Les actions européennes bouclent la semaine en baisse

Les actions européennes bouclent la semaine en baisse

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSELES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse vendredi, pénalisées par les préoccupations liées au resserrement monétaire aux Etats-Unis et à l’inflation, et par des résultats pour l’entreprises contrastés et des indicateurs américains inférieurs aux attentes.

À Paris, le CAC 40 a achevé en baisse de 0,81% à 7.143 points. Le Footsie britannique a perdu 0,28% et le Dax allemand a cédé 0,93%.

L’indice EuroStoxx 50 a reculé de 1,01%, le FTSEurofirst 300 de 0,93% et le Stoxx 600 de 1,01%.

Ce dernier a perdu 1,05% sur la semaine, sa pire performance hebdomadaire à compter de fin novembre.

Plusieurs dirigeants de la Réserve fédérale nord-américaine ont fait part ces derniers jours de leur volonté de voir l’institution relever ses taux, après que les prix à la consommation aux Etats-Unis ont grimpé de 7% sur l’année 2021, du jamais vu à compter de près de 40 ans.

« C’est visiblement l’impact du resserrement de la politique monétaire qui se fait sentir sur les marchés en ce lieu », a déclaré Guillaume Paillat, gérant de portefeuille chez Aviva Investors, qui s’attend à au minimum 4 hausses de taux de la Fed cette saison, à partir de mars.

Du arôme de la Banque centrale européenne, sa présidente Christine Lagarde s’attend forcément à ce que l’inflation s’atténue dans le courant de l’année mais elle a souligné que l’institution se tenait prête à ajuster sa politique pour parvenir à l’objectif de 2%.

VALEURS

En Bourse, le domaine des hautes nouveautés a perdu 1,76% et celui de la force a pris 0,93%, à l’aide de la progression des cours du brut.

Plus forte baisse du Stoxx 600, EDF a chuté de 14,59% au plus bas à compter de fin sept., après l’annonce par le gouvernement français de nouvelles mesures visant à limiter la hausse du prix de l’électricité facturé aux particuliers et la révision à la baisse de la prévision de production du parc nucléaire pour cette saison.

Elior a perdu 6,19%, Moody’s ayant abaissé sa note de crédit CFR (« corporate family rating ») à « B1 » contre « BA3 » et BofA Global Research sa recommandation à « sous-performance » contre « acheter ».

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones et le S&P-500 à Wall Street perdaient respectivement 0,71% et 0,32%, penalisés par la baisse des valeurs financières après des résultats décevants de plusieurs grandes banques.

Le Nasdaq était quasiment stable après avoir cédé 2,5% la veille, la perspective de plusieurs hausses de taux de la Fed cette saison ayant pénalisé les valeurs technologiques.

Aux valeurs, J.P.Morgan chutait de 5,30% après avoir fait part de faiblesses dans son activité de trading, Citigroup abandonnait 2,26% après une baisse de son profit trimestriel et BlackRock perdait 2,59% après un chiffre pour l’affaires inférieur aux attentes.

Wells Fargo se distinguait avec un gain de 3,38%, la croissance de son bénéfice ayant été supérieure aux attentes.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont subi leur plus forte baisse en dix mois en décembre sous l’effet des pénuries et de la nouvelle vague pour l’infections par le coronavirus et la réalisation manufacturière a enregistré une baisse de 0,1% alors qu’une hausse de 0,3% était demandée par le consensus Reuters.

Le moral des consommateurs américains s’est dégradé les premiers jours du mois de janvier, tombant à 68,8, en raison de la montée en flèche de l’inflation, selon les résultats préliminaires de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan.

CHANGES

L' »indice dollar », qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, reprend 0,39% après avoir été sous pression une grande partie de la semaine tandis que les anticipations de resserrement monétaire aux Etats-Unis ont déjà été intégrées dans le cours.

« L’attention des investisseurs se concentrant dorénavant sur les autres grandes banques centrales – celles qui n’ont pas encore commencé à resserrer leurs politiques monétaires -, le dollar peut connaître une nouvelle baisse quand le resserrement monétaire s’accélérera ailleurs », a déclaré Ricardo Evangelista, analyste senior pour l’ActivTrades.

L’euro s’affiche à 1,1411 dollar, en repli de 0,37%.

La bouqin sterling est repassée dans le rougeâtre après l’annonce que l’économie britannique était revenue en novembre à un niveau supérieur à celui qu’elle avait avant la crise du coronavirus.

TAUX

Les rendements des emprunts pour l’Etat repartent à la hausse et limitent ainsi leur repli hebdomadaire: le dix ans américain, qui était revenu sous 1,7% en séance jeudi, remonte à 1,7592% et a entraîné dans son sillage son équivalent allemand, qui a fini à -0,045%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole devraient terminer la semaine en hausse à l’aide de la limitation de l’offre, en dépit pour l’une information de Reuters selon laquelle la Chine va bientôt puiser dans ses réserves stratégiques.

Cette initiative de la Chine, qui devrait se réaliser autour du nouvel an lunaire le 1er février, se fait en concertation avec les Etats-Unis et pour l’autres grands pays consommateurs de brut pour tenter de faire baisser les prix, ont déclaré des sources.

Le Brent gagne 0,76% à 85,11 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,82% à 82,79 dollars.

A SUIVRE :

(Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)

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