Les craintes sur le gaz russe, l'Ukraine et l'Italie font plier les actions

Les craintes sur le gaz russe, l'Ukraine et l'Italie font plier les actions

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT DANS LE ROUGELES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT DANS LE ROUGE

par Juliette Portala

(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé dans le rougeâtre mercredi en raison des préoccupations liées à l’approvisionnement du Vieux continent en gaz russe, à l’évolution de la guerre en Ukraine et à la crise politique en Italie.

À Paris, le CAC 40 a accompli en baisse de 0,27% à 6.184,66 points. Le Footsie britannique a reculé de son arôme de 0,44% et le Dax allemand a cédé 0,2%.

L’indice EuroStoxx 50 0,06%, le FTSEurofirst 300 0,32% et le Stoxx 600 0,21%.

Les Bourses européennes profitaient encore dans la matinée pour l’une information de Reuters sur la reprise prévue jeudi des flux de gaz russe passant par le Nord Stream 1 mais la proposition de Bruxelles faite aux pays de l’Union européenne de réduire temporairement leur consommation de gaz face aux craintes pour l’un arrêt des livraisons de la Russie a jeté un froid.

Les déclarations offensives du ministre russe des Affaires étrangères sur les nouveaux objectifs territoriaux de Moscou en Ukraine ont par ailleurs renforcé la perspective pour l’une guerre d’autant plus longue, avec les répercussions économiques que cela entraine.

« Les craintes semblent refaire surface au sujet de l’approvisionnement en gaz de l’Europe et de la possibilité pour l’une profonde récession dans la région. Ce sentiment négatif a permis aux valeurs refuges de reprendre le dessus », a déclaré Stuart Cole, macroéconomiste en chef chez Equiti Capital.

Autre facteur pour l’incertitude, le président du Conseil italien Mario Draghi affronte un vote de confiance des sénateurs, laissant ainsi forcément planer la menace pour l’une démission de l’ancien boss de la Banque centrale européenne. Le résultat du vote est attendu vers 17h30 GMT.

La Bourse de Milan a sous-performé les autres grands indices européens en perdant 1,6%.

VALEURS

En Bourse, Carrefour a gagné 0,68% à la faveur de la cession de 60% de son activité à Taïwan à Uni-President.

À Amsterdam, la société de livraison de repas Just Eat Takeaway a bondi de 9,07% après l’annonce de la suppression de 390 emplois en France, ce qui devrait étayer la confiance des investisseurs dans l’évolution du groupe vers la rentabilité, selon Andrew Porteous, analyste chez HSBC.

Grand perdant de l’indice AEX, le fabricant néerlandais de peintures et de revêtements AkzoNobel a cédé 1,36% après avoir fait état pour l’un bénéfice trimestriel plus faible que anticipé.

En Allemagne, Uniper s’est octroyé 12,69% en réaction à des informations selon lesquelles l’Etat allemand prévoit de prendre une participation de 30% au capital du fournisseur pour l’énergie et de l’autoriser à répercuter plusieurs coûts sur ses clients.

À WALL STREET

Au moment de la clôture européenne, la Bourse de New York était en hausse soutenue par des résultats pour l’entreprises: l’indice Dow Jones prenait 0,13%, le Standard & Poor’s 500 0,67% et le Nasdaq 1,61%.

Netflix grimpait de 5,5% après avoir affirmé tabler sur un redressement du nombre pour l’abonnés sur sa plate-forme de streaming pour le trimestre en cours. Les autres géants du numérique comme Apple et Meta prenaient 1,43% et 2,8% respectivement.

« À l’heure présente, les investisseurs semblent plus disposés à récompenser qu’à punir, le sentiment des traders étant déjà empreint de pessimisme », a déclaré Steve Sosnick, stratège chez Interactive Brokers.

LES INDICATEURS DU JOUR

Au chapitre macroéconomique, la hausse des prix à la consommation au Royaume-Uni atteint 9,4% sur un an en juin, un un peu avant à compter de 1982, montrent les statistiques officielles.

Eux États-Unis, les reventes de logements ont baissé en juin pour le cinquième mois consécutif, à 5,12 centaines de milliers, un plus bas à compter de deux ans en raison des prix immobiliers record et de la remontée rapide des taux pour l’avantage.

CHANGES

Sur le marché des changes, l’euro recule de 0,15% à 1,0209 dollar face aux craintes pour l’une grave crise de la force en Europe.

La monnaie unique a pris plus de 3% sur les 4 dernières séances à la perspective pour l’une hausse de taux plus conséquente que anticipé de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Le dollar reprend 0,12% face à un panier de devises internationales.

TAUX

Du arôme de l’obligataire, le taux du BTP à dix ans a fini en hausse autour de 3,49%, les collaborateurs du marché craignant la démission de Mario Draghi de son poste de président du Conseil s’il n’obtient pas la confiance des parlementaires italiens.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en baisse pour l’environ deux points de base à 1,25%.

Aux États-Unis, le dix ans grappille un point de base à 3,034%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent, les données de l’Agence nord-américaine pour l’information sur la force ayant montré une baisse de la demande pour l’essence la semaine.

Le baril de Brent cède 0,49% à 106,82 dollars le baril et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,67% à 103,52 dollars.

(Rédigé par Juliette Portala, édité par Laetitia Volga)

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