Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

La Bourse de Paris surmonte le choc de l'inflation américaine

La Bourse de Paris a fini en parfaite hausse jeudi, malgré des pertes de près de 2% en milieu pour l’après-midi après les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis plus hauts qu’attendu.

L’indice vedette CAC 40 a avancé de 60,72 points à 5.879,19 points, mettant fin à une série de six séances consécutives.

Les investisseurs attendaient fébrilement les données sur l’inflation en sept. aux Etats-Unis, mais la publication n’a pas répondu à leurs espoirs, « une fois de plus », note Yohan Salleron, gérant actions en zone euro chez Mandarine Gestion.

La réaction dans un premier temps est « assez violente », décrit-il. La publication a fait vous immerger le CAC 40, toutefois en hausse en milieu de séance, vers les 5.700 points un peu avant de 16H00, près de ses plus bas de l’année, avant que l’indice ne fasse une toute aussi spectaculaire remontée.

M. Salleron attribue ce mouvement à des rachats à bons comptes par les investisseurs ayant parié sur une baisse.

L’inflation s’est montrée persistante en sept. aux Etats-Unis, malgré les mesures déjà fortes prises pour la faire ralentir. Les prix ont augmenté de 8,2% en sept. sur un an, selon l’indice CPI, qui fait référence. Cela représente un très faible ralentissement car, en août, la hausse des prix sur un an avait été de 8,3%.

Mais c’est surtout la hausse des prix sur un mois seulement qui dévoile que l’inflation est tenace: elle s’est de nouveau accélérée, avec +0,4% entre août et sept., contre +0,1% entre juillet et août. Et c’est plus que la hausse de 0,3% qui était demandée par les analystes.

Tandis que les investisseurs « se disent que le point pour l’inflexion devrait arriver » sur le rythme de hausse des prix, « la bonne nouvelle tarde », explique M. Salleron.

Si l’environnement macro-économique est maussade, les collaborateurs de marché se tournent vers les résultats pour l’entreprises en espérant des bonnes nouvelles, si les groupes donnent davantage de visibilité sur 2023 ou montrent leur résistance dans ce contexte compliquée.

Le CAC à deux vitesses

Les entreprises du CAC 40 sont nettement divisées en fonction de leur domaine et de leurs caractéristiques pour les investisseurs.

Les valeurs dites de croissance, plus sensibles aux conditions de financement et à la valorisation de leurs bénéfices sur le long terme, ont vivement décroché. C’est le cas du luxe, qui avait porté le CAC mercredi après les résultats de LMVH. Le n° 1 mondial du luxe a perdu 0,71% à 617,50 euros, Hermès 2,30% à 1.254,50 euros, Kering 0,51% à 443,20 euros.

Pernod Ricard a aussi chuté de 2,54% à 174,55 euros, et les valeurs technologiques étaient aussi à la peine, comme Dassault Systèmes (-0,28% à 33,43 euros) ou Teleperformance (+0,16% à 253,30 euros).

A l’inverse, les valeurs plus cycliques, moins sensibles aux politiques des banques centrales, ont tiré leur épingle du jeu: Unibail-Rodamnco-Westfield a gagné 2,70% à 42,04 euros, Veolia 3,14% à 19,73 euros, Stellantis de 2,43% à 12,49 euros.

Le contexte de hausse des taux favorisait aussi les banques, comme Société Générale (+3,89% à 22,06 euros) ou BNP Paribas (+2,59% à 43,44 euros).

L’aviation vole vers de bonnes perspectives

Les bonnes perspectives pour les prochains mois dressées par des compagnies aériennes aux Etats-Unis (Delta Aspect Lines) ou au Royaume-Uni (IAG) ont porté tout le domaine en France: Safran a pris 4,85% à 102,04 euros, Airbus 3,91% à 96,90 euros, Aspect-France-KLM 5,96% à 1,39 euro.

fs/ys/er

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