POINT MARCHÉS-Petite hausse en vue à Wall Street, l'Europe hésite

CAC40: dopé par mini-krach à la hausse Nasdaq après le CPI

(CercleFinance.com) – Une euphorie débridée s’est emparée des marchés à 14H30 avec la publication de chiffres de l’inflation (CPI, l’indice des prix à la consommation américain) inférieurs aux attentes en octobre aux Etats Unis: c’est un véritable mini-krach à la hausse qui se matérialise sur le Nasdaq-100 avec près de +5,8% de hausse (contre une stabilité demandée à 14H29), le Nasdaq flambe de +5,7% (10.920), le S&P500 de +4% (3.905), cela parait totalement disproportionné.

Ce n’est en effet que le 1er chiffre un peu rassurant et la hausse du prix des carburants aux Etats Unis est délibérément freinée par le recours aux stocks stratégiques (tombés au plus bas de l’intrigue), afin de ménager une certaine mansuétude des électeurs par rapport à l’inflation réelle.

La bourse de Paris est terminée de -0,3% à +1,6% en quelques minutes, le CAC40 à pris +140Pts en ligne dextre… mais ce n’est rien comparé aux +440Pts du DAX à compter de 14h30 (le DAX s’envole de 11.900 vers 14.040 en 4 semaines, soit près de +18%, tandis que les perspectives économiques demeurent très noires.

L’Euro-Stoxx50 bondit en conséquence de +2,6% au-delà des 3.820Pts

Le ‘CPI’ n’a progressé que de 0,4% au lieu de +0,6% pour l’après le Département du Travail, soit +7,7% en rythme annualisé, son taux annuel le plus bas à compter de janvier dernier.

Hors énergie (+17,6%) et produits alimentaires (+10,9%), deux catégories traditionnellement volatiles, la hausse séquentielle s’établit à +0,3% et le taux pour l’inflation annuel s’établit à 6,3% le mois dernier, un niveau là-aussi un peu inférieur à celui qu’anticipait Jefferies (+6,5%, après +6,6% en octobre).

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé de +5.000 la semaine dernière, mais cela peut brutalement changer cette semaine avec les dizaines de milliers de licenciements annoncés par les géants de la ‘tech’ et des social medias (Meta, Intel, Twitter, Twillio, etc.).

Les chiffres de la journée dopent les espoirs des investisseurs de voir la Fed pour finir amorcer un ralentissement de son cycle de hausse de taux dès le mois de décembre, les anticipations de ‘taux terminal’ chutent brusquement de 5% vers 4,50/4,60%, ce qui est impressionnant en réalité.

Le rendement du ‘1 an’ chute de 4,75% vers 4,35%, le ’10 ans’ de -17Pts vers 3,87%.

En Europe, nos OAT affichent -19Pts à 2,502%, les Bunds -18Pts à 1,998% (retour sous le seuil psychologique des 2%), es BTP italiens -25Pts à 4,035%.

Il apparaît toutefois peu probable que ces seuls chiffres -largement biaisés pour des raisons politiques en octobre- suffisent à faire basculer la stratégie des hauts responsables la Réserve fédérale étasunienne.

Les cambistes semblent y croire du fait que le Dollar chute de -1,5% face à l’euro vers 1,0140 et le ‘Dollar Index’ plonge de -1,6% vers 108,8.

Dans l’actualité des valeurs, à l’occasion de ses trimestriels, Engie indique relever ses objectifs 2022 pour viser maintenant un résultat net récurrent part du groupe (RNRpg) de 4,9 à 5,5 milliards pour l’euros, sur la base de fourchettes indicatives pour l’EBITDA de 13,2-14,2 milliards et pour l’EBIT de 8,5-9,5 milliards.

A l’inverse, Teleperformances dévisse de -33% vers 175E suite à l’ouverture pour l’une enquête sur ses pratiques sociales en Colombie (salaires à 10$/jour, pressions sur les syndiqués, etc.).

Arkema publie un résultat net courant de 260 centaines de milliers pour l’euros au titre du 3ème trimestre 2022 (contre 258 centaines de milliers un an auparavant), soit 3,52 euros par action, et un EBITDA en légère croissance de 4,4% à 495 centaines de milliers, soit une marge à 16,7%.

Crédit Agricole SA publie un résultat net part du groupe sous-jacent de 1,27 milliard pour l’euros, en baisse de 10%, au titre du 3ème trimestre 2022, et un résultat brut pour l’exploitation sous-jacent de 2,19 milliards, en repli de 4,3% (-5,1% pro forma de Creval et Lyxor).

Pour finir, ArcelorMittal publie un résultat net de neuf milliards de dollars pour les neuf premiers mois de 2022, contre 10,9 milliards un an auparavant, ainsi qu’un EBITDA en baisse pour l’un petit peu plus de 10% à 12,9 milliards de dollars.

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