L'Europe finit dans le rouge après des indicateurs mitigés

L'Europe finit dans le rouge après des indicateurs mitigés

Photo de la bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense à ParisPhoto de la bourse Euronext dans le quartier pour l’affaires de La Défense à Paris

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, à l’exception de celle de Londres, ont accompli en baisse lundi et Wall Street refluait aussi à la mi-séance après la publication en Europe et aux Etats-Unis de plusieurs indicateurs mitigés qui déterminent soit craindre un ralentissement économique soit une poursuite de la remontée rapide des taux pour l’avantage.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,67% à 6.696,96 points. Le Dax allemand a cédé 0,56%. Le Footsie britannique a en revanche gagné 0,15%, tiré par les ressources de base dans l’anticipation pour l’une hausse de la demande en Chine sur fond pour l’espoir pour l’un allègement des restrictions sanitaires par Pékin.

L’indice EuroStoxx 50 a fléchi de 0,54%, le FTSEurofirst 300 de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,41%.

L’activité du domaine privé dans la zone euro a diminué pour le cinquième mois pour l’affilée en novembre avec un indice PMI composite à 47,8, tandis qu’en Grande-Bretagne l’indice PMI du domaine des services est ressorti à 48,2 le mois dernier. Les ventes au détail en zone euro ont en outre reculé un petit peu plus que anticipé en octobre, de 1,8% sur un mois et de 2,7% sur un an.

Ces données suggèrent que la zone euro et le Royaume-Uni se dirigent vers une récession tandis que les pressions inflationnistes restent vives en particulier au regard de la crise énergétique qui sévit sur le Vieux continent, expliquent les analystes.

Aux Etats-Unis, où les commandes à l’industrie ont augmenté plus que anticipé en octobre, de 1%, et où la croissance de l’activité du domaine des services a accéléré contre toute attente en novembre, ces statistiques pour l’apparence positive pourraient dissuader la Réserve fédérale étasunienne (Fed) de modérer le rythme de la remontée de ses taux pour l’avantage. Le rapport sur l’emploi américain, publié vendredi, a en outre montré une hausse plus conséquente que anticipé des conceptions postes en novembre.

Pour Jonathan Waite, gestionnaire de fonds chez Frost Investment Advisors, les investisseurs font face « à ce univers bizarre où les bonnes nouvelles sont de mauvaises nouvelles ».

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,92%, le Standard & Poor’s 500 de 1,24% et le Nasdaq de 1,33%.

Tesla plonge de 5,39%, des sources ayant rapporté que le constructeur prévoit de réduire ce mois-ci de plus de 20% la réalisation de ses Model Y dans son usine de Shanghaï, en Chine.

Apple cède 0,61%, son sous-traitant Foxconn prévoyant, selon une réele origine, une reprise complète de la réalisation de son usine de Zhengzhou, en Chine, seulement à la fin de ce mois ou les premiers jours de janvier.

VALEURS EN EUROPE

Le compartiment des ressources de base (+0,63%), tiré par des informations selon lesquelles la Chine peut annoncer mercredi dix nouvelles mesures pour l’ajustement dans sa politique de lutte contre l’épidémie de COVID-19, a affiché la meilleure progression sectorielle.

Les groupes miniers Anglo American, Glencore, Rio Tinto et Eramet ont gagné de 0,59% à 1,81%.

Dans l’actualité des entreprises, Renault a pris 1,3% malgré les incertitudes quant à un accord sur son alliance stratégique avec Nissan.

Les valeurs du luxe comme Hermès (-0,72%), Kering (-2,41%), Burberry (-1,84%) ou bien encore Richemont (-0,73%) ont été pénalisées par les prévisions de HSBC qui s’attend à un ralentissement des ventes du domaine à compter du 4ème trimestre.

Credit Suisse a avancé de 2,85% à la faveur de manifestations pour l’avantage de tierces parties pour un investissement pour l’au minimum un milliard de dollars dans la nouvelle division de banque pour l’investissement du groupe, selon les informations du Wall Street Journal.

CHANGES

Le dollar, en hausse de 0,58% face à un panier de devises de référence, est soutenu par les derniers indicateurs économiques américains qui plaident pour une hausse des taux pour l’avantage aux Etats-Unis.

L’euro, en repli de 0,29% à 1,0507 dollar revient pour l’un sommet à compter de le 28 juin à 1,0585 dollar atteint en matinée avant la publication des statistiques américaines.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe se sont retournés en fin de séance tandis que les investisseurs tentent d’examiner l’ampleur de la hausse demandée le 15 décembre des taux de la Banque centrale européenne (BCE). Deux responsables de l’institut de Francfort, François Villeroy de Galhau et , ont jugé qu’il était prématuré pour l’évoquer un « taux terminal » qui constituerait un pic pour le coût du crédit en zone euro.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini sur un gain pour l’environ deux points de base à 1,87%.

Aux Etats-Unis, les rendements, qui avaient accompli en repli vendredi, sont repartis à la hausse: le dix ans gagnant plus de huit points, à 3,58%, et le deux ans près de neuf points, à 4,36%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont volatils, les investisseurs étant partagés entre la reprise de la vigueur du dollar, l’espoir pour l’une hausse de la demande en Chine, le maintien par l’Opep+ pour l’une baisse de sa production de deux centaines de milliers de barils par jour (bpj) et l’entrée en vigueur ce lundi de l’accord du G7 sur le plafonnement du prix du pétrole russe importé par voie maritime.

Le Brent perd 0,7% à 84,97 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,96% à 79,21 dollars le baril à la clôture des Bourses en Europe après avoir été en légère hausse une bonne partie de la séance.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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