CAC40 : encore en repli de -0,4% pour ces '3 sorcières'

CAC40: séance 'historique', mais W-Street plutôt résilient

(CercleFinance.com) – La bourse de Paris dévisse de -4,1% vers 6.500, après avoir testé un support situé vers 6.450 (-5%).

En Europe, l’E-Stoxx50 plonge de -4,7%, le DAX de -5,1% (l’Allemagne est très dépendante du gaz russe et vulnérable à une hausse de la facture énergétique: avec un baril de pétrole ‘Brent’ en hausse de 6% à 103$ (le ‘WTI’ franchit les 100$) et un gaz qui explose à la hausse, les prix à la réalisation vont flamber, les consommateurs allemands vont être lourdement pénalisés.

A Wall Street, le repli initial des indices US s’avère pour l’ampleur limitée avec -1,6 à -2,1% ‘seulement’ tandis que les ‘futures’ nous préparaient à bien pire (-2,5 à -3%, comme à Hong Kong ce matin).

A souligner que l’indice russe ‘RTS’ a chuté de -52% en séance jusque vers 610Pts (contre 1.226 mercredi) et de -40% en clôture à 738Pts: le krach boursier le plus dévastateur de l’oeuvre.

Après plusieurs semaines de tensions, le conflit ukrainien a pris une nouvelle tournure très tôt ce matin, avec l’entrée des troupes russes en Ukraine, préfigurant une opération style militaire massive.

L’effet de surprise est puissant mais le repli de -4,5 à -5% des marchés européens ne s’apparente pas à une panique boursière, le repli restant plutôt ordonné.

Des replis de plus de 5% avaient été observés -et à plusieurs reprises-lors du déclenchement de la crise sanitaire fin février 2020.

Les marchés semblent parier sur un conflit de durée limitée, jusqu’à l’installation à Kiev pour l’un gouvernement favorable à la Russie, comme en Biélorussie.

Mais il subsiste un risque pour l’escalade vers un scénario beaucoup plus sombre. Emmanuel Macron a déclaré : ‘ À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, motivation et unité ‘ (les pays occidentaux préparent un train de sanctions pour l’une sévérité sans précédent, elles seront annoncées à l’issue du ‘G7’), mais il y a aussi cet autre passage ou il évoque une ‘riposte économique, énergétique et… style militaire’.

Qu’définit t’il par riposte style militaire ? Engager la France dans un conflit potentiellement nucléaire avec la Russie pour défendre un pays avec lequel il n’y a pas de votre avis de sauvegarde de son territoire ?

Et cet autre membre de phrase : ‘cet acte de guerre aura des répercutions profondes et durables sur nos vies’ (va t’il s’inspirer de la situation pour déclencher un nouvel état pour l’urgence ?).

Ursula von der Leyen a de son arôme déclaré : ‘Nous ciblerons des secteurs stratégiques de l’économie russe, en interdisant à la Russie l’accès à des nouveautés et des marchés essentiels pour la Russie. Nous affaiblirons la base économique de la Russie et sa capacité de modernisation. Et, en outre, nous allons geler les avoirs russes dans l’Union européenne et mettre un terme à l’accès des banques russes aux marchés financiers européens’.

Ces mesures ‘ont pour but de prélever un lourd tribut sur les intérêts du Kremlin et sur sa capacité à financer la guerre’, a-t-elle ajouté.

Signe de l’inquiétude des marchés, le VIX, surnommé ‘indice de la crainte’ mesurant la volatilité des marchés s’envole de 10% à Wall Street, à plus de 34 (pour rappel, au-delà de 20, les marchés sont considérés comme nerveux, en-dessous on parle de climat de confiance).

L’or, valeur refuge, progresse de 2,5%, à 1947 $ l’once, l’argent prend +1,5% à 25$/Oz.

Les marchés obligataires, autres ‘refuges’ traditionnels (risk-off) voient les rendements se détendre de -8,5Pts pour nos OAT, -8 pour les Bunds et -9Pts sur les T-Bonds à 1,887%.

Les investisseurs ont découvert une série de statistiques aujourd’hui aux Etats-Unis, mais ces indicateurs sont relégués au deuxième plan par les considérations géopolitiques.

Après une hausse de 2,3% au trimestre précédent en rythme annualisé, le PIB des Etats-Unis a augmenté de 7% au 4ème trimestre 2021, pour l’après une seconde estimation du Département du Commerce qui avait annoncé 6,9% en toute 1ère lecture.

Par comparaison, Jefferies attendait une révision à 7,1%.

‘L’accélération au 4ème trimestre est tirée par une reprise des exportations ainsi que par une accélération des investissements dans les stocks et des dépenses de consommation’, explique l’administration.

Elle note cependant que l’épidémie de Covid-19 a entraîné des restrictions et des perturbations continues des activités dans certaines régions du pays, et que les aides gouvernementales aux entreprises, collectivités et aux ménages ont diminué.

Le nombre pour l’inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage a diminué la de -17.000 à l’issue de la semaine du 14 février aux Etats-Unis, s’établissant à 232 000, contre 249 000 (chiffre révisé) une semaine plus tôt.

Le nombre de personnes percevant systématiquement des indemnités s’est tenu à 1 476 000, en recul de 112 000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente, atteignant ainsi son plus faible niveau à partir de mars 1970.

Dans l’actualité des sociétés françaises, les valeurs bancaires sont lourdement impactée par la forte détente des taux longs et les incertitudes que la situation fait peser sur les entreprises et les marchés.

Sté Générale dévisse de -10% vers 24E, BNP-Paribas de -8,5%.

AXA (-6,5%) publie pour l’année écoulée un résultat net plus que doublé (+131%) à 7,29 milliards pour l’euros, ainsi qu’un résultat opérationnel en croissance de 59% à 6,76 milliards, soit 2,75 euros par action (+7% par rapport à 2020 en base normalisée).

Le titre Renault, le plus exposé du CAC40 sur la Russie au travers pour l’Avtovaz, lâche -10,5%… mais un titre comme Saint Gobain plonge aussi de -8%.

Safran publie au titre de 2021, en données ajustées, un résultat net (part du groupe) en baisse de 10% à 760 centaines de milliers pour l’euros. A près de 15,3 milliards pour l’euros, le chiffre pour l’affaires ajusté s’est contracté de 7,5% en données publiées et de 5,4% en organique.

Bouygues a déclaré jeudi avoir atteint ou dépassé ses objectifs financiers lors de l’exercice 2021, avec un chiffre pour l’affaires en hausse de 7% à périmètre et change constants, pour totaliser 37,6 milliards pour l’euros. Le résultat opérationnel courant s’établit pour sa part à 1,69 milliard pour l’euros, soit une progression de 17 centaines de milliers pour l’euros par rapport à 2019.

Pour finir, Sopra Steria annonce un résultat net part du groupe en hausse de 75,8% à 187,7 centaines de milliers pour l’euros au titre de 2021. A 4,68 milliards pour l’euros, le chiffre pour l’affaires du groupe de services informatiques a progressé de 9,8%, dont une croissance organique qui s’est élevée à 6,4%.

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