La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris finit dans le rouge et par un regain d'anxiété

La Bourse de Paris a rencontré une séance fâcheuse vendredi (-0,81%) sur le front des publications américaines avec en toile de fond la perspective pour l’une remontée des taux plus forte que anticipé aux États-Unis.

L’indice CAC 40 a fini sous les 7.150 points, en recul de 0,81% soit 58,14 points, dans une séance fort douloureuse pour EDF qui a dévissé de 14,59%. À partir de le début de la semaine, la cote parisienne a perdu 1,06%.

Le marché est plombé par un « regain de tensions sur un peu tous les fronts à démarrer par celui des taux et de la Réserve fédérale étasunienne qui court après l’inflation », indique à l’AFP Lionel Melka, directeur de la recherche chez Homa Capital.

Sur le plan des statistiques économiques, la séance est décevante.

Les ventes au détail aux États-Unis ont nettement reculé en décembre par rapport à novembre, alors qu’elles étaient attendues stables.

La confiance des consommateurs américains s’est légèrement dégradée en janvier, entamée par la propagation du variant Omicron du Covid-19 et les préoccupations liées à l’inflation.

A cela s’apporte « une saison des résultats qui commence pas parfaitement » avec ceux des banques américaines qui ont « un arôme inquiétant » tandis que les investisseurs cherchent à évaluer l’impact de l’inflation sur les marges des entreprises, poursuit l’expert.

En outre, « la cyberattaque en Ukraine ravive les tensions géopolitiques », selon lui, tandis que plusieurs ministères ukrainiens ont été la cible pour l’un vaste piratage informatique.

Les autorités ont assuré n’avoir pas constaté de dommages importants après cette agression pour l’origine inconnue qui survient en plein regain de tensions avec la Russie.

Arôme valeurs, la perspective pour l’une remontée des taux plus rapide que prévue aux États-Unis pour contrer l’inflation pénalise le domaine technologique et des valeurs de croissance comme le luxe.

Les investisseurs ont intégré qu’un premier resserrement monétaire aura lieu dès le mois de mars aux États-Unis.

Les déclarations de la future vice-présidente de la banque centrale étasunienne (Fed), Lael Brainard, leur ont bien fait prendre jeudi la mesure de la motivation de l’institution à lutter contre l’inflation.

La hausse des prix devrait ralentir aux États-Unis en 2022, après avoir atteint l’an passé son précédemment niveau à compter de 1982, pour retomber aux alentours de 2,5%, a toutefois spécifié vendredi John Williams, président de la Fed de New York.

Rotation sectorielle

Ce sont essentiellement les valeurs dites décotées qui ont progressé : Thales (+2,44%), Sanofi (+1,91%) ou bien encore 0range (+0,86%).

En revanche, les valeurs de croissance comme L’Oréal (-2,42%), Hermès (-2,29%), Kering (-2,97%), LVMH (62,1%) ont régressé en tandem avec le domaine technologique dont font partie Worldline (-3,95%) et Teleperformance (-1,83%).

EDF sous haute tension

Le titre a dégringolé de 14,59% à 8,84 euros tandis que le groupe va devoir vendre plus pour l’électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents, mis à contribution par le gouvernement pour contenir la hausse des tarifs de l’électricité à 4% cette saison. EDF a aussi spécifié avoir prolongé l’arrêt de plusieurs de ses réacteurs nucléaires, où des problèmes de corrosion ont été identifiés, et dans plusieurs cas l’arrêt se prolongera jusqu’à la fin de l’année.

pan/els/LyS

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