La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris conclut dans le rouge après les chiffres du chômage américain

La Bourse de Paris a terminé en baisse (-0,63%) vendredi après l’annonce de chiffres de l’emploi aux Etats-Unis meilleurs que anticipé, qui ont ravivé les craintes des investisseurs concernant la politique monétaire de la Fed.

L’indice vedette CAC 40 a perdu 41,04 points, terminant la semaine à 6.472,35 points, un niveau en hausse par rapport les premiers jours de la semaine.

Paris était la seule place européenne dans le rouge bordeaux à compter de le début de la séance, lestée tout particulièrement par le luxe pénalisé par les tensions géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis et des indicateurs économiques chinois décevants cette semaine.

Le marché de l’emploi a fortement progressé en juillet aux États-Unis, reflétant un dynamisme inattendu de l’économie qui risque, aux yeux des marchés, de conforter la banque centrale nord-américaine (Fed) dans sa politique de hausse de ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation.

« Les marchés étaient bercés par l’idée que la Fed allaient assouplir sa politique de hausse de ses taux directeurs », rappelle Alexandre Baradez, analyste pour l’IG France.

« Ce rapport éloigne les craintes de récession mais remet les craintes pour l’un durcissement monétaire » au premier plan, dit-il.

Le marché obligataire a réagi vivement à ces offres d’emplois. Les rendements à deux ans des dettes pour l’Etats ont spécialement augmenté et celui de la France a achevé à 0,36%, contre 0,28% à la clôture de la veille.

En France, le nombre pour l’emplois salariés dans le domaine privé a poursuivi son augmentation au seconde trimestre 2022, en dépit de la guerre en Ukraine et de la flambée des coûts de la force.

Selon l’estimation transitoire de l’Insee publiée vendredi, le domaine privé a enregistré 102.500 conceptions nettes pour l’emplois entre fin mars et fin juin 2022. Cette augmentation de 0,5% est supérieure à celle du premier trimestre 2022 (+0,3%, soit 69.500 emplois en plus).

Le déficit commercial français sur les biens s’est encore nettement dégradé en juin et au premier semestre à cause tout particulièrement de la facture pour l’énergie.

Le bilan semestriel culmine à 71 milliards pour l’euros de déficit après une dégradation de 13,3 milliards pour l’euros en juin, ont annoncé vendredi les douanes françaises, deux records historiques.

La « tech » souffre de la hausse des taux

Les valeurs de la « tech », spécialement sensibles aux évolutions des taux pour l’but, ont fortement baissé. Teleperformance, spécialiste du service client externalisé, a subi la plus forte baisse du CAC 40, en perdant 6,25% à 308,90 euros l’action. Le géant de l’informatique Capgemini a lâché 1,21% à 188,35 euros et Worldline (société experte en paiements en ligne) 1,26% (42,46 euros).

La pub en bas de l’affiche

Dans le sillage de son grand concurrent britannique WPP qui a perdu 6,63% après avoir annoncé un bénéfice net en petite hausse mais des marges en baisse au premier semestre, le mastodonte publicitaire Publicis a reculé de 3,84% à 49,12 euros l’action, suivi de JCDecaux (-2,10% à 15,37 euros).

Le luxe égratigné par la Chine

Le luxe français, poids-lourd au sein du CAC 40, a pâti du contexte macroéconomique en Chine, pays qui représente une part importante de son marché.

Hermès a perdu 2,53% à 1.348 euros l’action, Kering 2,30% à 543,60 euros, L’Oréal 2,24% à 358,15 euros et le géant LVMH 1,56% à 682,20 euros l’action.

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