(CercleFinance.com) – Les pertes se réduisent un peu en Europe (-1,3% en moyenne, le CAC40 remonte vers 6.460 vers 4.680) tandis que Wall Street efface la moitié de ses pertes initiales (de -1,3% vers -0,6/-0,7%).
Les US tentent de résister en cette ultime séance du mois de mai: la séance est technique après un pont de 3 jours(weekend prolongé pour cause de Memorial Day).
Le principal sujet de la journée restera le taux pour l’inflation annuel dans l’Eurozone : il explose à 8,1% en mai, en parfaite accélération par rapport à 7,4% en avril, selon Eurostat.
Outre le nouveau décrochage du marché obligataire (OAT, Bund), le Dollar se redresse de +0,7% vers 1,0700/E, dans le sillage de l’or sombre.
En France, la dérive des prix paraît mieux contenue mais la barre des 5% est atteinte et dépassée (+5,2% sur un an en mai, après +4,8% en avril): en données ‘IPCH’ (harmonisées pour les comparaisons européennes), l’indice des prix à la consommation augmenterait de 5,8% sur un an en mai, après +5,4% en avril, et croîtrait de 0,7% sur un mois, après +0,5% le mois précédent.
Par ailleurs, après avoir été estimé stable en 1ère lecture fin avril, le PIB de la France en volume s’est au final contracté de 0,2% au premier trimestre 2022 en rythme séquentiel (après +0,4% au dernier trimestre 2021), selon les données CVS-CJO détaillées de l’Insee.
Pour finir, la consommation des ménages en biens en volume en France diminue de nouveau en avril, mais moins fortement qu’en mars (-0,4% après -1,4% – données révisées), selon les données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO) de l’Insee.
Les prix de production de l’industrie (PPI) se stabilisent en avril sur un mois, après la hausse record de mars (+4,8%). Sur un an, ils continuent néanmoins pour l’augmenter fortement, de 25% en avril après une hausse annualisée de 24,6% le mois précédent.
S’agissant des majeures composantes, l’électricité affiche le taux de progression annuel le plus élevé en mai (39,2%), suivie de l’alimentation, alcool et tabac (7,5%), des biens industriels hors énergie (4,2%) et des services (3,5%).
Et cela risque de ne pas s’arranger avec l’envolée du prix du ‘Brent’: le baril s’échange maintenant pour 124$ à Londres et le WTI bondit par delà les 118$ sur le NYMEX.
Les marchés obligataires replongent vers leurs pires niveaux de l’année avec des OAT qui se tendent de plus de 9Pts à 1,6472%, des Bunds qui rééditent leur pire score 2022 avec +8Pts à 1,1250%.
Au milieu de tant de mauvaises surprises, une bonne nouvelle s’est glissée dans l’actualité ‘macro’ : le PMI de Chicago rebondit vers 60,3 contre 55,9 attendu… mais Wall Street n’en tient pas compte.
Les T-Bonds US voient en effet leur rendement grimper de +10,6Pts vers 1,855%.
Dans l’actualité des sociétés françaises, Sanofi annonce que la FDA des États-Unis a accepté pour l’accorder un examen prioritaire à sa demande supplémentaire de licence de produit biologique relative à Dupixent pour le traitement du prurigo nodulaire de l’adulte.
Arkema a signé un accord avec Nippon Shokubai pour lancer des études de faisabilité et réaliser une joint-venture pour l’habitation pour l’une usine de production de sels pour l’électrolyte ultrapurs LiFSI et à haute performance destinés à la filière européenne des batteries.
Eurofins a acquis une participation majoritaire dans Repertoire Genesis, dont la plateforme permet de déterminer le statut pathophysiologique de réponses immunitaires dérivées de cancers, transplantations, maladies auto-immunes ou infectieuses.
Pour finir, SES a annoncé mardi avoir été pré sélectionné par l’opérateur local Andesat en vue de la fourniture de services de connectivité par satellite au Chili et au Pérou.