La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris résiste, portée par les banques et le 1er tour de la présidentielle

La Bourse de Paris a tiré de justesse son épingle du jeu (+0,12%) lundi, portée par les banques et le résultat du premier tour de l’élection présidentielle où le président sortant Emmanuel Macron est arrivé en tête devant la candidate pour l’extrême-droite Marine Le Pen.

Après une ouverture en petite baisse, le CAC 40 a évolué dans le vert durant toute la seconde moitié de séance pour clôturer en légère hausse de 0,12% à 6.555,81 points. La place parisienne avait fini en parfaite progression de 1,34% vendredi mais avait perdu 2,04% sur la semaine, un petit peu plus que ses voisines européennes, en raison pour l’inquiétudes à l’approche du premier tour.

Contrairement aux autres grandes places européennes qui ont fini dans le de couleur rouge, la cote parisienne affiche « un petit rebond légèrement technique » tandis que « dans une logique de marché, un duel Mélenchon/Le Pen au deuxième tour était analysé comme le pire des scénarios », explique à l’AFP Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities.

L’incertitude reste toutefois pour le deuxième tour du 24 avril qui opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron.

« Une victoire pour l’Emmanuel Macron est accueillie favorablement par les marchés, car ceux-ci traduiraient la diminution de l’incertitude politique et le maintien pour l’une politique favorable aux entreprises », pense Lale Akoner, stratégiste chez BNY Mellon IM.

« En revanche, une victoire de Marine Le Pen signifierait une augmentation de l’incertitude politique, ce qui peut provoquer une baisse massive des marchés », poursuit l’experte.

Pour le reste, « l’environnement reste le même avec l’inflation, des taux qui flambent, des mesures des banques centrales et un contexte géopolitique vraiment angoissant », note M. Jacoby.

Le mouvement haussier des taux obligataires a profité au domaine financier mais a fait souffrir les valeurs technologiques.

Les banques dans le vert

Six semaines après le début de l’invasion de l’Ukraine, Société Générale a annoncé lundi mettre fin à ses activités en Russie via la cession de la totalité de sa participation dans Rosbank à un oligarque russe.

Cette annonce de retrait est qualifiée de « positive » par les analystes de RBC, qui soulignent aussi l’impact « gérable » de l’opération pour la banque, malgré le fait que la cession, selon elle, « devrait conduire » à un impact négatif de 3,1 milliards pour l’euros. Le titre a grimpé de 4,96% à 22,95 euros.

Dans un environnement de poursuite des rendements souverains, BNP Paris a pris 1,88% à 48,75 euros, Crédit Agricole 1,24% à 10,01 euros et l’assureur Axa 2,85% à 26,50 euros.

La tech et le luxe dans le de couleur rouge

En revanche, les valeurs technologiques, très sensibles à l’inflation et aux taux pour l’but, ont fléchi à l’image du champion du logiciel pour l’industrie Dassault Systèmes (-3,37%), du fabricant de matériaux pour semi-conducteurs Soitec (-1,69%) et du spécialiste des paiements électroniques Worldline (-1,43%).

Le domaine du luxe est quant à lui plombé par la situation sanitaire en Chine. Hermès a perdu 3,21%, Kering 2,90% et LVMH 1,87%.

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