(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris s’avère figée à la hausse (+0,4%), pleinement insensible au repli de Wall Street (le Dow Jones perd -1%), idem pour l’Euro-Stoxx50 (+0,4%) qui profite des gains du DAX (+0,6%).
Le Nasdaq Composite revient à l’équilibre alors qu’il s’adjugeait encore +0,6% en début de séance après +4,4% la veille, soit +5% en 3 heures et de mi de cotations prises en continu..
A 6.770, le CAC40 se prépare à valider une 9ème semaine de hausse et n’accuse plus qu’un repli de 5,3% à compter de le début de l’année: l’indice a par ailleurs flirté avec les 6.800 peu après l’ouverture, après la très forte hausse de Wall Street la veille.
C’était apparemment Noël avant l’heure : les investisseurs n’ont retenu que le passage ou Jerome Powell prévoyait de freiner le rythme des hausses de taux pour l’en ce lieu à la fin de l’année.
S’exprimant à l’occasion pour l’une conférence organisée par la Brookings Institution de Washington, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale étasunienne, a aussi rappelé que le loyer de l’argent est relevé au-delà des niveaux anticipés par le marché et que la FED ne baisserait pas la garde avant que l’inflation soit maitrisée.
Mais les marchés mettent en avant les déclarations qui les arrangent comme : ‘Il est logique de modérer le rythme de nos hausses de taux, car nous approchons du niveau de restriction nécessaire en vue de faire refluer l’inflation et le bon moment pour ralentir le rythme des relèvements peut intervenir dès le mois de décembre’… ce qui était anticipé à 90%.
Cette mobile favorable s’est propagée à l’Asie, où la Bourse de Tokyo affichait des gains de 0,9% jeudi en toute fin de séance.
La prochaine réunion de travail de politique monétaire de la Fed aura lieu les 13 et 14 décembre et les investisseurs estiment maintenant à 77% qu’elle se soldera par une hausse de taux limitée de 50 points de base.
Arôme chiffres, les dépenses des ménages américains ont accéléré de +0,8% en octobre, à un rythme légèrement plus marqué que leurs revenus (+0,7%), confirmant la bonne résistance de la consommation aux Etats-Unis.
Le Département du Commerce précise que cette hausse est imputable aux achats de voitures et pour l’essence, après une progression de 0,6% le mois précédent.
Ce chiffre est supérieur à la moyenne des prévisions des économistes, qui attendaient une hausse de 0,6%.
L’indice PCE de base (‘core PCE’), très surveillé par la Réserve fédérale et qui exclut les éléments volatils que sont la force et l’alimentation, a ainsi progressé de 0,2% en octobre, après une hausse de 0,5% en sept.: sa hausse est ainsi ramenée à 5% contre +5,2% le mois précédent, le chiffre global étant retombé à 6,00%.
Les T-Bonds US sont retombés hier soir de -14Pts vers 3,61%, et ensuite se stabilisent vers 3,600%, leur meilleure marque à compter de le 4 octobre dernier.
En Europe, le début de la séance est rythmé par les résultats définitifs des enquêtes mensuelles près des directeurs pour l’achats (PMI) sur l’activité dans l’industrie manufacturière de la zone euro.
La contraction du domaine manufacturier de la zone euro s’est poursuivie en novembre, mais les tensions inflationnistes ont de nouveau faibli. L’indice PMI terminal pour l’industrie manufacturière de la zone euro s’établit à 47,1 en novembre contre 46,4 en octobre, soit un un peu avant de deux mois.
L’indice des acheteurs PMI en France s’est tenu à 48,3 le mois dernier selon S&P Global, marquant un redressement par rapport aux 47,2 pour l’octobre, mais forcément sous la barre des 50 points indiquant une contraction de l’activité.
Les derniers chiffres ont montré que la très grande majorité des majeures économies de la région se situaient maintenant sous le niveau de 50, soit en zone de contraction de l’activité, signe que le ralentissement économique est pleinement à l’oeuvre.
Les marchés obligataires sont à la fête avec un spectaculaire repli de -15Pts des rendements sur nos OAT à 2,266%, -13,5Pts sur les Bunds à 1,8150%, de -21Pts sur les BTP italiens à 3,672%.