à la baisse son estimation de production nucléaire en France pour 2022 en raison de la fermeture de 12 réacteurs pour cause de corrosion. Il a qualifié hier cette estimation.


Sanofi

(+1,79% à 81,89 euros) a caracolé en tête de l’indice parisien. Valeur défensive par excellence, le titre souléve la faveur des investisseurs.


Les chiffres macroéconomiques de la journée

En août, la confiance des ménages en France s’améliore légèrement après 7 mois consécutifs de baisse. À 82, l’indicateur qui la synthétise augmente de deux points mais reste bien au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2021). Les économistes tablaient sur une baisse pour l’un point à 79.

Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan est ressorti à 58,2 en août dans son modèle finale contre une 1ère estimation de 55,1 après 51,5 en juillet.

En juillet, les revenus des ménages aux États-Unis ont progressé sur un mois de 0,2%. Les économistes tablaient sur +0,6% après +0,7% en juin (révisé de +0,6%). Les dépenses des ménages ont augmenté de 0,1% contre un consensus de +0,4% après +1% en juin (révisé de +1,1%).

Aux États-Unis, l’indice des prix PCE a reculé en juillet de 0,1% après +1% en juin. Les économistes tablaient sur une croissance nulle. Il s’agit de la 1ère fois à partir de 20 mois, soit avril 2020, que cette mesure de l’inflation baisse. Sur un an, l’indice grimpe de 6,3% après +6,8% en juin.

L’indice des prix PCE core, c’est à dire hors énergie et alimentation, a progressé de 0,1% en juillet contre +0,3% attendu et +0,6% en juin. En rythme annuel, la mesure préférée de l’inflation de la Fed est ressortie à +4,6% contre un consensus de +4,7% et +4,8% en juin.

A la clôture, l’euro gagne 0,22% à 09996 dollar.

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