CAC40 : encore en repli de -0,4% pour ces '3 sorcières'

Les craintes de récession font chuter Wall Street

La Bourse de New York a chuté jeudi, les indices terminant profondément dans le rouge bordeaux, inquiets des risques de récession après les positions prises par les banques centrales.

L’indice Dow Jones a perdu 2,25% à 33.202,22 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a plongé de 3,23% à 10.810,53 points, l’indice élargi S&P 500 a lâché 2,49% à 3.895,83 points.

Le marché a eu du mal à digérer « une décision belliciste du comité monétaire de la Fed et une série pour l’indicateurs qui renforce l’argument selon lequel l’économie se dirige vers une récession », a commenté Edward Moya analyste pour Oanda.

La Banque centrale nord-américaine (Fed) a procédé à une nouvelle hausse de taux directeurs mercredi et publié des prévisions plus noires pour l’économie. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque pour l’Angleterre ont fait de même.

Quand bien même ces hausses de taux de 50 points de base sont de moindre ampleur que les précédentes, les messages des banquiers centraux de la Fed et de la BCE tout particulièrement montrent leur motivation à poursuivre à serrer la vis monétaire face à une inflation qui persiste.

« En plus des hausses de taux, les responsables de la Fed ont signalé un taux terminal plus élevé en 2023 », au-dessus de 5%, ce qui a refroidi les investisseurs, a souligné Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Dans le même temps, des indicateurs dans la distribution mais aussi dans la réalisation industrielle et manufacturière aux Etats-Unis ont montré un net ralentissement qui augure mal de l’allant de l’activité en général.

« Le marché du travail peut ne pas s’effondrer mais il devient aujourd’hui clair que le consommateur s’affaiblit, et que l’activité manufacturière est en récession », a avancé M. Moya.

Les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé en novembre de 0,6%, plus qu’anticipé, plombées surtout par les ventes de voitures et le domaine de l’habitation.

Mais pour Karl Haeling de LBBW, c’est surtout le ton ferme de la BCE qui a surpris les collaborateurs du marché. Sa présidente Christine Lagarde a aussi signalé des risque à court terme pour la croissance.

« La combinaison pour l’une BCE préoccupée et des faibles données économiques » aux Etats-Unis mais aussi en Chine « a rendu les marchés inquiets qui jusqu’en ce lieu n’avaient pas pris en compte le risque pour l’un atterrissage compliquée avec une récession plus marquée », a spécifié Karl Haeling à l’AFP.

L’analyste a souligné en outre que « le marché est très peu liquide en décembre ce qui augmente les mouvements du marché ».

Sur le marché obligataire, réagissant à ces craintes de ralentissement global, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 3,45% contre 3,47% la veille.

Les mega-capitalisations boursières du domaine de l’innovation, très sensibles à la montée des taux pour l’intérêts qui renchérissent leurs emprunts contractés pour des investissements, ont souffert. Alphabet, maison mère de Google, Meta (Facebook) et Apple ont toutes perdu plus de 4%.

Netflix a accusé une des pires performance (-8,63% à 290,41 dollars) après des informations selon lesquels le géant du streaming n’atteint pas les objectifs de spectateurs qu’il promeut auprès de ses annonceurs publicitaires. Ses concurrents Roku (-7,76%), Disney (-3,84% à 90,53 dollars) mais aussi Amazon (-3,42%) se sont repliés aussi.

Snap, la maison mère du réseau social Snapchat, a lâché 7,60% à 8,81 dollars après avoir été mal notée par la banque pour l’investissements Jefferies.

Les onze secteurs du S&P ont conclu dans le rouge bordeaux, tirés dans un premier temps par les services de communication (-3,84%) et les avancées technologiques de l’information (-3,78%).

Rare titre à tirer son épingle du jeu jeudi, Tesla qui a beaucoup lâché de lest ces dernières séances, a gardé la tête hors de l’eau (+0,55% à 157,67 dollars).

Son fondateur et dirigeant Elon Musk a encore cédé en début de semaine, selon un document soumis aux autorités boursières, pour 3,6 milliards de dollars pour l’actions supplémentaires du constructeur de voitures électriques.

vmt/nth

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