Paris : léger repli avant les statistiques et résultats US

CAC40: bondit vers 6.045 et rechute de 100Pts, taux volatils

(CercleFinance.com) – Le CAC40 (+1,1% à 5.940, soit +1,4% hebdo) tempère un peu ses emballement haussiers du milieu de l’après-midi avec un test des 6.045Pts vers 15H35, soit +345Pts (environ 7%) en 24H chrono, une des plus violentes hausses de la décennie, entièrement à contre-courant du ‘contexte’.

A Wall Street, le S&P500 a rapidement inversé la vapeur, passant de +1% à -1,3%, le Nasdaq de +1,1% à -1,7%, après la publication pour l’une hausse des anticipations pour l’inflation des ménages américains (enquête ‘U-Mich’).

Rien ne va mieux à partir de ce jeudi 15H33 (retournement pour le moins imprévu de Wall Street à la hausse) : l’inflation US est revue à la hausse et l’objectif de taux US relevés à 5% (contre 4,75%), menace de grève générale en France et possible paralysie du pays, multiplication de l’évocation pour l’un conflit ukrainien dégénérant en guerre nucléaire, etc.).

Ce sursaut miraculeux de jeudi porte la signature pour l’une intervention massive de la FED pour infléchir la trajectoire du ‘VIX’ (la jauge du stress qui conditionne le comportement des ‘algos’) qui franchisait une résistance cruciale à 33 mais les 3 principaux indices US pulvérisaient leurs plancher annuels, via un ‘gap’ de rupture à 15H30.

C’est un signal fort envoyé aux marchés : les banques centrales entendent préserver le contrôle et interdire une correction prenant les allures pour l’un ‘krach’.

Et elles orchestrent symétriquement un ‘flas-krach’ à la hausse qui coûte des milliards aux vendeurs à découvert, contraints de se racheter en catastrophe malgré un contexte ‘macro’ qui leur donne raison à 120%.

L’Euro-Stoxx50 passe le cap des +2,5% à 3.444 après la publication de ventes de détail et des prix à l’importation pour sept. aux Etats-Unis qui rassurent un peu… dans la mesure où cela ne fournit pas de nouveaux prétextes à la FED pour durcir sa lutte contre l’inflation.

Attendues en légère hausse par les économistes, les ventes de détail aux Etats-Unis ont stagné en sept., après une hausse de 0,4% le mois précédent (chiffre révisé pour l’une progression de 0,3% estimée initialement), selon le Département du Commerce.

En excluant le domaine automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines affichent un gain symbolique de 0,1% le mois dernier par rapport à août, là où le consensus de marché anticipait au contraire une petite diminution.

Les prix à l’importation aux Etats-Unis ont baissé de 1,2% en sept. en rythme séquentiel selon le Département du Travail, après une recul de 1,1% le mois précédent (soit +6% en rythme annuel). Hors décrue de 7,5% des prix des carburants, ils se sont aussi tassés de 0,4% en sept..

De leur arôme, les prix à l’exportation ont diminué de 0,8% en global, soit +9,5% en rythme annuel.

Autre chiffre : la confiance des consommateurs américains se redresse au mois pour l’octobre, au vu de l’indice calculé par l’Université du Michigan qui s’établit à 59,8 en estimation préliminaire pour le mois en cours, à confronter à 58,6 finalement pour sept..

Mais là ou le bât blesse, c’est la parfaite hausse des anticipations pour l’inflation des consommateurs américains sur 12 mois : elles se redressent à 5.1% vs 4.7% le mois précédent.

Il y avait aussi des ‘stats’ ce matin en Europe : selon les premières estimations publiées par Eurostat, la zone euro a enregistré un déficit des échanges de biens avec le reste des personnes de 50,9 milliards pour l’euros en août 2022, contre un excédent de 2,8 milliards pour l’euros un an plus tôt, en août 2021. Les échanges intra-zone euro ont atteint 210,5 milliards pour l’euros en août 2022, en hausse de 34,8% par rapport à août 2021.

Les opérateurs ont aussi pris connaissance de l’indice des prix à la consommation en France pour le mois dernier: ils augmentent de 5,6% en sept., en ralentissement donc après +5,9% en août, selon l’Insee qui confirme donc son estimation momentané publiée en fin de mois dernier.

Les marchés de taux ont pour l’abord salué les chiffres de la journée en Europe et ensuite se sont retournés à la baisse (les rendements à la hausse) en fin pour l’après-midi : les T-Bonds US affichent +4Pts à 4,005% (contre -10Pts vers 3,85%), nos OAT passent de -10Pts à 2,80% à +3Pts vers 2,93%, des Bunds à -15Pts vers 2,13% à +3Pts vers 2,325%, les BTP italiens de -10Pts (à 4,61%) à +7Pts vers 4,77%.

Les ‘Gilts’ britanniques connaissent une séance ‘portes de saloon’ avec une détente initiale de -30Pts (vers 3,90%) tandis que le Ministre des finances est limogé par Liz Truss (sa mise à jour fiscale étant largement enterré)… mais les Gilts reviennent dans le de couleur rouge avec +10Pts à 4,310% tandis que la nomination de Jeremy Hunt n’est pas réellement du goût des marchés.

L’autre grand rendez-vous de ce vendredi, ce sont les premiers trimestriels (juillet/sept.): JPMorgan Chase publie un bénéfice net en recul de 17% à 9,74 milliards de dollars au titre du 3ème trimestre 2022, soit 3,12 dollars par action, en raison essentiellement de provisions pour pertes sur crédit de 1,54 milliard sur la période… mais c’est mieux que anticipé et le titre gagne +5,5% en préouverture.

JP Morgan a vu des revenus s’accroitre de 10% à 33,5 milliards de dollars, avec une croissance de 34% de ses revenus pour l’intérêts nets sur fond de taux plus élevés, mais une contraction de 8% de ses autres types de revenus.

Citigroup publie un chiffre pour l’affaires de 18,5 Mds$, en hausse de 6% par rapport à la même période un an plus tôt et le BPA ressort à 1,63$, en recul de 24%.

Wells Fargo fait part pour l’un BPA en recul de 27%, sous l’effet pour l’importantes constitutions de provisions pour pertes sur l’activité crédit.

Hors domaine bancaire, le groupe pour l’compagnie d’assurances et de services de santé UnitedHealth a mentionné relever ses perspectives de BPA ajusté pour l’année 2022 à entre 21,85 et 22,05 dollars, à l’occasion de la publication de ses résultats de 3ème trimestre.

Du arôme des valeurs à Paris, Danone annonce sa décision de lancer le processus de transfert du contrôle de son activité Essential Dairy and Plant-based (EDP) en Russie, ‘meilleure option pour prendre en charge la continuité de la performance opérationnelle de cette activité’.

Thales a annoncé un nouveau partenariat avec Microsoft, pour fournir une offre conjointe de services renforcés de détection et de réponse aux menaces cyber au sein des environnements cloud en s’appuyant sur les solutions Sentinel et Defender de l’Américain.

Pernod Ricard annonce accroître significativement sa participation minoritaire dans le portefeuille de vins et de spiritueux super-premium de Sovereign Brands. ‘ Cet investissement additionnel renforcera l’ambitieux partenariat de long terme initié en sept. 2021 et déjà marqué par la popularité ‘ indique le groupe.

Stifel maintient sa recommandation ‘conserver’ et son objectif de cours de 200 euros sur Pernod Ricard, au lendemain de l’annonce par le groupe de spiritueux qu’il allait accroitre sa participation dans Sovereign Brands.

Oddo BHF réaffirme son opinion ‘surperformance’ sur Engie mais avec un objectif de cours ajusté de 18,5 à 17 euros, à la continuité du relèvement moyen du CMPC de 130 pb environ à 7,2%, et avec des estimations à présent 18% et 8% au-dessus du consensus 2023-24.

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