Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

La Bourse de Paris bondit grâce au luxe

La Bourse de Paris a rebondi de 2,77% vendredi, largement tirée par le domaine du luxe qui a profité de spéculations concernant un assouplissement de la politique zéro-Covid de la Chine.

L’indice vedette CAC 40 a gagné 173,16 points à 6.416,44 points, son un peu avant niveau de clôture à compter de août, après avoir perdu 0,54% la veille, plombé par les offres de la Banque centrale étasunienne (Fed). Sur la semaine, la cote parisienne a pris 2,29%.

Les investisseurs spéculent sur un possible assouplissement des mesures chinoises anti-Covid, qui n’a pour l’instant pas été qualifié par Pékin. Une réunion de travail des autorités sanitaires chinoises doit se tenir samedi.

« Il s’avère que la Chine peut mettre fin à une politique restrictive qui concerne ses compagnies aériennes » et « qu’un vaccin à ARN messager est en train pour l’être approuvé en Chine pour les résidents étrangers », détaille Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés des capitaux de Tikehau Capital.

« La Chine est un sujet pour l’inquiétude pour les marchés car on sait que sa politique restrictive ralentit la croissance » du pays, rappelle-t-il.

Le luxe, dont la Chine est un marché très important, à spécialement bénéficié de ces bruits de couloir et a permis à l’indice CAC 40 pour l’atteindre son un peu avant niveau de clôture à compter de le 19 août.

La Chine est la dernière grande économie à appliquer une politique anti-Covid rigoureuse, qui entraine des confinements à répétition, des tests de la population plusieurs fois par semaine et de longues quarantaines.

Les investisseurs ont aussi prêté attention aux chiffres sur le marché de l’emploi américain publiés vendredi. Le taux de chômage a progressé à 3,7% en octobre mais 261.000 conceptions pour l’emplois ont été enregistrées, un chiffre supérieur aux attentes des analystes.

Ces chiffres montrent de premiers signes de « refroidissement du marché du travail », selon M. Thuin, mais ils ne sont pas encore suffisants pour convaincre la banque centrale étasunienne (Fed) de changer sa politique monétaire, actuellement très restrictive.

Mercredi, les investisseurs ont accueilli sans surprise la hausse des taux pour l’avantage de 75 points de base supplémentaire de la Fed mais leurs espoirs pour l’une accalmie ont été douchés, la Fed ayant annoncé que les taux pour l’avantage pourraient être maintenus à un niveau plus élevé et ce durant une période plus longue qu’espéré.

Le luxe regonflé par la Chine

A Paris, comme sur pour l’autres places boursières européennes, les actions du domaine du luxe ont bondi vendredi.

Enregistrant la plus forte hausse du CAC 40, Kering a pris 7,07% à 503,40 euros, soutenu par ailleurs par un article du Wall Street Journal relatant des « discussions avancées » concernant l’acquisition de la marque Tom Ford.

L’Oréal a gagné 6,78% à 321,40 euros, LVMH 5,75% à 666,20 euros et Hermès 3,71% à 1.357 euros.

Les minières sur un bon filon

Tout comme le domaine du luxe, les valeurs minières ont profité des spéculations concernant la Chine.

ArcelorMittal a pris 6,48% à 23,51 euros, Eramet 10,01% à 75,80 euros et Aperam 9,02% à 28,29 euros.

La Société Générale saluée

La Société Générale a gagné 2,55% à 24,10 euros, après avoir publié avant l’ouverture un chiffre pour l’affaires en légère hausse (+2,3%) sur un an au 3ème trimestre, mais un bénéfice en baisse de 6,4%, lesté par la rémunération des livrets réglementés et les provisions constituées en cas pour l’impayés.

JC Decaux cartonne

Le géant de l’affichage publicitaire a enregistré au 3ème trimestre une croissance de ses ventes de plus de 14%, supérieure à ses attentes, mais reste affecté par les restrictions de déplacement en Chine. L’action du groupe est montée de 14,34% à 14,75 euros.

jvi/mdz/clc

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