L’EUROPE BOURSIÈRE TERMINE EN HAUSSE UNE SÉANCE CALME
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli en légère hausse jeudi et Wall Street évoluait en ordre dispersé à l’approche de la mi-séance tandis que les investisseurs tentent de se remettre de l’accélération de l’inflation aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,2% à 7.059,55 points. Le Footsie britannique a gagné 0,6%, au un peu avant à partir de février 2020 porté par les valeurs minières. Le Dax allemand a avancé de 0,1% et a inscrit un record en séance.
L’indice EuroStoxx 50 a fini en hausse de 0,21%, le FTSEurofirst 300 de 0,36% et le Stoxx 600 de 0,32%, à un niveau record.
Les actions européennes ont fini dans le vert mais sans grande conviction alors qu’une section des investisseurs étaient absents pour ce jeudi férié dans plusieurs pays et la fermeture de l’obligataire aux Etats-Unis.
Les investisseurs présents se remettent progressivement de l’annonce mercredi de l’accélération des prix à la consommation américains en octobre au rythme annuel inédit à partir de 1990, qui relance les débats sur la politique monétaire de la Fed.
Du arôme des nouvelles encourageantes pour les marchés, le promoteur immobilier Evergrande a effectué un nouveau paiement in extremis pour l’intérêts obligataires lui évitant un défaut de paiement aux répercussions potentiellement importantes pour l’économie chinoise.
La Commission européenne a par ailleurs révisé en hausse sa prévision de croissance économique pour la zone euro cette saison à 5% et prévoit une expansion solide en 2022.
VALEURS
Les secteurs des ressources de base et de l’habitation, exposés à la Chine, ont gagné respectivement 3,69% et 1,57% après qu’Evergrande, lourdement endetté, a évité un défaut de paiement pour la 3ème fois en un mois.
A Londres, Rio Tinto et BHP ont pris 3,42% et 3,89%. A Paris, ArcelorMittal a gagné 4,09%, porté en outre par l’annonce pour l’une augmentation de son programme de rachats pour l’actions après avoir enregistré son meilleur trimestre en plus de dix ans.
Engie prend 2,29% après avoir relevé ses perspectives annuelles et annoncé la reprise de l’espagnol Eolia.
En baisse, Renault a lâché 4,01%, Daimler ayant annoncé la cession de l’intégralité de sa participation dans le constructeur français et Spie a abandonné 3,69% après qu’Eiffage a démenti préparer une offre sur le groupe.
Le groupe haut de gamme britannique Burberry a reculé de 5,36% après avoir publié un chiffre pour l’affaires trimestriel pénalisé par les intempéries et les restrictions de voyages en Chine.
Le groupe suisse de produits chimiques Sika a bondi de 10,88% après avoir annoncé son volonté de racheter MBCC pour 5,5 milliards de francs suisses (5,2 milliards pour l’euros) et Siemens a fini sur 2,86% après des déclarations rassurantes sur les tensions dans la chaîne pour l’approvisionnement.
WALL STREET
Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones (-0,2%) était pénalisé par la chute de 7% de Walt Disney après ses résultats trimestriels mais le S&P-500 (+0,2%) et le Nasdaq (+0,8%) s’offraient un rebond.
CHANGES
Le dollar a atteint un pic à partir de juillet 2020 face à un panier de devises de référence, la flambée de l’inflation aux Etats-Unis favorisant les spéculations sur une hausse des taux de la Fed.
L’indice dollar gagne 0,18% et l’euro cède un peu de terrain à 1,1463 dollar après un plus bas en plus de quinze mois à 1,1452.
La bouqin sterling est tombée à un plus bas annuel contre le billet vert tandis que la croissance de l’économie britannique a ralenti plus que anticipé au 3ème trimestre, à 1,3% contre +5,5% au seconde trimestre et +1,5% attendu.
James Smith, économiste chez ING, pense que le ralentissement de l’économie ne devrait pas avoir une influence majeure sur la Banque pour l’Angleterre, pour qui la reprise du marché du travail est une priorité.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans est accompli la journée en légère hausse, à -0,225%.
Les marchés obligataires américains sont fermés pour le « Veterans Day ».
PÉTROLE
Le marché du pétrole est hésitant après avoir décliné sur les craintes autour de l’inflation nord-américaine et la baisse des prévisions de l’Opep sur la demande mondiale de brut au 4ème trimestre.
Le Brent recule de 0,12% à 82,54 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grappille 0,05% à 81,38 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)
