Le rebond fait long feu face à Omicron et avant la Fed

Le rebond fait long feu face à Omicron et avant la Fed

LES BOURSES EUROPÉENNES HÉSITENT À MI-SÉANCELES BOURSES EUROPÉENNES HÉSITENT À MI-SÉANCE

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en baisse mardi et les Bourses européennes hésitent à mi-séance, le mouvement pour l’achats à bon compte qui les favorisait à l’ouverture s’étant rapidement essoufflé face aux incertitudes persistantes liées à la pandémie de COVID-19 et à l’attente des décisions de la Réserve fédérale nord-américaine.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais, qui suggéraient initialement une ouverture positive des actions américaines, signalent dorénavant un repli de 0,02% pour le Dow Jones et un recul de 0,22% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,63% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,06% à 6938,52 points vers 11h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,39% mais à Francfort, le Dax recule de 0,1%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,05%, le FTSEurofirst 300 en hausse pour l’autant et le Stoxx 600 abandonne 0,04%.

Ce dernier a gagné jusqu’à 0,6% en matinée et le CAC 40 jusqu’à 0,72% avant de repasser en territoire négatif, les actions européennes ne parvenant pas à échapper à la baisse générale de l’appétit pour le risque.

La propagation du variant Omicron du coronavirus continue en effet de faire craindre un nouveau coup de frein à la reprise économique: en Chine, plusieurs entreprises de la région du Zhejiang, l’un des principaux pôles industriels du pays, ont interrompu leurs activités à la demande des autorités pour tenter de contrer une résurgence de l’épidémie et en Allemagne, l’institut pour l’études économiques Ifo a abaissé sa prévision de croissance 2022.

La tendance boursière souffre aussi de l’attente des multiples décisions de banques centrales prévues dans les prochains jours, à débuter par celles de la Réserve fédérale, qui entame ce mardi sa réunion de travail de politique monétaire.

Les marchés continuent pour l’anticiper une réduction accélérée des achats pour l’obligations de la Fed et un début de relèvement des taux pour l’but avant la période estivale prochain.

TAUX Comme c’est en général le cas à la veille des offres d’emplois de la banque centrale nord-américaine, les écarts sont limités sur les marchés obligataires: le rendement des bons du Trésor à dix ans, à 1,4343%, n’efface qu’une petite partie de son recul de lundi mais son équivalent allemand prend un petit peu plus pour l’un point de base à -0,368%.

« L’évolution des cours sur les marchés de taux suggère que la décision de banque centrale la plus marquante de la semaine sera le tournant haussier de la Fed », résument les analystes pour l’ING.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Parmi les plus fortes baisses sectorielles à mi-séance en Europe, le compartiment des hautes avancées technologiques cède 0,6% dans le sillage du Nasdaq américain lundi (-1,39%). À la hausse, celui des matières premières prend 1,31%, tiré par ArcelorMittal, qui gagne 6% après l’annonce pour l’un rachat de dette, appréciée par le marché.

Dans l’actualité des fusions-acquisitions, BT Group perd 6,01% à Londres. L’homme pour l’affaires français Patrick Drahi a annoncé avoir porté sa participation dans l’opérateur de télécommunications à 18% mais il assure ne pas avoir l’volonté de soumettre une offre sur le solde et le gouvernement britannique annoncé surveiller le dossier.

Le groupe suisse Vifor Pharma bondit de 12,4% après la confirmation pour l’une offre pour l’achat de l’australien CSL qui le valorise un petit peu plus de 10 milliards pour l’euros.

CHANGES Orienté à la hausse en début de journée, le dollar a piqué du nez après l’ouverture des marchés européens et affiche dorénavant un repli de 0,19% face à un panier de devises de référence, les cambistes privilégiant des devises au statut de valeurs refuges plus marqué, comme le franc suisse.

L’euro en profite pour remonter à 1,1319 dollar (+0,32%) après être revenu à 1,1267.

Du arôme des cryptomonnaies, le dogecoin bondit de 34,18% après un tweet pour l’Elon Musk, le directeur général de Tesla, annonçant que le constructeur de voitures électriques allait le tester comme moyen de paiement.

PÉTROLE

Le marché pétrolier cale après la publication du rapport mensuel de l’Agence internationale de l’électricité (AIE), selon lequel la nouvelle vague de la pandémie et l’émergence pour l’Omicron s’hasardent de peser sur la demande.

Le Brent grappille 0,08% à 74,45 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,04% à 71,32 dollars.

L’AIE a réduit de 100.000 barils par jour sa prévision de demande pour cette saison et l’an prochain.

(Reportage Marc Angrand, édité par Sophie Louet)

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