JPMorgan anticipe une récession dans la zone euro en raison de la crise du gaz

JPMorgan anticipe une récession dans la zone euro en raison de la crise du gaz

JPMORGAN ANTICIPE UNE RÉCESSION DANS LA ZONE EURO EN RAISON DE LA CRISE DU GAZJPMORGAN ANTICIPE UNE RÉCESSION DANS LA ZONE EURO EN RAISON DE LA CRISE DU GAZ

LONDRES (Reuters) – La crise gazière qui se profile dans la zone euro et le retour de l’instabilité politique en Italie vont vous immerger le bloc communautaire dans une légère récession en fin pour l’année et début pour l’année prochaine, pense JP Morgan dans une note publiée mercredi.

Les économistes de la banque ont revu à la baisse leurs projections. Ils prévoient maintenant que la croissance du PIB de la zone euro ralentira à 0,5% ce trimestre, et ensuite se contractera de 0,5% au 4ème trimestre de cette saison et au premier trimestre de l’année prochaine.

Deux trimestres consécutifs de contraction sont la définition traditionnelle de la récession.

« Nos nouvelles prévisions tablent sur un prix du gaz de 150 euros/MWh », a mentionné la banque dans sa note, ajoutant que, combiné à des tensions politiques comme en Italie, cela peut conduire à une baisse de 2% du PIB de la zone euro.

Les prix élevés du gaz feraient aussi grimper l’inflation globale de 1,2 point de pourcentage à court terme, quand bien même elle baisserait à nouveau l’année prochaine en raison de la réaction négative de l’économie et limiterait ainsi le rythme de relèvement des taux par la BCE.

« Nous nous attendons à ce que la BCE procède à une nouvelle hausse de 50 points de base pour l’en ce lieu la fin de l’année », a déclaré JPMorgan, réduisant ainsi sa prévision précédente pour l’une hausse de 75pb en trois étapes.

« Nous prévoyons désormais 25pb en sept. et 25pb en octobre », a déclaré la banque nord-américaine, supprimant une hausse supplémentaire de 25pb anticipée pour décembre.

JPMorgan a déclaré que sa nouvelle prévision de prix de base du gaz de 150 euros/MWh nécessitait sûrement que les flux de gaz passant par le principal gazoduc européen Nord Stream 1 se maintiennent à environ 40% des niveaux normaux.

« Le soucis le plus important concerne les décennies 2024 et suivantes », a estimé JPMorgan. « Le niveau du PIB sera plus faible et le chômage plus élevé, ce qui plaide pour une poussée déflationniste. »

(Reportage Marc Jones, version française Augustin Turpin, édité par Pantalon denim-Stéphane Brosse)

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