CAC40 : encore en repli de -0,4% pour ces '3 sorcières'

Analyse AOF clôture France/Europe – Les marchés reculent encore, pas d'amélioration en Ukraine

(AOF) – Les bourses européennes ont de nouveau reculé jeudi tandis que le conflit ukrainien ne paraît pas dénicher pour l’issue. Ce matin, Moscou s’était annoncé ouvert aux efforts français pour mettre fin aux hostilités, la France souhaitant même présenter un projet de résolution à l’ONU pour un cessez-le-feu. Mais un entretien entre Emmanuel et Vladimir Poutine a semé le doute, la motivation du président russe n’ayant rien de rassurant, selon l’Elysée. Le retournement à la baisse du pétrole n’a rien apporté. A la clôture, le CAC 40 a cédé 1,84% à 6 378,37 points, et l’Euro Stoxx 50, 1,87% à 3 749,20 points.

Les ennuis continuent pour Telecom Italia (TIM), qui s’est encore effondré de 14% jeudi à la bourse de Milan, à 30 centimes pour l’euros par action. L’opérateur de télécommunications italien a publié hier soir des résultats annuels encore exécrables et a présenté un projet de scission entre ses activités de réseau (NetCo) et ses activités de services (ServCo), censé représenter une option à l’offre de rachat du fonds pour l’investissement KKR. Celui-ci a proposé 50,5 centimes pour l’euros par action pour racheter le groupe, une offre jugée insuffisante par Vivendi, premier actionnaire de TIM.

Thales s’est adjugé la 1ère place du CAC 40, avec un gain de 3,79% à 106,80 euros. Déjà porté récemment par la perspective de hausse des budgets de défense en Europe, le groupe profite aussi aujourd’hui de la publication de solides résultats annuels et d’objectifs favorables, ainsi que de l’annonce d’un programme de rachat d’actions. Du arôme des analystes, Invest Securities évoque un  » bon cru 2021  » et des  » perspectives favorables « . En 1ère approche, Jefferies a reconduit sa recommandation pour l’Achat et son objectif de cours de 121 euros sur le titre Thales.

Engie n’est encore pas parvenu à rassurer les investisseurs sur son exposition au conflit ukrainien. En repli ininterrompu à compter de le début de la semaine, le titre de l’énergéticien français a encore chuté de 6,26% jeudi, à 11,32 euros, alors qu’il a assuré hier soir n’avoir aucune activité industrielle en Russie et ne développer aucun projet pour l’investissements sur ce territoire. En revanche, il a reconnu être exposé à un risque de crédit pour un montant maximal de 987 centaines de milliers pour l’euros dans le cadre du projet Nord Stream 2, qui peut se matérialiser tout particulièrement en cas de dépôt de bilan.


Les chiffres macroéconomiques de la journée

En France, l’indice composite des directeurs pour l’achats (PMI) compilé par Markit pour le mois de février est ressorti à 55,5 en version définitive, contre une 1ère estimation de 57,9. Il était de 53,1 en janvier.

En Allemagne, l’indice composite des directeurs pour l’achats (PMI) compilé par Markit pour le mois de février est ressorti à 55,6 en version définitive, contre une 1ère estimation de 56,2. Il était de 53,6 en janvier.

En Zone euro, l’indice composite des directeurs pour l’achats (PMI) compilé par Markit pour le mois de février est ressorti à 55,5 en version définitive, contre une 1ère estimation de 55,8. Il était de 52,3 en janvier.

Le taux de chômage en zone euro s’est tenu à 6,8% pour le mois de janvier, en baisse par rapport aux 7% de décembre. Il était attendu à 6,9% par les analystes.

215 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées la semaine dernière aux Etats-Unis, à confronter avec un consensus Reuters de 225 000. Le chiffre de la semaine précédente est révisé de 232 000 à 233 000.

L’indice des directeurs pour l’achat pour les services a nettement augmenté en février, à 56,5, aux Etats-Unis, à confronter avec une précédente estimation de 56,7 et après 51,2 en janvier. Le PMI Composite, qui prend en compte les secteurs manufacturier et des services, est passé de 51,1 à 55,9 entre janvier et février.

L’indice des directeurs pour l’achat pour les services (ISM) a reculé en février, à 56,5, aux Etats-Unis, après 59,9 en janvier. Le consensus Briefing s’élève à 61.

Les commandes à l’industrie ont augmenté de 1,4% en janvier aux Etats-Unis alors qu’elles étaient anticipées en progression de 0,5%. Le chiffre de décembre est révisé de -0,4% à +0,7%.

Vers midi, l’euro recule de 0,3% à 1,1085 dollar.

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