La Bourse de Paris perd 0,51%, plombée par le luxe

Le Covid leste la Bourse de Paris, indifférente à la réélection de Macron

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 2,01% lundi, se montrant inquiète de l’attitude agressive de la Fed et de la situation sanitaire en Chine qui menacent la croissance, mais indifférente aux soubresauts de la politique française au lendemain de la réélection pour l’Emmanuel Macron.

L’indice vedette CAC 40 s’est enfoncé de 132,04 points à 6.449,38 points. Vendredi déjà, la Bourse avait perdu près de 2%, inquiète tout particulièrement des déclarations du boss de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell.

Celui-ci avait spécifié jeudi qu’une hausse des taux directeurs de la Fed pour l’un demi-point de pourcentage « était sur la table » pour la prochaine réunion de travail monétaire de début mai, afin de lutter plus fortement contre l’inflation.

« Monter les taux dans un contexte de ralentissement de la croissance, ça peut débuter à inquiéter les marchés », a spécifié à l’AFP Yohan Salleron, gérant actions chez Mandarine Gestion, pour qui « la matière cyclique de la cote », dont les variations sont les plus liées à l’activité économique, « est est destiné à souffrir un peu ».

Selon le gérant, « le Covid, tout particulièrement en Chine », est aussi responsable de la morosité, car il « commence à peser un petit peu sur les perspectives de croissance ».

La quasi-totalité des 25 centaines de milliers pour l’habitants de la capitale économique Shanghai sont confinés à partir de début avril, perturbant les chaînes pour l’approvisionnement et toute l’activité économique du pays. Et la menace pour l’un confinement, après une rare flambée épidémique, menace dorénavant Pékin.

La réélection pour l’Emmanuel Macron dimanche à la présidence de la République a cependant laissé la Bourse de marbre.

« Les derniers sondages avaient permis pour l’anticiper cette réélection », explique M. Salleron, si bien que certaines valeurs françaises « très liées à la réélection de Macron » comme les bancaires, « en ont profité en fin de semaine dernière ».

Par conséquent, « il n’y a pas de prime particulière de la réélection » lundi, a-t-il analysé.

Le luxe et les minières plombés par la Chine

Le domaine du luxe, très dépendant du marché chinois, a accusé le coup lundi. Kering a perdu 4,35% à 506,20 euros, Hermès 3,91% à 1.179,00 euros et LVMH 3,75% à 615,60 euros.

Un « signal pour l’alerte » sur « les possibles impacts de la fermeture en Chine » était déjà intervenu vendredi selon Yohan Salleron, avec la chute de plus de 5% du titre de Kering, plombé par sa marque Gucci.

Les actions des sociétés minières trinquaient aussi, les investisseurs s’attendant à des perturbations des chaînes de production et une baisse de la demande en matières premières causée par un ralentissement économique en Chine. ArcelorMittal a chuté de 8,84% à 26,92 euros, TotalEnergies de 4,01% à 44,03 euros et Aperam de 5,85% à 35,43 euros.

Nouvelles bruits de couloir de rachat autour pour l’Ubisoft

L’action Ubisoft a fini en hausse de 9,5% à 42,08 euros, après être montée jusqu’à plus de 15% pendant la journée. Le titre s’est ainsi envolé pour la seconde séance de suite, après de nouvelles bruits de couloir faisant état pour l’un avantage de fonds pour l’investissement pour l’éditeur français de jeu vidéo, dans un domaine en pleine consolidation.

« Ubisoft possède sept franchises, chacune présente un potentiel de plusieurs milliards de dollars », a estimé Neil Campling, analyste chez Mirabaud Securities, cité par l’agence de presse Bloomberg, et pour qui « la tendance aux fusions et acquisitions dans le domaine des games est loin pour l’être terminée ».

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