Paris : léger repli avant les statistiques et résultats US

La Fed encore loin de faire une pause sur les taux, Wall Street recule

La Bourse de New York évoluait en parfaite baisse jeudi après l’ouverture à la continuité des indications de la Fed qui juge qu’envisager une pause dans la hausse des taux directeurs est « très prématuré ».

Vers 14H20 GMT, l’indice Dow Jones lâchait 0,63%, le Dow Jones perdait 1,28%, revenant à un plus bas niveau en trois semaines, et l’indice élargi S&P 500 0,97%.

La veille, après un nouveau relèvement de 75 points de base du principal taux directeur et aussi à la continuité des propos de Jerome Powell, le président de la Fed, douchant les espoirs pour l’une pause dans les tours de vis monétaires, le Dow Jones avait cédé 1,55% à 32.147,76 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologiques, avait chuté de 3,36% à 10.524,80 points et le S&P 500 de 2,50% à 3.759,69 points.

« Le message du président de la Fed Jerome Powell a déprimé le marché », résumait Patrick O’Hare de Briefing.com.

« Il en a affirmé beaucoup, mais ce qu’on a retenu c’est son opinion selon laquelle il est très prématuré pour l’évoquer une suspension des hausses de taux et qu’il y a encore du chemin à faire pour amener le taux directeur à un niveau restrictif suffisant pour amener l’inflation dans la cible de 2% », a expliquer l’analyste.

La Fed a relevé, comme anticipé, son taux directeur de 0,75 point de pourcentage mercredi, pour le porter à une fourchette comprise entre 3,75% et 4%, au précédemment à partir de près de 15 ans.

Lors de sa conférence de presse, le boss de la Fed a surtout reconnu que le Comité monétaire considérait maintenant que l’objectif des taux au jour le jour, capable de dompter l’inflation, était supérieur à ce qui était envisagé en sept.. Cela entraine que les hausses du coût de l’argent vont se poursuivre plus longtemps pour atteindre ce seuil de taux affirmé « restrictif ».

« En conséquence, les espoirs pour l’un +pivot+ (ou inflexion) de la Fed ont été douchés », a conclu Patrick O’Hare.

Dopé par ces perspectives pour l’une Fed forcément ferme, le dollar grimpait face à l’euro (+0,70% vers 13H45 GMT à 0,9748 dollar pour un euro) et le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier pour l’autres grandes monnaies prenait 1,40% à 112,90 points.

Les taux obligataires aussi s’envolaient, celui sur les bons à 10 ans montant à 4,1970% (+3,40%).

La Banque pour l’Angleterre a à son tour relevé les taux de 0,75 point de pourcentage jeudi à 3%, sa plus forte hausse à partir de 1989 pour maîtriser une inflation galopante, mais le message tempéré de la BoE n’aidait pas la bouqin sterling qui perdait du terrain.

Au rang des indicateurs de la journée, les allocations hebdomadaires au chômage se sont repliées de 1.000 à 217.000 la semaine dernière, montrant un marché de l’emploi forcément tendu.

Vendredi, le ministère américain du Travail publie les chiffres officiels de l’emploi pour octobre. Les analystes misent sur la création de 220.000 emplois contre 263.000 en sept. et une fine augmentation du taux de chômage à 3,6%.

Par ailleurs, l’activité dans les services aux États-Unis a marqué le pas plus que anticipé à 54,4% en octobre contre 56,7% le mois pour l’avant et 55,2% anticipé, selon l’indice ISM.

A la cote, le groupe de composants Qualcomm voyait son titre perdre plus de 9%, après des résultats trimestriels conformes aux prévisions, mais des projections en dessous des attentes pour le prochain trimestre, vu l’environnement économique incertain.

Cisco et Micron Technology perdaient autour de 1,50%.

Le groupe de streaming Roku plongeait de quasiment 16% à 45 dollars à la continuité de la publication de résultats trimestriels corrects mercredi après le marché, mais un avertissement sur le trimestre à venir qui va souffrir pour l’un recul des ventes dans un marché publicitaire compliquée.

vmt/LyS

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