L'Europe finit dans le rouge après les avertissements de FedEx, du FMI et de la Banque mondiale

L'Europe finit dans le rouge après les avertissements de FedEx, du FMI et de la Banque mondiale

Un trader travaille à la Bourse de FrancfortUn trader officie à la Bourse de Francfort

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse vendredi et Wall Street était aussi dans le de couleur rouge à mi-séance dans un contexte pour l’aversion au risque reliée au « profit warning » de FedEx, le géant américain de la logistique et livraison de colis, et aux avertissements du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) sur l’évolution de la conjoncture économique mondiale.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,31% à 6.077,3 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,62% et le Dax allemand a cédé 1,66%.

L’indice EuroStoxx 50 a fléchi de 1,17%, le FTSEurofirst 300 de 1,61% et le Stoxx 600 de 1,58%.

Sur l’ensemble de la semaine, l’indice parisien a reflué de 2,17% et le Stoxx 600 paneuropéen de 2,35%.

La BM a estimé jeudi soir que le mouvement de remontée simultanée des taux pour l’avantage des banques centrales face à une inflation persistante peut favoriser une récession mondiale l’année prochaine, et le FMI a annoncé s’attendre à un ralentissement économique accru au 3ème trimestre.

C’est dans ce contexte conjoncturel défavorable que FedEx a annoncé jeudi l’annulation de ses prévisions financières annuelles tandis que le groupe américain est admiré comme un baromètre fiable de l’économie globale.

Ces prévisions surviennent au moment où les investisseurs ont déjà le regard tourné vers la réunion de travail de politique monétaire de la Réserve fédérale étasunienne (Fed), prévue mercredi. Une hausse des taux pour l’avantage de 75 points de base est largement anticipée par le marché.

En zone euro, tandis que l’inflation pour le mois pour l’août est confirmée à 9,1% sur un an, un niveau sans précédent à partir de la création de la monnaie unique, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Luis de Guindos a insisté vendredi sur la poursuite de la remontée des taux malgré le risque de récession.

Ce risque s’est renforcé au Royaume-Uni avec les chiffres des ventes au détail qui déterminent état pour l’un recul plus marqué que anticipé en août.

Les seules nouvelles positives de la journée sont venues de Chine, où la réalisation et les ventes au détail ont progressé plus fortement que anticipé en août.

Signe de la nervosité sur les marchés, l’indice de la volatilité a touché aux Etats-Unis un précédemment de deux mois à 28,45 points, tandis qu’en Europe il a fini en hausse de 4,27% à 26,43 points.

VALEURS EN EUROPE

L’avertissement de FedEx a systématiquement pesé sur ses concurrents européens: le groupe allemand Deutsche Post a reflué de 6,58%, le britannique Royal Mail de 8,08%, le suisse Kuehne & Nagel de 4,09% et le néerlandais DSV Panalpina de 6,19%.

Le domaine européen du transport aérien (-2,46%) a en outre été chahuté par la grève des contrôleurs en France: Aspect France-KLM a abandonné 4,77%, ADP 2,43% et easyJet 3,62%.

Dans les autres compartiments, Uniper a chuté de 1,74%, un projet du gouvernement allemand, consulté par Reuters, dévoile que le groupe en difficulté ne devrait pas recevoir pour l’aide avant le 31 octobre.

En Italie, Banca Monte Dei Paschi Di Siena a reflué de 5,07% après l’approbation par les actionnaires pour l’un projet pour l’augmentation de capital.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,86%, le Standard & Poor’s 500 de 1,10% et le Nasdaq de 1,38%.

Tous les principaux compartiments du S&P-500 sont dans le de couleur rouge, le domaine de l’industrie (-2,21%) accusant l’une des plus fortes baisses.

Dans le sillage des annonces d’emplois de FedEx, qui chute de 23,20%, l’indice du transport sur le Dow Jones fléchit de 5,11%, à un creux à partir de février 2021.

Les groupes de messagerie et de logistique UPS et XPO Logistics cèdent respectivement 4,42% et 6,78%. Amazon abandonne 2,62%. Les compagnies aériennes Southwest Airlines et JetBlue perdent respectivement 4,59% et 1,85%.

CHANGES

Aux changes, le dollar est stable face aux autres grandes devises et devrait boucler l’ensemble de la semaine en territoire positif à la faveur de la forte hausse demandée des taux aux Etats-Unis mercredi prochain.

L’euro, en progression de 0,09% à 1,0008 dollar, remonte tout juste au-dessus de la parité avec le billet vert.

La bouqin sterling, pénalisée par la statistique des ventes au détail au Royaume-Uni, est tombée à un nouveau creux de 37 ans face à la monnaie étasunienne, à 1,1351 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe ont achevé de nouveau en hausse, soutenus par les dernières déclarations de Christine Lagarde et de Luis de Guindos, respectivement présidente et vice-président de la BCE, sur la nécessité pour l’accorder la priorité à la lutte contre l’inflation malgré le risque de récession.

Celui du Bund allemand à deux ans a touché en séance un sommet à partir de 2011 à 1,62% avant de réduire ses gains en clôture à 1,549% (+4,7 points). Le dix ans a gagné environ trois points à 1,764% après être monté en séance jusqu’à 1,817%, au précédemment à partir de la mi-juin.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans recule légèrement à 3,451%, mais celui à deux ans avance de plus pour l’un point à 3,886%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers repartent à la hausse après leur forte baisse dans les précédentes séances, mais ils devraient accuser sur l’ensemble de la semaine leur 3ème repli consécutif hebdomadaire en raison en général des craintes sur la demande.

Le Brent prend 1,14% à 91,88 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,87% à 85,84 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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