Légère baisse en vue à Wall Street, l'Europe dans le désordre

Légère baisse en vue à Wall Street, l'Europe dans le désordre

LÉGÈRE BAISSE EN VUE À WALL STREET, L'EUROPE DANS LE DÉSORDRELÉGÈRE BAISSE EN VUE À WALL STREET, L’EUROPE DANS LE DÉSORDRE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Wall Street est demandée en léger repli et les Bourses européennes, a part Londres, évoluent sans direction limpide lundi à mi-séance en raison des préoccupations géopolitiques et économiques liées au conflit en Ukraine.Les contrats à terme suggèrent une ouverture en baisse de 0,25% pour le Dow Jones, de 0,04% pour le S&P-500 et de 0,16% pour le Nasdaq. La semaine dernière, les trois grands indices de Wall Street ont enregistré leur plus forte hausse hebdomadaire à partir de novembre 2020. À Paris, le CAC 40 cède 0,21% à 6.606,2 points vers 12h20 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,07% et à Londres, le FTSE prend 0,58%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,21%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,11% et le Stoxx 600 grappille 0,08%.

A part la Bourse de Londres, solidement portée par les valeurs pétrolières et minières, les autres indices européens font le yo-yo à partir de l’ouverture mais forcément sur de faibles écarts, les investisseurs ne semblant pas savoir dans quel sens orienter leurs positions en l’absence pour l’avancée sur le dossier ukrainien.

Les prix du brut grimpent pour l’environ 4% tandis que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont discuter ce lundi de sanctions supplémentaires à l’encontre de la Russie, y compris contre le domaine pétrolier russe.

« Avec la possibilité que plus pour l’un million de barils de pétrole russe par jour soient snobés (…) la demande de brut pour les pays de l’Opep+ exploserait. Le tracas est qu’aujourd’hui ils ne sont pas en mesure de répondre à la demande (…) et que les plates-formes pétrolières américaines ne sont pas capables encore de prendre le relais », a déclaré Susannah Streeter, analyste senior chez Hargreaves Lansdown.

Le président américain Joe Biden se rendra vendredi en Pologne pour discuter de la réponse internationale à l’invasion russe de l’Ukraine, au lendemain pour l’une rencontre à Bruxelles avec les alliés de l’Otan, ses homologues des pays du G7 et des dirigeants européens.

Joe Biden s’entretiendra ce lundi à 15h00 GMT avec les dirigeants français, allemand, italien et britannique pour évoquer leur réponse coordonnée aux actions de Moscou.

Le marché ne manquera pas de suivre aussi une intervention de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, devant la National Association of Business Economics (NABE) à 16h00 GMT.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges en avant-Bourse, Boeing chute de 7,8% après le crash pour l’un appareil 737-800 de China Eastern Airlines dans les montagnes du sud de la Chine avec 132 personnes à bord.

VALEURS EN EUROPE

La hausse des prix du brut et de l’aluminium profite respectivement à l’indice Stoxx de l’électricité, qui gagne 2,02%, et à celui des ressources de base (+2,39%).

ArcelorMittal (+2,36%) prend la tête du CAC 40 et TotalEnergies gagne 0,77%. Du arôme du SBF 120, CGG grimpe de 5,18% et Vallourec de 2,85%.

A Londres, Shell, BP, Glencore et Anglo American prennent de 1,84% à 3,49%.

TAUX

Les rendements obligataires de référence sont en hausse, les investisseurs se focalisant sur les cycles de resserrement monétaire de plusieurs banques centrales et les espoirs pour l’un accord de paix en Ukraine.

Selon les analystes de la Deutsche Bank, « les marchés semblent repérer au-delà de ce va-et-vient (dans les pourparlers de paix sur l’Ukraine) pour se consoler avec le fait qu’au minimum des négociations ont eu lieu ».

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans prend plus de six points de base à 2,2175%. Son équivalent allemand suit le mouvement et monte à 0,419%, son précédemment niveau à partir de novembre 2018.

Plusieurs analystes jugent toutefois que celui-ci aura du mal à remonter vers 0,5% car les risques baissiers sur l’économie dus au conflit en Ukraine pourraient prendre le pas sur l’engagement des banques centrales à lutter contre l’inflation.

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a déclaré qu’en raison de l’impact plus important du conflit sur l’économie européenne que sur l’économie us, les politiques monétaires de la BCE et de la Fed devraient se désynchroniser dans un futur près.

CHANGES

Le dollar avance de 0,09% face à pour l’autres grandes devises en attendant les interventions de Jerome Powell et pour l’autres membres de la Fed cette semaine.

L’euro recule légèrement, à 1,1037 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse tandis que l’Union européenne envisage de se joindre aux Etats-Unis dans un embargo sur le pétrole russe. La hausse des prix est aussi alimentée par des craintes sur la réalisation après une attaque des Houthis du Yémen sur les installations pétrolières saoudiennes.

Le Brent est en hausse de 4,25% à 112,52 dollars le baril et le brut américain de 4,08% à 108,97 dollars.

MÉTAUX

La décision australienne pour l’interdire les exportations pour l’alumine et de minerais pour l’aluminium vers la Russie, dans le cadre des sanctions contre Moscou, exacerbe les craintes de rupture pour l’approvisionnement de ce métal dont le prix grimpait de 3,7% à 3.507 dollars la tonne à 11h14 GMT.

(Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)

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