Inflation et craintes d'une récession pèsent sur les actions

INFLATION ET CRAINTES D'UNE RÉCESSION PÈSENT SUR LES ACTIONSINFLATION ET CRAINTES Pour l’UNE RÉCESSION PÈSENT SUR LES ACTIONS

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en baisse vendredi et les Bourses européennes évoluent dans le rouge bordeaux à mi-séance, les marchés continuant de redoubler de prudence dans le sillage du compte rendu contrasté de la dernière réunion de travail de politique monétaire de la Réserve fédérale us tandis que l’inflation et les risques pour l’une récession se renforcent après les hausses record des prix à la réalisation en Allemagne en juillet.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,8% pour le Dow Jones, de 1% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,2% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 reflue de 0,54% à 6.522,16 points vers 11h10 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,73% et à Londres, le FTSE abandonne 0,07%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,4%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,73% et le Stoxx 600 de 0,32%.

Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien accuse un repli de 0,46% et le Stoxx 600 paneuropéen une baisse de 0,45%.

Les « minutes » de la Fed, publiées mercredi soir, ont offert lieu à des interprétations contrastées, plusieurs analystes considérant que les responsables de la banque centrale us se sont montrés « faucons » (hawkish) et pour l’autres, au contraire, qu’ils ont ouvert la voie à un resserrement moins agressif que anticipé.

À partir de, plusieurs responsables de la Fed se sont à nouveau exprimés sur le relèvement des taux prévus en sept., sans toutefois rassurer les marchés sur le rythme de la hausse du coût du crédit. L’intervention la semaine prochaine de Jerome Powell, le président de la Fed, lors de la conférence annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, apportera sans doute aux investisseurs de nouveaux éléments sur la trajectoire des taux.

En attendant, l’inflation et les craintes pour l’une récession, qui pèsent à partir de le début de l’année sur les marchés pour l’actions, ont fait leur retour à la faveur de la publication ce vendredi des prix à la réalisation en Allemagne. Ils ont enregistré le mois dernier leurs plus fortes hausses pour l’un mois sur l’autre (+5,3%) et en rythme annuel (+37,2%) tandis que les coûts de l’électricité continuent de flamber avec la guerre en Ukraine.

Le prix du gaz naturel se négocie vendredi en séance autour de 245 euros le mégawattheure après avoir touché jeudi un niveau record en clôture à 241 euros. Dans son rapport mensuel, le ministère allemand des Finances pense vendredi que les perspectives économiques du pays sont dorénavant sensiblement noires.

En Grande-Bretagne, le moral des ménages s’est dégradé à partir de le début du mois à -44, soit un creux à partir de au minimum 1974, selon l’indice GfK publié vendredi.

En Europe, les hausses les plus notables sont à l’actif quasiment exclusivement des compartiments défensifs comme ceux de la santé (+1,02%) ou de l’alimentation et des boissons (+0,29%).

Les secteurs sensibles à la conjoncture comme le tourisme (-1,9%) et l’automobile (-1,89%) figurent parmi les importants replis.

Sur le CAC 40, Renault abandonne 2,21% et Stellantis 2,13%, mais Sodexo (-0,97%) pâtit de l’abaissement de la recommandation de Jefferies à « conserver » sur la valeur.

Ailleurs en Europe, Just Eat Takeaway bondit de 38,62% après l’annonce de la cession de sa participation dans iFood à Prosus (+0,08%).

TAUX

Les rendements obligataires en Europe montent après la publication des prix à la réalisation en Allemagne: celui du Bund à dix ans, référence pour la zone euro, prend près de dix points de base, à 1,189%, à un pic pour l’environ un mois.

Selon Viraj Patel, stratège macroéconomique chez Vanda Research, la statistique allemande de la journée « renforce les craintes de stagflation en Europe et le marché obligataire redoute une inflation persistante ».

Les marchés monétaires tablent dorénavant à 100% sur une hausse de 50 points de base des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en sept. contre une probabilité de 50% début août.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans avance pour l’environ cinq points à 2,926%, soutenus par les dernières déclarations des responsables de la Fed sur la nécessité de nouvelles hausses de taux.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar s’apprécie de 0,43% face à un panier de monnaies de référence, après avoir touché en séance un sommet à partir de le 18 juillet. Le billet vert, qui gagne à ce stade 1,9% sur l’ensemble de la semaine, s’achemine vers sa meilleure performance hebdomadaire en dix semaines.

L’euro, en repli de 0,33%, se traite à 1,0055 dollar. La monnaie unique européenne, qui perd sur la semaine environ 1,7%, peut accuser sa plus forte baisse hebdomadaire à partir de le 8 juillet.

La bouqin sterling, en baisse de 0,78% à 1,1837 dollar, n’a pas profité de l’annonce pour l’une hausse inattendue des ventes au détail au Royaume-Uni en juillet..

PÉTROLE

Les cours pétroliers repartent à la baisse après deux séances consécutives de hausse, victimes de la vigueur du dollar et des craintes pour l’une récession qui peut peser sur la demande de brut.

Le baril de Brent cède 2,06% à 94,6 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,99% à 88,7 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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