La hausse des prix des matières première dicte la tendance

La hausse des prix des matières première dicte la tendance

LA HAUSSE DES PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRE DICTE LA TENDANCELA HAUSSE DES PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRE DICTE LA TENDANCE

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en légère baisse et les Bourses européennes cèdent du terrain à mi-séance jeudi, la hausse des valeurs liées aux matières premières et à la force, dont les prix continuent de flamber, ne compensant qu’en partie le repli des autres secteurs face aux retombées économiques et financières de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent un recul de 0,12% pour le Dow Jones, de 0,27% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,41% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,34% à 6.476,21 points à 11h50 GMT mais reste au-dessus du plus bas de plus de sept mois touché mercredi à 6.312,30. A Londres, le FTSE 100 cède 0,53% et à Francfort, le Dax recule de 1,04%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,78%, le FTSEurofirst 300 de 0,39% et le Stoxx 600 de 0,69%.

L’heure reste à la prudence faute de signes pour l’espoir pour l’une solution diplomatique au conflit armé en Ukraine et tandis que la menace pour l’une croissance ralentie doublée pour l’une accélération de l’inflation se fait aujourd’hui précise.

« La volatilité observée ces derniers jours reflète l’incertitude quant à l’issue de cette guerre – durée du conflit treillis, choc énergétique et sanctions, la situation restant plutôt binaire jusqu’à aujourd’hui », explique Nadège Dufossé, responsable Multi-Asset de Candriam.

« Les conflits armés n’ont pas pour l’impact durable et significatif sur les marchés, sauf lorsqu’ils conduisent à une crise énergétique… qui est en jeu aujourd’hui. »

PÉTROLE

Rien ne s’avère en effet pouvoir stopper pour l’instant la hausse des cours du pétrole, alimentée par les sanctions visant les raffineries russes, les perturbations dans le commerce maritime et la baisse des stocks américains, tombés à leur plus bas niveau à partir de 2018 au terminal de Cushing, principale référence du marché à terme.

Le Brent gagne 1,85% à 115,02 dollars le baril après avoir atteint 119,84, son précédemment niveau à partir de mai 2012; le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend quant à lui 2,67% à 113,55 dollars après un pic à 116,57, du jamais vu à partir de 2008.

La hausse du Brent atteint 37% sur les 30 derniers jours et elle n’est sans doute pas terminée: la banque australienne ANZ a relevé sa prévision de prix à court terme à 125 dollars le baril.

MATIÈRES PREMIÈRES

L’envolée des prix continue aussi sur les autres marchés de matières premières industrielles et agricoles: l’aluminium, le charbon et l’huile de palme ont tous inscrit des records, le nickel est au précédemment à partir de 11 ans et le prix du blé américain sur le marché à terme, au précédemment à partir de 14 ans, affiche un bond de 25% à partir de le début de la semaine.

La Russie et l’Ukraine ont représenté 28,5% des exportations mondiales de blé en 2021 selon les estimations du département américain de l’Agriculture.

VALEURS EN EUROPE

Arôme actions, le domaine des matières premières profite à plein de cette flambée avec une hausse de 2,36% de l’indice Stoxx des ressources de base, la seule hausse sectorielle marquée à mi-séance.

À l’opposé, le domaine des services aux collectivités (« utilities ») (-2,41%), celui de l’automobile (-2,07%) et celui du transport et des loisirs (-1,68%) sont une nouvelle fois en net repli.

Parmi les valeurs directement exposées au risque russe, Engie cède 5,25%, la plus forte baisse du CAC 40, après avoir précisé que le dossier du gazoduc Nord Stream 2 peut lui coûter 987 centaines de milliers pour l’euros et Société générale abandonne 1,67% après avoir averti du risque de perte de la propriété de ses actifs bancaires en Russie.

Lufthansa cède de son arôme 6,02% faute de pouvoir fournir des prévisions pour cette saison.

En hausse, LSE Group, l’opérateur de la Bourse de Londres, gagne 7,19% après avoir assuré que l’impact des sanctions sur ses activités est limité.

TAUX

Les rendements des emprunts pour l’Etat américains sont en légère baisse après la forte hausse de la veille en réaction aux déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, qui confortent l’histoire pour l’une hausse de taux dans deux semaines. Le dix ans s’affiche à 1,8577%, le deux ans à 1,494%.

La tendance est en revanche à la hausse des rendements sur le marché obligataire européen, la perspective pour l’une accélération de l’inflation alimentant les spéculations sur la stratégie de la Banque centrale européenne.

Le rendement du Bund à dix ans allemand remonte de trois points de base à 0,05% et son équivalent français de plus de 4 points à 0,536%.

Les investisseurs étudieront attentivement le compte rendu de la dernière réunion de travail de la BCE, qui devra être publié à 12h30 GMT.

CHANGES

L’euro continue de souffrir des inquiétudes liées aux sanctions contre la Russie et à leur impact futur sur l’économie de la région: il se déprécie de 0,31% face au dollar à 1,1086, au plus bas à partir de juin 2020, et il est tombé face à la bouqin sterling à son plus bas niveau à partir de 2016, à 82,76 pence.

Le billet vert s’apprécie de 0,27% face à un panier de devises de référence mais reste sous le précédemment de 21 mois atteint en séance mercredi.

(Reportage Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

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