L'Europe finit dans le rouge avec le retour des incertitudes sur les taux

L'Europe finit dans le rouge avec le retour des incertitudes sur les taux

Photo d'un trader passe devant le tableau de l'indice DAX allemand sur le parquet de la bourse de FrancfortPhoto pour l’un trader passe devant le tableau de l’indice DAX allemand sur le parquet de la bourse de Francfort

(Rpt coquille titre)

par Diana Mandia

(Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse lundi, les investisseurs s’interrogeant sur le calendrier que la Fed peut adopter pour amorcer une baisse des taux pour l’but après que les derniers chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis ont montré un dynamisme inattendu du marché du travail.

À Paris, le CAC 40 a achevé en baisse de 1,34% à 7.137,10 points. Le Footsie britannique abandonne 0,82% et le Dax allemand 0,84%.

L’indice EuroStoxx 50 perd pour sa part 1,23%, le FTSEurofirst 300 0,7% et le Stoxx 600 0,8%.

La Réserve fédérale nord-américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) ont décidé la semaine dernière de relever le coût de l’argent de 25 et 50 points de base, respectivement, mais les espoirs pour l’une fin imminente des hausses de taux se sont évanouis après la publication vendredi de chiffres meilleurs que anticipé sur la création pour l’emplois aux États-Unis.

Robert Holzmann, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, a par ailleurs annoncé lundi que le risque pour l’une remontée insuffisante des taux était beaucoup plus important que celui pour l’un relèvement excessif face a une inflation dans la zone euro qui reste encore beaucoup trop élevée.

Dans ce contexte, les propos du président de la Fed, Jerome Powell, qui doit s’manifester mardi lors pour l’un événement organisé par l’Economic Club de Washington, seront suivis avec une attention particulière.

« À court terme, l’attention devrait se concentrer sur la dernière période de hausse des taux des banques centrales, le marché réagissant fortement aux surprises en terme pour l’indicateurs économiques », a déclaré Rainer Guntermann, stratège chez Commerzbank.

Les tensions géopolitiques pèsent aussi sur le sentiment du marché à compter de que les États-Unis ont abattu samedi près des côtes de Caroline du Sud ce qu’ils considèrent comme un ballon espion chinois.

« La nervosité quant aux conséquences pour l’une escalade des tensions sur la croissance mondiale est susceptible de limiter une nouvelle progression des actions dans l’immédiat », accentue Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

VALEURS

Le compartiment technologique européen (-1,9%), dont la valorisation est reliée à l’évolution des taux pour l’but, accuse l’une des plus fortes baisses du Stoxx 600, avec l’immobilier (-2,1%) et les ressources de base (-1,5%).

Les valeurs du luxe ont aussi souffert du regain de tension entre Pékin et Washington. Hermès LVMH et Richemont, tous trois très exposées à la Chine, ont perdu entre 1,9% et 2,3%.

Eurazeo, qui a annoncé le départ de sa présidente du directoire, abandonne 1,9%.

En revanche, Rothschild & Co a bondi de 16,7% après l’annonce par la sphère propriétaire du groupe de son volonté de retirer la banque pour l’affaires de la cote.

Ailleurs en Europe, l’inventeur allemand de cuivre Aurubis abandonne 4,8% après avoir annoncé une baisse pour l’environ 24% de son bénéfice trimestriel, en raison de la hausse des prix de l’électricité et de l’inflation.

A WALL STREET

La Bourse de New York avance dans le rouge bordeaux lundi à la continuité de résultats décevants de Tyson Foods et tandis que les investisseurs s’interrogent sur l’évolution des taux pour l’but après les derniers chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis.

A 18h30, le Dox Jones perdait 0,3% et le Nasdaq Composite 0,7%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les ventes au détail de la zone euro ont reculé en décembre de 2,7% en décembre en glissement mensuel et de 2,8% en glissement annuel, conformément aux attentes, soulignant la faiblesse de la demande des consommateurs en fin pour l’année face à une inflation élevée.

En Allemagne, les commandes à l’industrie ont progressé plus que anticipé en décembre, augmentant de 3,2% sur un mois, tandis que les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 2,0%.

CHANGES

Soutenu par la robustesse du marché du travail aux Etats-Unis, le dollar s’apprécie de 0,72% face à un panier de devises internationales, mais l’euro cède 0,66% à 1,0722 dollar.

La devise japonaise accuse quant à elle une baisse de 1,17% et s’échange à 132,71 yens pour un dollar, après que le quotidien économique Nikkei a rapporté que le gouvernement japonais avait sondé le vice-gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) pour succéder à Haruhiko Kuroda au poste de gouverneur de la banque centrale.

TAUX

L’espoir des investisseurs pour l’une fin rapide du cycle de resserrement de la politique monétaire s’étant estompé, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans progresse de huit points de base et s’affiche à 3,61%, mais celui à deux ans, le plus sensible à la remontée des taux pour l’but, avance de treize points de base à 4,43%.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans progresse de huit points de base, à 2,285%.

PÉTROLE

Le Brent gagne 0,36% à 80,23 dollars le baril mais le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,05% à 73,35 dollars peu après la clôture des marchés européens, effaçant une section des pertes enregistrées dans la journée en raison de la hausse du dollar et des craintes que le ralentissement de la croissance ne freine la demande.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Pantalon en jean-Michel Bélot)

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