CAC40 : limite la casse mais aligne une 3ème semaine de repli

Analyse AOF clôture France/Europe – L'espoir d'une solution diplomatique en Ukraine fait bondir les bourses européennes

(AOF) – Les marchés européens ont fini la semaine sur une parfaite hausse, au seconde jour du conflit en Ukraine. Tandis que l’armée russe continue pour l’avancer vers Kiev et que Vladimir Poutine appelle l’armée ukrainienne à prendre le pouvoir dans le pays, un espoir de résolution diplomatique n’est pas encore exclu: l’Ukraine évoque de possibles discussions à Varsovie sur sa neutralité, mais Moscou, visé par des sanctions occidentales, souhaite une rencontre à Minsk. A la clôture, le CAC 40 a bondi de 3,55% à 6 752,43 points, et l’Euro Stoxx 50, de 3,59% à 3 966,82 points.

C’est une phase supplémentaire vers une possible introduction en Bourse du constructeur de voiture haut de gamme Porsche AG, détenu par Volkswagen (+5,07% à 185,02 euros). Le groupe de Wolfsburg et son actionnaire principal, la holding Porsche SE (+3,61% à 91,26 euros) contrôlée par le domaine Porsche-Piëch, ont levé le voile sur les modalités d’une telle opération. Dans le détail, le capital de Porsche AG est divisé équitablement entre actions ordinaires et actions de préférence, et jusqu’à 25% des actions de préférence pourraient être placées sur le marché.

Saint-Gobain a figuré parmi les plus fortes hausses du CAC 40, avec un bond de 6,35% à 57,94 euros par action, au lendemain de résultats annuels historiques. Le spécialiste des matériaux de construction a ainsi réalisé un bénéfice net de 2,52 milliards pour l’euros, en hausse de 79% par rapport à 2019. Il a aussi été multiplié par plus de 5 par rapport à 2020, année fortement perturbée par les arrêts de chantiers liés à l’épidémie de covid-19. Le résultat net courant, qui sert de référence au groupe, ressort à un niveau record de 2,82 milliards pour l’euros, soit une croissance de 47% sur deux ans.

Casino s’est effondré, dévissant de 12,29% à 16,02 euros par action après avoir enregistré en cours de séance un plus bas historique à 15,11 euros. Le distributeur a publié ce matin des résultats annuels 2021 sans reliefs, après avoir émis le mois dernier un avertissement sur sa performance en France. Les comptes du groupe sont ainsi restés dans le de couleur rouge l’an dernier, avec une perte de 530 centaines de milliers pour l’euros, en amélioration toutefois par rapport à 2020, quand la perte était de 890 centaines de milliers.


Les chiffres macroéconomiques de la journée

En janvier 2022, la consommation des ménages en France baisse fortement (–1,5 % après une stabilité en décembre, chiffre révisé de +0,2%), indique l’Insee. Les économistes tablaient sur un repli de seulement 0,5%. La consommation en biens fabriqués baisse de nouveau (–2,3 %), la consommation alimentaire se replie (–1,2 %) et la consommation d’énergie est quasi stable.

En 1ère estimation, l’inflation en France ressort à 3,6% en février après +2,9 % le mois précédent. Les économistes tablaient sur 3,2%. Cette hausse résulte pour l’une accélération des prix de l’électricité, des services, des produits manufacturés et de l’alimentation. Sur un mois, les prix à la consommation augmentent de 0,7 %, après +0,3 % en janvier. Le consensus tablait sur une hausse de 0,3%. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmente de 4,1 %, après +3,3 % en janvier. Les économistes visaient 3,6%. Sur un mois, il croît de 0,8 %, après +0,2 % le mois précédent.

L’indice du sentiment économique en zone euro est ressorti à 114 au mois de février, légèrement plus que les 113,1 attendus par le marché. Il était de 112,7 en janvier. Le sentiment industriel est pour sa part ressorti à 14, contre un consensus de 14,2 et un mois de janvier à 13,9.

En Allemagne, le repli du PIB du 4ème trimestre est revu à la baisse. Il recule de 0,3% contre une 1ère estimation de -0,7%. Sur un an, le PIB affiche une progression de 1,8% contre une 1ère estimation de 1,4%.

Aux Etats-Unis, les revenus des ménages américains sont restés stables en janvier 2022 sur un mois, après +0,4% (chiffre révisé de +0,3%) en décembre 2021 et contre un consensus Briefing.com de -0,3%. Parallèlement, les dépenses des ménages ont progressé de 2,1% en janvier 2022, après -0,8% (chiffré révisé de -0,6%) en décembre 2021 et contre un consensus de +1,5%.

L’indice des prix PCE, la mesure préférée de l’inflation de la Fed, a progressé de 0,6% en janvier 2022 sur un mois, contre +0,5% (chiffre révisé de +0,4%) le mois précédent et un consensus Briefing.com de +0,5%. Hors les éléments volatils que sont l’électricité et l’alimentation (données  » core « ), l’indice a augmenté de 0,5% sur un mois, contre +0,5% en décembre 2021 et un consensus de 0,5%.

Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont progressé de 1,6% en janvier 2022. Le consensus Briefing.com tablait sur une hausse de 0,6% après +1,2% (chiffre révisé de -0,9%) en décembre 2021.

Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan est ressorti à 62,8 en février 2022, selon une estimation finale. L’estimation précédente était de 61,7. En janvier 2022, l’indice était ressorti à 67,2.

Aux Etats-Unis, les promesses de ventes de logements ont baissé de 5,7% en janvier 2022, après avoir reculé de 2,3% (chiffre révisé de -3,8%) en décembre 2021.

Vers midi, l’euro cède 0,23% à 1,1177 dollar.

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