Les actions dans le rouge, la "tech" déçoit, prudence avant l'emploi américain

Les actions dans le rouge, la "tech" déçoit, prudence avant l'emploi américain

Des traders travaillent à l'indice IG à LondresDes traders travaillent à l’indice IG à Londres

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, a part Londres, reculent vendredi à mi-séance après les indices PMI et Wall Street est aussi demandée en baisse après les résultats décevants des géants américains comme Apple et Amazon, mais l’attente des chiffres du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis ne favorise rarement la prise de risque.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,24% pour le Dow Jones, de 0,68% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,24% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,17% à 7.154,22 points vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,59%. A Londres, le FTSE prend cependant 0,25%, tiré tout particulièrement par Shell (+1,32%).

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 0,01%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,4% et le Stoxx 600 de 0,1%.

Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 a gagné à ce stade 0,82% et le Stoxx 600 0,80%.

Le redressement de l’activité en janvier dans le domaine privé en zone euro, au regard des chiffres définitifs de l’enquête mensuelle S&P Global près des directeurs pour l’achat publiés vendredi, ne permet cependant pas pour le moment aux indices boursiers européens pour l’inverser la tendance à la baisse de la journée.

L’indice PMI composite dans le bloc monétaire, admiré comme un baromètre fiable de l’évolution de l’économie, a certes augmenté à 50,3 en janvier, à son précédemment niveau en sept mois, mais plusieurs économistes, à l’image de Chris Williamson de S&P Global, jugent ce redressement marginal. En Grande-Bretagne, le domaine des services est, lui, tombé en janvier à son plus bas niveau en deux ans avec un indice à 48,7.

Les prix à la réalisation en décembre en zone euro ont en outre enregistré en une hausse plus forte que anticipé, de 24,6% sur un an, contrastant avec l’?uvre qui a porté ces derniers jours les marchés financiers pour l’un possible ralentissement marqué de l’inflation et pour l’un atterrissage en douceur de l’économie, à la continuité des offres de la Réserve fédérale étasunienne (Fed), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque pour l’Angleterre (BoE).

A cet égard, la publication à 13h30 GMT du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis pour le mois janvier, sera spécialement surveillé. Le consensus Reuters prévoit un ralentissement des conceptions de postes à 185.000, une décélération de la hausse du rémunération horaire moyen à 4,3% sur un an et un taux de chômage à 3,6%.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Amazon perd plus de 6% en avant-Bourse après avoir prévenu jeudi que son bénéfice pour l’exploitation risquait de poursuivre à baisser lors du trimestre en cours sur fond pour l’inflation forcément élevée et pour l’incertitudes économiques, tandis qu’Alphabet et Apple refluent chacun pour l’environ 4% après des résultats trimestriels inférieurs aux attentes, une 1ère à compter de 2016 pour le groupe à la pomme.

VALEURS EN EUROPE

Les déboires des géants américains des nouvelles avancées technologiques affectent aussi l’indice européen du domaine, qui se contracte de 0,36% avec tout particulièrement Infineon (-0,17%), l’un des fournisseurs pour l’Apple.

Dans l’actualité des résultats en Europe, Sanofi cède 2,85% après l’annonce par le laboratoire pour l’une prévision de croissance modérée de son bénéfice cette saison.

La banque espagnole Caixabank recule de 4,07% après la publication de ses comptes financiers, mais le spécialiste des systèmes de navigation et de cartographie numérique TomTom bondit de 4,61% à la faveur du relèvement de sa prévision de chiffre pour l’affaires pour cette saison.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe, tombés récemment à un creux de deux semaines, rebondissent fortement vendredi, après les déclarations de deux membres de la BCE, Peter Kazimir et Gediminas Simkus, selon lesquelles l’institution de Francfort, est susceptible de relever ses taux pour l’but en mai, en plus de la hausse annoncée pour le mois de mars.

Celui du Bund allemand à dix ans, référence pour l’ensemble de la zone euro, prend près de huit points de base à 2,14%.

Son équivalent américain de même échéance, pour sa part, est quasiment stable, à 3,38%.

CHANGES

Le dollar cède encore du terrain (-0,14%) face à un panier de devises internationales dans l’attente du rapport sur l’emploi américain.

L’euro en profite pour remonter à 1,0931 dollar, près du sommet de dix mois atteint jeudi en séance, à 1,1033 dollar.

La bouqin sterling, qui a perdu 1,2% jeudi en réaction aux déclarations de la BoE selon lesquelles l’inflation au Royaume-Uni ralentissait, se traite vendredi à 1,2254 dollar (+0,25%).

PÉTROLE

Le marché pétrolier est stable vendredi mais se dirige vers une seconde semaine consécutive de baisse hebdomadaire dans l’attente de nouveaux signes sur un redressement de la demande en Chine et l’impact de l’embargo européen et le plafonnement des prix sur les produits pétroliers russes.

Le Brent perd 0,26% à 81,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,25% à 75,69 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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