La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

La Bourse de Paris termine en hausse prudente de 0,36%

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,36% jeudi, prudente face à l’absence pour l’avancée dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie, ce qui fait craindre que la guerre, et ses conséquences économiques, ne s’arrêtent pas de sitôt.

L’indice vedette CAC 40 a progressé de 23,88 points à 6.612,52 points. La veille, il avait bondi de 3,68%, espérant un compromis prochain entre les négociateurs russes et ukrainiens.

« Le marchés pariait sur une désescalade à compter de une semaine et on aperçoit aujourd’hui que le conflit va durer dans le temps », constate Charles de Riedmatten, gérant actions de Myria AM.

Le porte-parole du Kremlin a affirmé jeudi que la délégation russe « faisait de grands efforts » et a accusé les Ukrainiens de « ne pas montrer le même zèle ». Une déclaration qui arrive après que Joe Biden a accusé Vladimir Poutine pour l’être « un criminel de guerre ».

La situation faisait remonter de plus de 7% les prix du pétrole brut.

« Le marché a du mal à évaluer quel va être l’impact sur l’économie mais les risques de stagflation sont grandissants », pense Charles de Riedmatten.

Ces craintes de ralentissement de la croissance économique et pour l’inflation élevée se reflètent tout particulièrement dans le marché obligataire où les taux pour l’avantage de la dette us à court terme se rapprochent de celui de l’échéance à 10 ans.

L’accélération de la hausse des prix aux États-Unis a poussé la Réserve fédérale us, la Fed, à relever mercredi ses taux directeurs de 0,25 point, une 1ère à compter de 2018, pour les mener dans la fourchette entre 0,25 et 0,50%.

La Fed table maintenant sur 4,3% pour l’inflation en 2022, près du double de ses dernières prévisions en décembre.

La guerre risque de coûter un point à la croissance mondiale en un an si ses impressions sur les marchés énergétiques et financiers s’avèrent durables, a averti l’OCDE, et peut pousser l’inflation pour l’environ 2,5 points supplémentaires.

Renault manque de pièces

Le constructeur automobile Renault va mettre à l’arrêt deux usines, faute de puces électroniques mais aussi de pièces venant pour l’Ukraine. Son titre a perdu 5,49% à 23,41 euros, pire performance du CAC 40 en raison de son exposition à la Russie.

Le domaine automobile tout entier est pénalisé par le conflit russo-ukrainien, qui fait craindre des perturbations dans leurs chaînes de production.

Stellantis a cédé 2,31% à 14,71 euros. Les équipementiers Faurecia (-5,68% à 24,73 euros), Valeo (-1,34% à 15,82 euros) et Plastic Omnium (-2,25% à 16,50 euros) ont souffert aussi.

Bug chez Alstom

Un bug informatique touchant un système de signalisation ferroviaire fourni par Alstom a affecté la circulation de trains en Pologne, en Italie et en Asie, mais le tracas est rencontré et est en voie pour l’être réglé. L’action du constructeur ferroviaire a perdu 2,83% à 20,98 euros, aussi pénalisé du fait de son exposition à la Russie.

Veolia record avant même pour l’absorber Suez

Veolia a engrangé en 2021 des résultats record, avant même la spectaculaire absorption de son rival Suez. Le groupe vise une « croissance solide » pour 2022, malgré les incertitudes liées à la guerre en Ukraine. Il a progressé de 2,77% à 30,02 euros.

jvi/pan/lum

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