Paris : léger repli avant les statistiques et résultats US

CAC40 : final spectaculaire, hausse taux délibérément ignorée

(CercleFinance.com) – Si le ‘concept pour l’arrachage des cours’ pouvait sembler abstrait, ce ne sera plus le cas une fois disséqué le profit de cette séance : après un test de 6.750 vers 12H30, le CAC40 (+0,3%) a en toute simplicité bondi de +55Pts entre 15H30 et 17H35, pour terminer au un peu avant (c’était l’objectif recherché) à 6.830, soit un gain mensuel de +4,7%, dont +150Pts en 7 séances.

L’Euro-Stoxx50 a évolué de façon identique et en termine aussi sur un gain de +0,3% à 4.247Pts.

Pour l’un point de vue ‘fondamental’, ce rallye de fin de séance semblait très improbable vu la forte tension des taux qui surgit en Europe ce 29/10 (+8Pts de base sur nos OAT à 0,277%, +6 sur les Bunds à 0,910%, +17Pts sur les BTP italiens à 1,165%, et jusqu’à +20Pts en séance, pire performance intraday à compter de le 29 avril).

Après les résultats triste pour l’Amazon et Apple (-3,5% respectivement), le S&P500 et le Nasdaq évoluent naturellement en repli, mais cela ne va pas au-delà de -0,1 ou -0,2% : ils restent au contact de leurs records de la veille, le Dow Jones s’en sort mieux et progresse symétriquement de 0,2%. S’il gagnait 0,2% de plus, il battrait un nouveau record ce soir… et si l’histoire était le même à Wall Street qu’à Paris, ça peut donner lieu à un nouveau carton plein de records.

L’attention des investisseurs est captée par plusieurs statistiques clés qui devraient permettre pour l’éclairer les opérateurs quant à la situation économique du vieux continent.

Ainsi, on apprenait ce matin qu’au 3ème trimestre 2021, le PIB avait augmenté de 2,2% dans la zone euro et de 2,1% dans l’UE, par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide préliminaire pour l’Eurostat.

Au seconde trimestre, il avait augmenté de 2,1% dans la zone euro et 2,0% dans l’UE.

Dans l’Hexagone, la croissance du produit intérieur brut (PIB) accélère au 3ème trimestre 2021, à +3% après +1,3% au trimestre précédent, ramenant ainsi le PIB quasiment à son niveau pour l’avant-crise (-0,1% par rapport au dernier trimestre 2019)… mais si la croissance n’avait pas rencontré pour l’interruption, elle se situerait 2% au-delà des niveaux contemporains.

La demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à l’évolution du PIB (+3,3 points), porté en particulier par les dépenses de consommation des ménages (+5%) tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) est quasiment stable (-0,1%).

Les exportations accélérant (+2,3%) mais les importations sont quasi stables (-0,1%), la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB est positive pour +0,6 point, tandis que celle des variations de stocks est négative (-0,9 point).

Par ailleurs, selon l’estimation momentané réalisée en fin de mois de l’Insee, les prix à la consommation en France augmenteraient de 2,6% en octobre 2021 en rythme annuel, en accélération donc après +2,2% le mois précédent.

Cette hausse de l’inflation résulterait pour l’une accélération des prix des services et de l’électricité. Les prix du tabac progresseraient, sur un an, au même rythme que le mois précédent. Les prix de l’alimentation et des produits manufacturés ralentiraient.

Les opérateurs ont aussi pu découvrir ce matin que la croissance allemande avait légèrement ralenti au 3ème trimestre, après une croissance de 1,9% au 2e trimestre, le PIB a progressé de 1,8% entre juillet et sept., selon les chiffres préliminaires publiés aujourd’hui par l’Office fédéral de la statistique.

Outre-Atlantique, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté comme anticipé de 0,6% en sept. aux Etats-Unis, pour l’après le Département du Commerce.

Leurs revenus ont en revanche chuté de -1%, tandis que les économistes les attendaient quasiment stables.

En rythme annuel, le taux de hausse de l’indice des prix PCE s’est accru de 0,2 point à +4,4% en sept. (aux normes aux attentes, mais s’est maintenu à +3,6% hors énergie et alimentation (contre +3,7% attendu).

Pour finir, l’indice de confiance du consommateur américain, calculé par l’Université du Michigan, est révisé à 71,7 par rapport à une estimation préliminaire de 71,4 : il ne recule ainsi que de -1,1Pts par rapport aux 72,8 affiché en sept..

Le sous-indice des ‘conditions actuelles’ s’est en revanche contracté de 80,1 vers 77,7 en octobre.

La synthèse de tous ces indicateurs paraît déboucher sur une forte hausse des taux en Europe : +8Pts sur nos OAT à 0,277%, +6Pts sur les Bunds à -0,090%, +11Pts sur les Bonos à 0,611% et un spectaculaire +16Pts sur les BTP italiens à 1,144% (après un +20Pts vers 15H).

Outre-Atlantique, les T-Bonds demeurent beaucoup plus sages : les voici redevenus stable à 1,569%.

Face à cette tension des taux sans précédent sur 24H à compter de avril dernier, l’once pour l’or recule naturellement de -1%, vers 1.778$/Oz.

Dans l’actualité des valeurs françaises, EssilorLuxottica (+3,5%, très large leader du CAC) dévoile un chiffre pour l’affaires de 5,46 milliards pour l’euros au 3ème trimestre et à 15,92 milliards sur les neuf premiers mois de 2021, respectivement en hausse de 9,3% et de 6,2% à taux de change constants par rapport aux mêmes périodes de 2019.

Le géant franco-italien de l’optique revoit à la hausse ses prévisions pour 2021, visant dorénavant une croissance de 5 à 9% du chiffre pour l’affaires par rapport à 2019 à taux de change constants (et aussi de ‘environ 5%’).

BNP Paribas (+0,7%) publie un résultat net part du groupe en hausse de 32,2% à 2,5 milliards pour l’euros au titre du 3ème trimestre 2021, à l’aide de une forte diminution du coût du risque et à une croissance de 6,4% du résultat brut pour l’exploitation à 3,99 milliards.

Safran publie un chiffre pour l’affaires de 3,73 milliards pour l’euros au titre du 3e trimestre, porté par une croissance organique de 11,6% supérieure au consensus (10,2% de croissance organique). Selon la société, cette progression est portée par la reprise des services dans l’ensemble de ses activités et conforte les prévisions du 4e trimestre.

Sopra Steria dévoile un chiffre pour l’affaires de 1,12 milliard pour l’euros au titre du 3ème trimestre 2021, en croissance intégrale de 13%. À taux de change et périmètre constants, le chiffre pour l’affaires du groupe de services informatiques a progressé de 8,9%.

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