L'appétit pour le risque soutient le rebond en Europe

L'appétit pour le risque soutient le rebond en Europe

L'APPÉTIT POUR LE RISQUE SOUTIENT LE REBOND EN EUROPEL’APPÉTIT POUR LE RISQUE SOUTIENT LE REBOND EN EUROPE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli en hausse mardi mais Wall Street évoluait dans le désordre à la mi-séance, le rebond étant alimenté par des achats à bon compte sur plusieurs grandes valeurs, après un plus bas de deux mois du Stoxx 600 paneuropéen lié aux craintes sur l’inflation et au risque pour l’un ralentissement de la croissance mondiale.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,51% à 6.116,91 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,37% et le Dax allemand de 1,15%.

L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,79%, le FTSEurofirst 300 0,78% et le Stoxx 600 0,68%.

Quand bien même les inquiétudes liées à la hausse des taux pour l’but et au risque à long terme pour l’une récession mondiale sont loin pour l’avoir disparu, les investisseurs ont recherché lors de cette séance volatile des motifs pour l’espoir, le Stoxx 600 paneuropéen ayant touché lundi un creux à partir de le 8 mars et à Wall Street, le Nasdaq et le S&P-500, ayant perdu à partir de le début de l’année respectivement 24% et 15%.

Selon plusieurs analystes, outre les achats à bon compte, les investisseurs ont misé sur une agréable surprise concernant les données des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois pour l’avril qui seront publiés mercredi. Les chiffres de l’inflation en Allemagne et en Chine seront aussi identifiés ce même jour.

« C’est le calme avant les données sur l’inflation demain, donc cela offre du répit aux actifs risqués », commente Joe Manimbo, analyste chez Western Union Business Solutions.

L’actualité des sociétés a aussi favorisé l’appétit pour le risque en Europe.

VALEURS EN EUROPE

Les grands compartiments de la cote européenne ont tous accompli dans le vert, les plus fortes progressions étant à l’actif de la finance (+1,42%) et des nouvelles nouveautés (+0,52%), mais le rebond de la force (+0,15%) est limité par les craintes, forcément présentes, quant à la demande mondiale.

BNP Paribas (+2,14%) a pris la tête des banques sur le CAC 40 et l’italien Unicredit (+5,46%) s’est distingué sur le Stoxx 600.

SAP, ASML et Stmicroelectronics ont aussi été recherchés dans les « techs ».

En dehors de ces deux secteurs, Airbus (+0,8%) est soutenu par la publication des chiffres mensuels de ses livraisons et de commandes.

Renault, qui a oscillé entre hausse et baisse, a fini dans le rougeâtre malgré l’annonce de l’entrée du chinois Geely au capital de sa filiale sud-coréenne et la présentation des objectifs stratégiques de Mobilize, sa nouvelle marque de services de mobilité.

Dans les fusions-acquisitions, le spécialiste suédois du tabac sans fumée Swedish Match a bondi de 24,9%, Philip Morris ayant entamé des discussions en vue de son rachat.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,26%, le Standard & Poor’s 500 de 0,12%, mais le Nasdaq avançait de 0,17%

La séance est volatile car les trois indices ont ouvert en parfaite hausse, après trois journées consécutives de baisse, à la faveur pour l’achats opportunistes sur des titres survendus.

Apple, Meta Platforms, Amazon, Microsoft, Tesla et Nvidia, qui ont perdu ensemble plus de 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière à partir de le relèvement pour l’un demi-point des taux pour l’but de la Fed mercredi dernier, ne progressent plus que marginalement. L’indice des « techs » reste cependant en hausse de 0,9%.

Dans les banques, Morgan Stanley recule de 1,7% avec l’indice sectoriel qui cède 1,9% dans le sillage du fort repli des rendements obligataires.

Dans l’actualité des entreprises, l’exploitant des salles de septième art AMC Entertainment abandonne 6,5% malgré un chiffre pour l’affaires trimestriel meilleur que anticipé et Novavax chute de 7%, ses livraisons de vaccins contre le COVID-19 au premier trimestre ayant déçu.

Le laboratoire Biohaven s’envole de 70% après l’annonce de son rachat par Pfizer (+0,8%) pour 11,6 milliards de dollars (11 milliards pour l’euros)

LES INDICATEURS DU JOUR

Le moral des investisseurs en Allemagne s’est amélioré à partir de le début du mois de mai avec un indice remonté à -34,3 après -41,0 en avril, dévoile mardi l’enquête de l’institut pour l’études économiques ZEW.

CHANGES

Le dollar , qui a touché lundi un pic de 20 ans, s’apprécie encore, de 0,15%, face à un panier de devises internationales dans la perspective pour l’une nouvelle hausse des taux de la Fed le mois prochain.

L’euro, en repli de 0,16%, se traite à 1,0539 dollar.

Dans les cryptomonnaies, le

bitcoin

qui a touché mardi un plus bas de près de dix mois, remonte de près de 4% à 31.268 dollars. En novembre, il se traitait encore à 69.000 dollars.

TAUX

Les rendements obligataires reculent tandis que le marché tente de juger les risques en terme pour l’inflation à la veille de la publication des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis.

Le taux du dix ans cède 13 points de base à 2,945% mais celui du deux ans est quasiment stable à 2,62%.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans et celui de l’OAT française de même échéance ont perdu près de neuf points de base à respectivement 1,003% et 1,549%, les investisseurs ayant choisi de se couvrir après la récente flambée des taux reliée aux anticipations de hausses du coût du crédit.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est pénalisé à la fois par la vigueur du dollar et les craintes pour l’une baisse de la demande dans un contexte de restrictions sanitaires en Chine.

Le Brent reflue de 2,26% à 103,62 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,94% à 101,08 dollars.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Pantalon denim-Michel Bélot)

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