Les actions s'enfoncent, le dollar triomphe

Un écran montre la baisse de la valeur des actions françaises du CAC 40 à ParisUn écran dévoile la baisse de la valeur des actions françaises du CAC 40 à Paris

LONDRES (Reuters) – Wall Street est demandée en parfaite baisse vendredi et les actions européennes évoluent au plus bas à partir de près de deux ans, la menace aujourd’hui parfaite pour l’une récession et les multiples hausses de taux des derniers jours continuant de saper l’appétit des investisseurs pour les actifs risqués.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en recul de 1,14% pour le Dow Jones, de 1,35% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,49% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 2,1% à 5.794,13 points vers 10h55 GMT, au plus bas à partir de le 5 juillet. À Londres, le FTSE 100 cède 1,79% et à Francfort, le Dax recule de 2,33%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 2,41%, le FTSEurofirst 300 de 2,07% et le Stoxx 600 de 2,53%.

Ce dernier est tombé à son plus bas niveau à partir de décembre 2020, son repli s’étant accentué après la publication des premiers résultats des enquêtes PMI de S&P Global, qui montrent une contraction accentuée de l’activité des entreprises privées dans la zone euro.

Et le moral n’est visiblement pas meilleur à Wall Street: Goldman Sachs a abaissé de 16% son objectif pour le S&P 500 en fin pour l’année, à 3.600 points contre 4.300, ce qui entraine une baisse supplémentaire de près de 5% pour l’en ce lieu fin décembre.

Dans une note rédigée au lendemain des offres d’emplois de la Réserve fédérale, David Kostin, analyste de la banque étasunienne, explique qu' »une majorité des investisseurs en actions ont adopté le point de vue qu’un scénario pour l’atterrissage brutal est inévitable, et leur priorité va au calendrier, à l’ampleur et à la durée pour l’une possible récession ainsi qu’aux stratégies pour l’investissement pour ce scénario ».

De son arôme, Bank of America, dans son point hebdomadaire sur les flux pour l’investissement, note que les actions n’ont pas encore touché leurs plus bas, les marchés étant loin pour l’en avoir fini avec les chocs liés à l’inflation, la hausse des taux et la récession.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, aucun domaine de la cote n’échappe au repli. Parmi les baisses les plus marquées figurent les compartiments des matières premières (-4,96%) et de l’électricité (-4,01%), sur fond de baisse des cours du pétrole et des métaux de base (-3,6% pour le cuivre, -5% pour le nickel, par exemple).

Dans le domaine bancaire, Credit Suisse chute de 8,97% et a inscrit un plus bas historique après les informations de Reuters selon lesquelles la banque envisage une nouvelle augmentation de capital, qui est la 4ème en sept ans.

La seule hausse du CAC 40 est pour Airbus, qui s’adjuge 0,3% après les déclarations jugées rassurantes de son directeur général à l’occasion pour l’une journée de présentations aux investisseurs.

M6 prend par ailleurs 7,04% dans l’attente des offres indicatives de rachat de la participation de RTL Group (filiale de Bertelsmann).

TAUX

Le renforcement de la menace de récession ne suffit pas à interrompre la progression des rendements obligataires, qui continuent de profiter de la remontée synchronisée des taux pour l’but de une grande partie des grandes banques centrales.

Les rendements américains évoluent ainsi au un peu avant à partir de 2011, à 3,7806% pour le dix ans et 4,2183% pour le deux ans.

En zone euro, le deux ans allemand affiche bondit de près de dix points de base à 1,975%, au un peu avant à partir de décembre 2008, et le dix ans a dépassé 2% pour la 1ère fois à partir de 2013.

Ce dernier n’a que brièvement reculé après les chiffres des PMI flash.

CHANGES

Les PMI flash européens et les multiples commentaires sur les perspectives de récession ne font qu’amplifier le repli de l’euro et de la bouqin sterling. Et celle ci souffre en plus de la révision en forte hausse des prévisions de déficit budgétaire des autorités britanniques.

L’euro abandonne ainsi 0,82% face au dollar à 0,9755, au plus bas à partir de 2002, et la bouqin sterling cède 1,99% à 1,1033 dollar, au plus bas à partir de 1985.

L’indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert par rapport à un panier de référence, affiche au contraire une hausse de 0,69%, au un peu avant à partir de mai 2002.

Le yen se replie de 0,51% après le rebond de plus de 1% déclenché jeudi par l’intervention des autorités japonaises sur le marché.

PÉTROLE

Le marché pétrolier plie une nouvelle fois face au risque de dégradation de la demande mondiale dans les mois à venir, auquel s’apporte l’appréciation du dollar, globalement défavorable aux matières premières cotées dans la devise étasunienne.

Le Brent abandonne 3,08% à 87,67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 3,5% à 80,57 dollars.

(Rédigé par Marc Angrand, édité par Pantalon denim-Stéphane Brosse)

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