La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris recule face à l'inflation américaine

La Bourse de Paris a reculé de 0,73% mercredi à l’issue pour l’une séance où les chiffres très attendus de l’inflation étasunienne ont fait vaciller les marchés.

L’indice vedette CAC 40 a perdu 43,96 points, à 6.000,24 points, faisant passer l’équilibre de la semaine du mauvais arôme de la balance.

« Le saut plus important que anticipé de l’inflation a fait résonner plus fort le roulement de tambour de la récession auquel les marchés sont forcément plus attentifs », a observé Michael Hewson, analyste chez AJ Bell.

L’indice des prix à la consommation (CPI) américain a flambé en juin à 9,1% sur un an, au-dessus des 8,8% anticipés. Sur un mois, la hausse des prix s’élève à 1,3% en juin, contre 1,0% en mai.

Ces chiffres présagent pour l’une nouvelle hausse de l’inflation et de la poursuite pour l’une forte politique de montée des taux de la Réserve fédérale étasunienne (Fed), un resserrement monétaire brutal qui risque de nuire davantage la croissance.

En Europe, les premières estimations de l’inflation en juin ont été confirmées en France (5,8%) et en Allemagne (7,6%).

Les marchés sont encore plus inquiets que la Banque centrale européenne (BCE) s’avère encore rechigner à monter ses taux pour combattre la montée des prix.

L’euro, déjà plombé par les perspectives moroses de l’économie européenne, avec la possibilité pour l’un arrêt des approvisionnements de gaz russe, a plongé provisoirement sous le seuil symbolique pour l’un dollar après l’annonce de l’indice américain. Ce seuil n’avait plus été franchi à compter de la mise en circulation de la monnaie unique en décembre 2002.

Vers 17H00 GMT, il remontait cependant de 0,45% à 1,0083 dollar.

Pour Gilles Guibout, responsable actions européennes chez Axa IM, le nouveau rapport entre l’euro et le billet vert « peut se révéler intéressant pour des investisseurs en dollars qui peuvent être tentés par des sociétés européennes », évoquant tout particulièrement des investisseurs du Moyen-Orient.

Selon M. Guibout, un éclaircissement des perspectives du marché en Europe ne peut se réaliser que par une meilleure « visibilité », à la fois sur de potentielles prises de décisions de la BCE pour maîtriser l’inflation et un apaisement des tensions avec la Russie liées à la guerre en Ukraine.

Pour l’heure, le géant gazier russe Gazprom a agité la menace pour l’une coupure de l’approvisionnement en gaz de l’Europe en affirmant ne pas pouvoir garantir le bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream 1, seul canal reliant la Russie et l’Allemagne, dont il opère durant dix jours la maintenance.

Banques et automobiles en bas de l’indice

Dans un contexte où les craintes de récession reprennent le dessus, les valeurs bancaires et de l’automobile ont été spécialement à la peine.

Arôme banquez, BNP Paribas a perdu 2,48% à 42,73 euros, la Société générale 2,22% à 19,90 euros et le Crédit agricole 1,87% à 8,40 euros.

Arôme domaine automobile, Stellantis a accompli à -2,20% à 12,01 euros et Renault à -2,13% à 23,23 euros.

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