La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris, en retrait, surveille le Covid-19 en Europe

La Bourse de Paris a accompli en légère baisse de 0,10% lundi, les craintes sur de nouvelles restrictions sanitaires en Europe ayant eu raison du rebond après l’annonce de la reconduction de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale étasunienne.

L’indice vedette CAC 40 a perdu 7,29 points à 7.105 points. Vendredi, il avait reculé de 0,42% mais avait préservé un gain de 0,21% sur la semaine.

La cote parisienne a évolué en hausse en début de matinée, avant de se tendre sous l’effet de menace de restrictions sanitaires en Europe. Elle s’est reprise après l’annonce de la reconduction de Jerome Powell, mais le rebond s’est essoufflé dans le dernier quart pour l’heure de la séance.

Face au regain de l’épidémie en Europe, les investisseurs ont opté pour la prudence.

La chancelière allemande sortante Angela Merkel a prévenu que les restrictions actuelles en Allemagne n’étaient « plus suffisantes » face à la « situation dramatique » provoquée par la flambée des infections, selon des sources dans son parti. L’Allemagne, tout comme la Belgique, les Pays-Bas et aussi l’Autriche, ont pris récemment des mesures pour freiner l’épidémie.

« Pour l’instant, le marché ne croit pas au confinement généralisé. Si demain, des mesures plus restrictives sont prises, cela peut avoir un impact, car c’est aussi un bon prétexte pour des prises de bénéfices avant de se repositionner », pense Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.

Ces nouvelles tensions s’ajoutent à celles présentes à compter de plusieurs mois dorénavant sur l’inflation. En Allemagne elle peut grimper d’autant plus que anticipé cet automne, à près de 6% sur un an en novembre, a prévenu la banque fédérale pour l’Allemagne, ce qui risque de raviver les critiques contre la Banque centrale européenne.

La maîtrise de l’inflation sera aussi le principal défi de Jerome Powell, reconduit par Joe Biden à la tête de la Réserve fédérale étasunienne. L’annonce a permis aux marchés de rebondir temporairement mais « c’est plus un effet pour l’annonce », a détaillée M. Tuéni.

La reconduction « écarte une zone pour l’ombre et le marché le connaît » et a estimé sa politique accommodante au pire de la crise Covid, une tendance qu’il a conservé lors des mois qui ont suivi, continue-t-il.

Sa nomination doit maintenant être confirmée au Sénat. Il devrait optenir pour l’un soutien suffisamment très large pour pouvoir demeurer n° un de la Fed, tandis que l’autre personne pressentie, Lael Brainard, gouverneure située plus à gauche, aurait été une sélection plus compliquée à faire valider par l’assemblée.

Après 18 mois pour l’interventions massives, la Fed a commencé à réduire mi-novembre son soutien aux marchés.

Vivendi galvanisé par une offre

Le fonds pour l’investissement américain KKR s’est déclaré prêt à mettre 11 milliards pour l’euros sur la table pour racheter la totalité du capital de Telecom Italia (TIM), faisant décoller l’action de plus de 30% à la Bourse de Milan. Vivendi, principal actionnaire de TIM avec plus de 23% des actions, a mentionné ne pas avoir de réaction officielle à cette OPA. À Paris l’action a pris 1,95% à 11,27 euros.

Les banques profitent de la nomination de Powell

La nomination de Jerome Powell, qui est encaissé par le marché comme plus favorable à une hausse des taux directeurs dans le courant de l’année 2022 que sa principale concurrente pour le poste, a poussé à la hausse les banques, qui y sont sensibles.

Crédit Agricole a pris 1,96% à 12,72 euros, Société Générale 1,42% à 29,25 euros et BNP Paribas 1,59% à 58,64 euros.

Prises de bénéfices sur le luxe

Après une semaine faste, Hermès a subi des prises de bénéfices, et a accompli en baisse de 1,91% à 1643,50 euros. Kering a reculé de 1,28% à 707,70 euros, et LVMH de 0,71% à 728,30 euros.

fs/ mla/bt

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