La Bourse de Paris a achevé en baisse de 0,67% lundi, marquant une pause dans son ascension règulière, les investisseurs évaluant forcément la probabilité pour l’une politique monétaire plus souple au gré des derniers indicateurs.
L’indice vedette CAC 40 a perdu 45,29 points à 6.696,96 points. Vendredi, il avait achevé en baisse de 0,17%.
Cela ne l’avait pas empêché pour l’enchaîner une neuvième semaine de gains (+0,44%), une série inédite à compter de 2009, selon les données de l’agence Dow Jones.
Les investisseurs sont restés sur le dernier évènement de la semaine terminée, le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis. A l’opposé des prévisions des analystes après plusieurs indicateurs économiques faiblards, « le rapport a montré un marché de l’emploi très résilient », rappelle Alexandre Baradez, analyste pour le courtier IG.
Lundi, l’indicateur ISM des services aux Etats-Unis a aussi surpris par sa vigueur, prenant le contre-pied du même indicateur pour l’industrie manufacturière publié la semaine dernière.
« Les investisseurs ont des difficultés à lire ces chiffres » contradictoires, selon M. Baradez.
Un marché de l’emploi tendu, et de ce fait propice aux hausses de salaires pouvant nourrir l’inflation, ne fait pas les affaires de la Banque centrale étasunienne (Fed). Son président Jerome Powell avait amorcé un virage vers une politique un petit peu plus souple la semaine dernière.
Cette nouvelle interprétation a fait monter les taux pour l’but aux Etats-Unis, et dans une moindre mesure en Europe, un mouvement peu favorable aux actions.
En France, l’activité du domaine privé s’est contractée en novembre, une 1ère en près de deux ans, selon la publication définitive de l’indice PMI composite du cabinet S&P Global.
La « tech » en berne
Les entreprises du domaine de l’innovation, sensibles aux conditions de financement en raison de leur besoin pour l’investissement et leur horizon de rentabilité, ont achevé en queue de peloton avec la remontée des taux pour l’but.
Teleperformance a perdu 2,71% à 222,30 euros, Capgemini 2,39% à 173,40 euros, Dassault Systèmes de 2,21% à 35,91 euros.
Beneteau vogue vers les profits
Le constructeur de bateaux Beneteau a mentionné lundi qu’il peut « dépasser » ses prévisions de résultats pour l’exercice 2022 et qu’il disposait maintenant pour l’une « avance significative » sur son plan stratégique 2020-2025, dont il révise à la hausse plusieurs chiffres clés.
Le titre s’est envolé de 16,39% à 12,78 euros. Sur l’année, le constructeur basé en Vendée recule toutefois de 10,25%.
Il entraînait dans son sillage le groupe de catamarans Catana Group (+7,34% à 5,85 euros), mais le n° un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances a bondi de 8,86% à 1,00 euro, soit une hausse de 17,74% à compter de le 1er décembre, date de ses résultats annuels décalés.
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