POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

Analyse AOF clôture France/Europe – L'inquiétude a pesé sur les marchés

(AOF) – L’Europe boursière a bien mal accompli la semaine, dans le sillage de Wall Street, en raison des craintes autour de l’inflation. Les bons chiffres de l’emploi américain sont venus ajouter de l’huile sur le feu, cette bonne santé de l’économie contribuant aussi à des anticipations pour l’inflation plus élevée. Ce qui à terme peut se traduire par une normalisation accélérée de la politique monétaire de la Fed. Au milieu pour l’une nouvelle flopée de résultats trimestriels, pas tous réjouissants, le CAC 40 a chuté de 1,73% à 6 258,36 points. L’Euro Stoxx 50 a quant à lui cédé 1,4% à 3 644,83 points.

Adidas a chuté vendredi de plus de 3,5%, à 183,40 euros, se classant ainsi parmi les plus mauvaises performances du Dax, après avoir annoncé des perspectives assombries par le retour du covid en Chine. En effet, les différents confinements imposés ces dernières semaines à Shanghai et Pékin ont poussé l’équipementier sportif allemand à viser une croissance annuelle dans le bas de la fourchette de 11% à 13% (hors effet de change). Le consensus des analystes anticipe quant à lui +10,8%.

Un peu moins d’un mois après son profit warning, Scor a dévoilé l’ampleur de sa perte parfaite au premier trimestre : 80 centaines de milliers d’euros contre un profit de 45 centaines de milliers au premier trimestre 2021. Si la perte est supérieure au consensus de 66 centaines de milliers d’euros, l’action du réassureur a échappé à la baisse de la journée sur les marchés, progressant de 0,73% à 26,26 euros. Les analystes anticipaient une telle réaction positive étant offert le récent recul du titre.

JCDecaux s’est cassé la est vendredi à la bourse de Paris, atterrissant à la dernière place du SBF 120 en raison pour l’une chute du titre de plus de 10%, à 17,24 euros. Les investisseurs se sont inquiétés des perspectives du groupe en raison des confinements et de la multiplication des restrictions à la mobilité dans plusieurs provinces chinoises pour luter contre le retour du covid. Des mesures qui ont conduit le spécialiste de la communication extérieure à anticiper une croissance organique de plus de 15% pour le prochain trimestre, bien loin des attentes du consensus qui vise +26%.


Les chiffres macroéconomiques de la journée

Entre fin décembre 2021 et fin mars 2022 en France, l’emploi salarié du domaine privé ralentit : +0,3 % après +0,6 % (soit 66 100 conceptions nettes pour l’emplois après 117 900), révèle l’Insee. Cette hausse fait suite à celles de 2021 (+3,5 % sur l’ensemble de l’année soit +677 700 emplois), qui avaient déjà plus que compensé la baisse de 2020 (−1,8 % soit −354 000 emplois). Au total, fin mars 2022 l’emploi salarié privé dépasse son niveau pour l’avant la crise sanitaire (soit fin 2019) de 2,0 % (+389 700 emplois).

En Allemagne, la réalisation industrielle a reculé en mars sur un mois de 3,9%. Les économistes tablaient sur un repli pour l’1% après +0,1% en février (révisé de +0,2%).

L’économie nord-américaine a créé 428 000 postes en avril, un chiffre supérieur au consensus de 395 000. Le chiffre de mars est révisé à la hausse de 431 000 à 428 000. Le taux de chômage est resté stable à 3,6% alors qu’il était anticipé à 3,5%.

Vers 17h50, l’euro gagne 0,59% à 1,0579 dollar.

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