CAC40 : encore en repli de -0,4% pour ces '3 sorcières'

CAC40: renversement de tendance après un ISM (US) décevant

(CercleFinance.com) – La bourse de Paris inverse la vapeur pour la seconde fois en quelques heures, et à la baisse cette fois: le CAC40 (-1,2%) vient de reperdre plus de 130Pts sur ses plus hauts et entame le support des 6.450 (nouveau plus bas à 6.420, le SBF120 rechute sous les 5000Pts), l’Eur-Stoxx50 flirte aussi avec les -1,5% sous 3.765, avec Milan à -2,2% et Madrid en chute libre de -3,8%.

Le baril de pétrole qui entamait une consolidation après sa flambée vers 119,8$ à Londres ce matin (la bourse de Londres chute de -2% ce jeudi, Francfort cède -1,7%).

A l’ouverture de Wall Street, les indices US rouvraient en légère hausse : +0,4% sur le Nasdaq, +0,5% pour le S&P500, +0,6% sur le Dow Jones mais la polarité s’inverse là aussi avec un S&P500 à -0,5%, un Nasdaq à -1,1%, après la publication pour l’un ISM des ‘services’ triste.

Les indices US résistent mieux car les Etats Unis sont auto-suffisants en gaz et pourraient l’être en pétrole en mobilisant tout leur outil pour l’extraction, à la différence de l’Europe, archi dépendante de ses fournisseurs étrangers).

Attention à ne pas perdre de vue le contexte dans sa totalité car les troupes russes accroissent la pression sur le front ukrainien, avec la prise de la ville de Kherson: Emmanuel Macron annonce qu’il ressort de sa conversation avec Vladimir Poutine que le dirigeant russe lui semble très ‘déterminé’ malgré les sanctions et que ‘le pire est à venir’.

A quel point les choses peuvent-elles être pire ? Nous pouvons tout supposer, comme des pénuries de gaz pour l’industrie, des carburants hors de prix mettant à mal la consommation, des entreprises en difficulté en cas de stagflation, etc…

Et le ‘quoi qu’il en coûte’ pour soutenir la croissance (‘plan de résilience’ en discussion avec les collaborateurs sociaux) ne fera qu’alourdir fortement l’endettement.

Les investisseurs semblent malgré tout miser sur un éventuel succès des pourparlers entre les deux camps qui peut déboucher sur un cessez-le -feu, alors qu’une nouvelle rencontre entre émissaires russes et ukrainiens devait débuter dans la matinée.

Coté chiffre, les investisseurs viennent de prendre connaissance de l’ISM des ‘services’ (croissance de l’activité dans le domaine tertiaire américain ): il s’avère inférieur aux attentes au mois de février avec un recul à 56,5 le mois dernier, contre 59,9 en janvier, tandis que les économistes s’attendaient à une hausse à 61.

La composante des nouvelles commandes a tout particulièrement reculé à 56,1 contre 61,7 au mois de janvier, mais le repli le plus inquiétant est à mettre au compte du sous-indice de l’emploi, qui a baissé de 52,3 à 48,5, pour maintenant s’établir sous le seuil des 50 points, c’est-à-dire en zone de contraction.

Dans son enquête, l’ISM note qu’au-delà des pénuries de main pour l’oeuvre, les entreprises interrogées disent avoir du mal à répondre à la demande en raison de problèmes pour l’approvisionnement et de difficultés logistiques, des éléments à la base de ce ralentissement de la croissance dans le domaine.

La productivité non-agricole a en revanche rebondi de 6,6% aux Etats-Unis au 4ème trimestre 2021 en rythme annualisé, selon le Département du Travail qui confirme donc en seconde lecture son estimation préliminaire pour l’il y a un mois.

Ce rebond, aux normes au consensus, traduit une croissance de 9,1% de la réalisation pour une hausse de 2,4% seulement du nombre pour l’heures travaillées. Par ailleurs, les coûts unitaires salariaux ne se sont accrus que de 0,9% en raison pour l’un bond de 7,5% du rémunération horaire.

Le nombre pour l’inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage a diminué la semaine du 21 février aux Etats-Unis, s’établissant à 215 000, contre 233 000 (chiffre révisé) une semaine plus tôt: c’est un nouveau plancher historique.

De ce côté-ci de l’Atlantique, la hausse des prix à la réalisation dans la zone euro s’est encore fois accélérée au mois de janvier en raison pour l’une nouvelle poussée des prix de l’électricité (+30,6% en rythme annuel, dans le sillage pour l’une envolée de 85,6% des coûts de l’électricité).

Les prix producteurs dans les 19 pays qui partagent l’euro ont progressé de 5,2% sur un mois, après +3% en décembre et +1,8% en novembre, selon des données publiées jeudi par Eurostat.

En excluant l’électricité, l’inflation ‘core’ n’a augmenté que de 2,2% dans l’ensemble de l’industrie de la zone euro en janvier…mais c’est un détriment des marges des entreprises manufacturières.

L’indice composite IHS Markit de l’activité globaleen France est passé de 52,7 en janvier à 55,5 en février, après le ralentissement occasionné le mois précédent par une recrudescence des cas de Covid-19.

Si la hausse de l’activité des prestataires de services est légèrement plus marquée que celle de la réalisation chez les fabricants, la croissance a toutefois affiché un rythme soutenu dans chacun des deux secteurs couverts par l’enquête.

‘Pour l’importants risques baissiers continuent toutefois de menacer la croissance, tout particulièrement l’inflation qui s’oriente visiblement à la hausse’, prévient cependant Joe Hayes, senior economist à IHS Markit.

Dans la zone euro, l’indice terminal ‘composite’ de l’activité globale dans le domaine privé de la région a pour sa part atteint 55,5 en février contre 52,3 en janvier, mais ce redressement s’est accompagné pour l’une hausse record des prix facturés, montrent les résultats définitifs de l’enquête pour l’IHS Markit conçus près des directeurs pour l’achat.

Coté devises, l’Euro reste sous pression et recule de -0,4% vers 1,1065$; sur le marché obligataire, la variable inflation paraît peser lourd du fait que les Bunds et OAT se tendent de +5Pts respectivement à 0,523% et 0,06%, les T-Bonds US résistent mieux avec +1Pt à 1,8720%.

Dans l’actualité des sociétés françaises, Thales (+5%) annonce son volonté de fournir un dividende en augmentation de 45% à 2,56 euros, à l’occasion de la publication au titre de 2021 pour l’un résultat net ajusté part du groupe en hausse de 45% à 1,36 milliard pour l’euros et pour l’un EBIT en croissance de 32,1% à 1,65 milliard.

TotalEnergies annonce sa participation au niveau de 50 centaines de milliers de dollars au fonds Tropical Asia Forest Fund 2 (TAFF2) géré par la société New Forests, dont l’objectif est pour l’investir dans des idées de plantations certifiées et de conservation de forêts primaires en Asie du Sud-Est.

Dopé par ses trimestriels, Technip Energie qui a perdu 40% en 1 mois (passant de 14,8 à 8,8E) se redresse de +13,5% et repasse le cap des 10E.

Pour finir, Société Générale a mis en exergue ce jeudi une exposition ‘limitée’ à la Russie et s’est affirmé en mesure pour l’absorber les conséquences pour l’un éventuel scénario ‘intense’ qui viendrait impacter ses actifs dans le pays. Dans un communiqué publié ce matin, l’établissement français pense son exposition au marché russe à 1,7% de l’exposition entière du groupe, soit 18,6 milliards pour l’euros fin 2021, dont 15,4 milliards comptabilisés dans sa filiale Rosbank.

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