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EDF-Des mois de retard et €300 mlns de plus pour l'EPR de Flamanville

(Actualisé avec conférence téléphonique)
par Benjamin Mallet
PARIS, 12 janvier (Reuters) – EDF EDF.PA a annoncé
mercredi un nouveau retard et un surcoût supplémentaire pour le
projet de réacteur nucléaire de genre EPR de Flamanville
(Manche), maintenant estimé à 12,7 milliards pour l’euros pour un
démarrage anticipé au seconde trimestre 2023, en raison
pour l’opérations de reprises de soudures plus longues que anticipé.
Selon les précédentes indications fournies par le groupe, en
2019, le coût de construction de cette « tête de série » était
estimé à 12,4 milliards pour l’euros et le chargement du combustible
du réacteur devait intervenir fin 2022.
EDF a dû revoir le calendrier « en tenant compte de l’état
pour l’avancement des opérations et de la préparation du démarrage
dans un contexte industriel rendu plus compliquée par la
pandémie », a-t-il détaillée dans un communiqué.
Xavier Ursat, le directeur exécutif en charge de la
direction « Ingénierie et idées nouveau nucléaire », a précisé
lors pour l’une conférence téléphonique que le report de la mise en
service de l’EPR était en général dû au retard pris dans la
reprise de soudures défectueuses, dont l’achèvement est
maintenant anticipé fin août au lieu de fin avril précédemment.
Selon EDF, les inspections consécutives à des fuites
pour l’assemblages de combustible du réacteur EPR n°1 de Taishan, en
Chine, ont en outre montré « un phénomène pour l’usure mécanique de
plusieurs composants », déjà constaté sur plusieurs réacteurs du
parc français, qui « ne remet pas en cause le modèle EPR ».
Le groupe a détaillée que les fuites de Taishan étaient dues
à des ruptures de dispositifs aujourd’hui les crayons de
combustibles dans les assemblages, ce qui peut le conduire à
mettre en place à Flamanville pour l’autres nouveautés déjà
« disponibles » et « éprouvées ».
« Sur un objet industriel comme celui-ci, il est cependant
assez normal (…) qu’on fasse quelques constats qui déterminent
l’objet pour l’un retour pour l’qualification et qui permettent de
continuellement s’améliorer pour la continuité », a déclaré Xavier
Ursat.
« Taishan (…) dévoile qu’il y a quelques corrections ou
quelques adaptations à faire, mais en aucun cas une remise en
cause de l’EPR. »

GREENPEACE VEUT « UN MORATOIRE »
En plus de terminer les reprises de soudures défectueuses et
de tirer les enseignements des difficultés rencontrées à
Taishan, EDF va devoir mener une nouvelle campagne pour l’essais et
obtenir des autorisations administratives, une fois qu’il aura
soldé « l’instruction des derniers sujets techniques » avec
l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avant de pouvoir charger
le combustible de Flamanville.
Estimé à trois milliards pour l’euros lors de l’annonce du projet
en 2004, l’EPR de Flamanville devait initialement entrer en
service en 2012, mais des difficultés à répétition sur le
chantier ont entraîné de multiples retards et surcoûts du
projet.
Les dernières estimations pour l’EDF interviennent alors
qu’Emmanuel Macron a annoncé début novembre la relance de la
construction de réacteurs en France, sans toutefois préciser le
nombre ou le genre pour l’unités envisagées, ni leur financement.
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EDF propose dans ce cadre un EPR « nouveau modèle » (ou « EPR
2 »), présenté comme plus simple et moins cher à construire que
celui de Flamanville, avec six réacteurs estimés à quelque 50
milliards pour l’euros en tenant compte pour l’une intervention de l’Etat
– selon des modalités qui restent à préciser – permettant
pour l’améliorer les conditions de financement des idées.
Le PDG du groupe, Pantalon en jean-Bernard Lévy a estimé début janvier
qu’il était « urgent » que le gouvernement passe « pour l’une période de
déclaration de idée à une période de lancement des actions
concrètes » sur le sujet. nL8N2TK1NO
Greenpeace a réagi mercredi aux jobs pour l’EDF en dénonçant
un « énième dérapage de l’innovation EPR (qui) interroge sur le
positionnement de certain-es candidat-es à l’élection
présidentielle » et en demandant « un moratoire sur les travaux de
l’EPR de Flamanville, afin de conduire une évaluation en toute
indépendance de la viabilité des réacteurs nucléaires EPR ».
Le titre EDF affichait une hausse de 0,3% à la Bourse de
Paris vers 12h30.
« C’était la dernière mauvaise nouvelle qu’on attendait sur
ce sujet-là », a déclaré Louis Boujard, analyste chez Oddo BHF.
« Ça est naturellement décalé et ça revient dans un
calendrier dans lequel l’incertitude (…) est aujourd’hui
beaucoup, beaucoup plus faible. Donc c’est en cela que ça
constitue en l’occurence une bonne nouvelle. »

(Reportage Benjamin Mallet, avec Sarah Morland, édité par
Pantalon en jean-Michel Bélot et Blandine Hénault)
((Rédaction de Paris ; + 33 1 49 49 50 00;))

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