La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris brille pour la rentrée (+1,18%)

La Bourse de Paris a achevé en parfaite hausse de 1,18% mercredi, portée tout particulièrement par les valeurs du luxe, et forcément confiante dans le soutien des banques centrales aux marchés mondiaux.

L’indice vedette CAC 40 a gagné 78,51 points à 6.758,69 points. La veille, il avait conclu le mois pour l’août par une légère baisse de 0,11%.

La cote parisienne a passé toute la séance nettement dans le vert, s’approchant à plusieurs reprises des 6.780 points.

Après un début de semaine atone, les investisseurs sont repartis nettement de l’avant, prenant les différents indicateurs de la journée avec optimisme.

C’est tout particulièrement le cas avec les premiers chiffres de l’emploi de la semaine aux Etats-Unis: le domaine privé n’a créé que 374.000 emplois en août, près de deux fois moins qu’attendu.

« Le rapport est en-dessous des attentes, mais cela peut être vu par les investisseurs comme une garantie pour l’un petit peu plus de souplesse de la réserve fédérale us » (Fed), par rapport à sa volonté de réduire progressivement ses achats pour l’achats sur les marchés, explique à l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Les actions des banques centrales ont largement contribué aux rebonds des bourses à compter de un an et demi et la fin du soutien massif laisse craindre une correction des cours par les investisseurs.

Ces chiffres sont traditionnellement un avant-goût du rapport mensuel de l’emploi américain, qui devra être publié vendredi par le département du travail américain.

Par ailleurs, une tendance moins bonne qu’attendu ne donne pas forcément une indication fiable pour la fin de semaine: en juillet, l’emploi privé avait aussi fortement déçu les analystes, mais le marché du travail américain s’était amélioré beaucoup plus que les prévisions.

La cote parisienne a aussi été nourrie par de bons chiffres au niveau de la zone euro: l’activité du domaine privé a vu sa croissance ralentir légèrement en août, sur fond de difficultés pour l’approvisionnement, mais est restée robuste, portée par les services et près de son un peu avant niveau en 15 ans. Le taux de chômage a aussi poursuivi sa décrue en juillet, à 7,6%.

Le luxe à la fête

Les entreprises du domaine du luxe, poids lourd de la cote, ont nettement progressé mercredi, dans le haut 10 des performances du CAC. LVMH a gagné 3,19% à 646,80 euros, Kering 2,11% à 688,20 euros et Hermès 2,05% à 1.270 euros.

« Il y a aussi des phénomènes tactiques pour les investisseurs », explique M. Baradez. Le domaine a accusé le coup en août en raison du ralentissement des indicateurs en Chine et des craintes des politiques des autorités mais « elles restent de plaisantes valeurs », et le marché peut en profiter « pour en acheter à bon compte », détaille-t-il.

Pernod Ricard fait mieux que anticipé

Le titre du n°2 mondial des spiritueux Pernod Ricard profitait de la publication de résultats supérieurs aux attentes et prenait 3,71% à 184,55 euros. Le groupe a enregistré des « ventes record » aux Etats-Unis et en Chine lors de son exercice décalé 2020/21, permettant à son chiffre pour l’affaires annuel de progresser de 4%.

Carrefour perd une fortune

Le milliardaire français Bernard Arnault va vendre la participation qu’il détient dans Carrefour (-5,49% à 16,85 euros), via sa holding Agache, soit environ 5,7% du groupe, après 14 décennies de présence à son capital.

L’automobile patine

La reprise du marché automobile français s’est encore fait attendre en août, avec une baisse des immatriculations de 15% sur un an, et de 32% par rapport à 2019, entre sensations de la crise sanitaire et ceux de la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Sur les marchés, Renault a perdu 1,59% à 30,95 euros et Stellantis 0,61% à 16,83 euros.

fs/mla/eb

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *