Paris : cède 0,2% dans un contexte particulier de 14 juillet

CAC40: grosse douche froide à la veille des '4 sorcières'

(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris (-3,1%) rate la dernière marche en cette veille de seance technique des ‘4 sorcières’ tandis que la BCE a délivré un discours très ‘faucon’ concernant la lutte contre l’inflation.

Christine Lagarde revoit à la hausse les prévisions pour l’inflation pour 2023 (à 6,2%, avec des sensations de deuxième tour sur les salaires) et abaisse parallèlement les prévisions de croissance (de 0,9% à 0,5%) pour l’an prochain… mais la patronne de la BCE veut croire à une récession courte et modérée, sans impact sur l’emploi.

L’INSEE s’attend pour sa part à une contraction de 0,2% du PIB au 4ème trimestre 2022 et à un début pour l’année 2023 dans le rouge bordeaux, avec une inflation à 7%.

Le CAC a décroché de 6.650 points vers 6.500 après l’annonce sans surprise, de relèvement de ses taux pour l’un demi-point, suite à l’avertissement que la BCE va ‘en faire plus’ et que le ‘taux terminal’ se situera au-delà de ce que le marché anticipe (à tous les coups 3,50%, contre 3,00% espérés jusqu’à ce matin, ce qui se soldera par de la récession au 1er semestre.

L’Euro-Stoxx50, un petit peu plus lourd, lâche 3,3% tandis que Wall Street chute de -2,2% et le Nasdaq de -2,5%.

Jerome Powell a lui aussi prononcé un discours ‘hawkish’ (restrictif) en répétant tout particulièrement que l’institution comptait encore augmenter le loyer de l’argent et qu’il fallait pas s’attendre à une détente de taux avant fin 2023, et la certitude que l’inflation est terrassée.

Pour 2023, les taux devraient ainsi poursuivre à remonter au-delà de 5,1%, comme le montrent les estimations (‘dot plot’) fournies par les membres du comité de politique monétaire de la Fed.

‘Si Powell ne s’est pas montré spécialement accommodant au niveau de ses perspectives, il a quand même laissé la porte ouverte à une modération des hausses de taux au mois de février si les indicateurs économiques devaient s’affaiblir’ tempère ce matin les économistes de Danske Bank.

La Banque pour l’Angleterre a rajouté 0,5% à 3,50%) et indique qu’elle prévoit de poursuivre à relever ses taux: le FT-100 se dévoile le plus résilient en Europe avec un repli de seulement -0,7%.

Le 10 ans américain qui avait peu réagi au discours de Powell se détend en fin pour l’après-midi vers 3,455% contre 3,505% en début de journée.

Inversement, nos OAT se tendent de +16Pts vers 2,577% et l’équivalent allemand bondit de +15Pts de 1,935% vers 2,0850%, les BTP italiens affichent +20Pts vers 4,155%.

A préciser cependant la rechute de l’once pour l’Or vers 1.775$ à après un faux débordement des 1.800/1.805$.

La séance s’annonçait aussi chargée sur le plan des statistiques aux Etats-Unis avec la publication de la réalisation industrielle étasunienne a diminué de 0,2% le mois dernier, selon la Réserve fédérale, à confronter à une très légère augmentation espérée par les économistes.

La Fed accentue que la réalisation se dévoile supérieure de 2,5% à son niveau de l’année précédente. Le taux pour l’utilisation des capacités industrielles s’est tassé de 0,2 point à 79,7%, niveau seulement supérieur, de 0,1 point, à sa moyenne de long terme (1972-2021).

L’indice pour l’activité manufacturière de la Fed de Philadelphie (‘Philly Fed’) s’est maintenu en terrain négatif en décembre, et ce pour le 4ème mois consécutif, mais a rebondi de 6 points par rapport au mois précédent pour atteindre -13,8.

Dans le détail, l’indice des entrées de commandes a diminué de neuf points à -25,8, son plus bas niveau à compter de avril 2020, et celui des livraisons a chuté de 13 points à -6,2, sa 1ère lecture négative à compter de mai 2020.

En excluant le domaine automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont contractées de 0,2% le mois dernier par rapport à octobre, là où le consensus de marché espérait encore une petite hausse.

Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont reculé de 20.000 lors de la semaine du 5 décembre, s’établissant à 211.000 contre 231.000 (chiffre révisé) la semaine précédente, selon les données hebdomadaires du Département du Travail.

De son arôme, la moyenne mobile sur 4 semaines, – considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l’emploi – a reculé de 3000 pour l’une semaine sur l’autre, pour s’établit à 227 250.

Pour finir, le nombre de personnes percevant systématiquement des indemnités a augmenté de 1000 pour atteindre 1.671.000 lors de la semaine du 28 novembre, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.

L’indice ‘Empire State’ est retombé à -11,2 pour le mois en cours, contre +4,5 en novembre, tandis que les économistes tablaient en moyenne sur un indice autour de l’équilibre.

C’est la composante des heures travaillées qui a le plus reculé, à -4,5 contre +6,9 le mois précédent, tandis que le sous-indice des prix acquittés est resté stable.

Dans l’actualité des sociétés, bioMérieux annonce relever ses objectifs pour l’année 2022, visant maintenant une croissance du chiffre pour l’affaires à taux de change et périmètre constants stable et un résultat opérationnel courant contributif supérieur à 660 centaines de milliers pour l’euros.

Technip Energies annonce avoir été choisit par la société italienne Renexia pour la création de l’ingénierie pour l’avant-projet (FEED) du projet éolien flottant en cote Med Wind, situé en cote Méditerranée, à 60 kilomètres de la côte ouest de la Sicile.

Gaussin se hisse parmi les plus fortes hausses du marché parisien jeudi matin (+8%) après avoir la signature pour l’un contrat avec Amazon, qui peut s’accompagner pour l’une entrée au capital du géant américain de l’Internet.

Pour finir, Arkema a annoncé jeudi qu’il allait doubler ses capacités de production de résines de revêtement en poudre en Inde afin pour l’accompagner la croissance de ses clients dans la région.

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