Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

CAC40: rebondit sur 6.200, malgré une nette tension des taux

(CercleFinance.com) – La bourse de Paris a commencé à réduire ses pertes (de -1,3% vers -0,7%) et remonte de 6.190 vers 6.235, dans le sillage de Wall Street qui entame une petite remontée après une entame de séance ‘lourde’ dans le sillage du décrochage survenu après l’intervention jugée peu engageante de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale.

Wall Street le Dow Jones remonte de -0,9% à -0,2%, le S&P500 de -1,3% vers -0,7% (après -2,5% hier, soit -3,5% en moins de 2H30 prises en continu), le Nasdaq de -1,3% vers -0,9% (après -3,3% la veille, soit -4,5% pour l’une seule traite).

Le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a décidé hier soir à l’unanimité de relever de 75 points de base ses taux directeurs à 4,00% et repousse le moment pour l’un ‘pivot’ vers une politique monétaire moins restrictive.

La Bank of England vient de l’imiter ce midi, avec +75Pts à 3,00%… et évalue l’inflation à 10,9%. Mais la BoE prévient que l’objectif terminal des taux UK ‘sera moins élevé que le marché ne l’anticipe’.

Pour en retourner à la FED, les marchés semblent avoir été pris de court par le ton assez offensif adopté par Jerome Powell, lors de sa conférence de presse, position qui tranchait avec la position surtout accommodante qui ressortait du communiqué publié un petit peu plus tôt.

‘Il a renforcé les attentes selon lesquelles le rythme des hausses de taux peut ralentir ‘dès la prochaine réunion de travail’, mais a déclaré qu’il est prématuré de faire une pause car il y a ‘du chemin à parcourir’ jusqu’à l’objectif pour l’inflation de 2%’, pointe Wells Fargo.

‘Powell a aussi noté que le taux pour l’objectif terminal sera très à tous les coups plus élevé que anticipé précédemment, car des données solides et une inflation tenace augmentent la nécessité de nouvelles hausses de taux’, poursuit la banque californienne.

Des propos jugés plus ‘faucon’ que anticipé qui conduisent les intervenants de marché à anticiper un nouveau tour-de-vis monétaire de 75 points de base au mois de décembre, suivi pour l’un autre relèvement de 50 points de base, cette fois en février.

Parallèlement, les anticipations sur le taux terminal – c’est-à-dire le point pour l’arrivée de l’actuel cycle de resserrement monétaire de la Fed – ont été revues à la hausse pour dorénavant faire ressortir un taux principal de 5,1% à horizon mai 2023, contre 5% jusqu’en ce lieu.

La séance s’annonçait par ailleurs riche en indicateurs économiques: 2 chiffres sont tombés après l’ouverture des marchés US.

Selon le PMI, la contraction du domaine privé américain s’est accentuée à nouveau en octobre, à 48,2 en définitive (contre 49,5 en sept.) mais est révisé en hausse par rapport à 47,3 en estimation flash.

Son ‘jumeau’, l’indice ISM (de l’Institute of Supply Management) des directeurs pour l’achat est tombé à 54,4 contre un consensus de 55,5 et 56,7 en sept..

En début pour l’après-midi, 3 chiffres avaient été publiés, à démarrer par la productivité non-agricole qui a augmenté de 0,3% aux Etats-Unis au 3ème trimestre 2022 en rythme annualisé, selon une estimation préliminaire du Département du Travail, après un recul de 4,1% au trimestre précédent.

Ce gain peu élevé traduit une hausse de 2,8% de la réalisation tandis que le nombre pour l’heures travaillées n’a augmenté que de 2,4%. Compte tenu pour l’une progression de 3,8% du rémunération horaire, les coûts unitaires salariaux se sont accrus de 3,5%.

Le chiffre le plus attendu ce jeudi -à la veille de la publication du NFP- c’était les inscriptions hebdomadaires au chômage : elles ont baissé de façon inattendue de -1.000 la semaine dernière aux Etats-Unis (à 217.000 contre 225.000 attendu), ce qui suggère une poursuite des tensions sur le marché du travail.

La moyenne mobile sur 4 semaines, considérée comme un meilleur indicateur de l’évolution du marché du travail, a elle aussi reculé, signant un repli de 500 à 218.750 inscriptions.

Le déficit commercial des Etats-Unis s’est creusé à 73,3 milliards de dollars au mois de sept., par rapport à celui de 65,7 milliards du mois précédent (qui est révisé pour l’une estimation initiale de 67,4 milliards), selon le Département du Commerce.

Cette augmentation de 11,6% pour l’un mois sur l’autre, plus conséquente que celle demandée par le marché, reflète une hausse de 1,5% des importations de biens et services, à 331,3 milliards de dollars, et un tassement de 1,1% des exportations, à 258 milliards.

En Europe, les investisseurs prendront connaissance des chiffres du chômage pour le mois de sept. dans la zone euro.

En attendant, le Dollar se redresse vivement de +0,7% vers 0,9760 tandis que le rendement des T-Bonds grimpe de +15Pts vers 4,202%.

Nos OAT et les Bunds affichent +10Pts à +12Pts vers 2,7800 et 2,259% respectivement.

Christine Lagarde vient de déclarer que ‘la BCE ne pouvait pas se contenter de suivre la FED’: cela signifie t’il qu’elle peut encore durcir sa politique monétaire quand la FED aura tempéré la sienne ?

L’Or rechute lourdement de -1,5%, au contact du plancher annuel des 1.615/1.620$.

Dans l’actualité des valeurs, AXA affiche un chiffre pour l’affaires total de 78,4 milliards pour l’euros au titre des neuf premiers mois de 2022, en hausse de 3% en données publiées et de 2% en données comparables, tirée en particulier par une croissance de 14% en comparable pour l’assureur santé.

Legrand (-8% vers 70E) publie un résultat net part du groupe en progression de 16,1% au titre des neuf premiers mois de 2022. Le chiffre pour l’affaires du fabricant de matériel électrique s’est inscrit en hausse de 19,1% pour s’établir à 6,15 milliards pour l’euros, dont une progression organique des ventes de 10,1%.

Malgré des perspectives macroéconomiques incertaines, Legrand confirme ses objectifs pour l’année 2022, dont une croissance organique des ventes entre +6 et +9% et une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions de 19,9 à 20,7%.

BNP Paribas publie un résultat net part du groupe en hausse de 10,3% à 2,76 milliards pour l’euros au titre du 3ème trimestre 2022 (+16,4% hors éléments exceptionnels) et un résultat brut pour l’exploitation en croissance de 11,7% (+8,9% en organique) à 4,45 milliards.

Stellantis a fait état jeudi pour l’une hausse de 29% de son chiffre pour l’affaires au 3ème trimestre et qualifié ses objectifs annuels. Son chiffre pour l’affaires net a totalisé 42,1 milliards pour l’euros sur la période allant de juillet à sept., contre 32,6 milliards sur la même période de 2021.

CGG -lanterne rougeâtre du SBF120- dévisse de -25% (vers 0,68E) après la publication pour l’un C.A au T3 qui ralentit pour cause de décalage de contrats au 4ème trimestre.

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