L'Europe finit dans le rouge, l'inflation américaine continue de peser

L'Europe finit dans le rouge, l'inflation américaine continue de peser

Un trader à la bourse de FrancfortUn trader à la bourse de Francfort

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont de nouveau accompli en baisse mercredi, mais Wall Street tentait un rebond à la mi-séance après sa pire chute la veille à partir de juin 2020, dans un contexte de craintes pour l’une remontée rapide des taux pour l’avantage liées à une nouvelle accélération surprise de l’inflation en août aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a fini sur une perte de 0,37% à 6.222,41 points. Le Footsie britannique s’est contracté de 1,47% et le Dax allemand a abandonné 1,22%.

L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,52%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600 de 0,86%.

En Europe, les investisseurs ont continué à s’éloigner des actifs risqués pour la seconde séance consécutive, la statistique des prix à la consommation aux Etats-Unis ayant montré mardi que l’inflation avait augmenté de 0,1% en août pour l’un mois sur l’autre et de 8,3% sur un an tandis que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne respectivement une baisse de 0,1% et un ralentissement à 8,1%.

La seconde baisse pour l’affilée des prix à la réalisation aux Etats-Unis en juillet (-0,1%) n’a pas suffi à rassurer les marchés, ce chiffre étant aux normes aux attentes et aussi il dévoile une contraction moins marquée que celle du mois précédent, où les prix avaient chuté de 0,4%.

A une semaine de la réunion de travail de politique monétaire de la Réserve fédérale nord-américaine (Fed), les marchés évaluent maintenant à 37% la probabilité pour l’une hausse des taux de 100 points de base le 21 sept. contre 0% la veille, avant la publication de la statistique des prix à la consommation.

Tandis que plusieurs analystes estiment que le taux des « fed funds » peut culminer à 4,34% pour l’en ce lieu mars 2023, pour l’autres à l’image de Sam Stovall, stratège investissements chez CFRA, jugent que « le vrai sujet est de déterminer si nous aurons un atterrissage en douceur, une récession légère ou une récession profonde ».

En zone euro, François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé que l’institution de Francfort peut parvenir au taux neutre, celui qui ne stimule ni ne freine l’économie, pour l’en ce lieu la fin de l’année. Il évalue ce taux à un niveau inférieur ou près de 2%..

Arôme statistiques économiques de la journée, l’inflation a ralenti un peu en Grande-Bretagne, à 9,9% sur un an en août, mais la réalisation industrielle en zone euro a reculé plus que anticipé en juillet (-2,3% contre un consensus à -1,0%). En France, le gouvernement a révisé sa prévision de croissance pour cette saison de 2,5% à 2,7%.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le compartiment de la force (+0,8%) et celui de la distribution (+0,66%) ont enregistré les plus fortes hausses, mais de l’autre arôme du spectre, les ressources de base (-2,29%) ont accusé le plus important repli.

La distribution est emmenée par Inditex (+3,78%), la maison mère de Zara, qui a fait état mercredi de solides résultats au premier semestre.

Dans les autres secteurs, Stellantis a pris 0,9% après l’annonce pour l’un plan de rachat pour l’une section de son capital à General Motors, mais le groupe énergétique espagnol Iberdrola, en repli de 1,89%, a pâti de la cession de sa participation dans un parc éolien en Allemagne.

Le groupe allemand pour l’énergie Uniper a pour sa part plongé de 18,26%, Berlin étudiant plusieurs solutions pour lui venir à la rescousse, dont une nationalisation.

Le compartiment du transport aérien a souffert de l’abaissement de la recommandation de Stifel, qui aperçoit l’inflation peser sur le domaine en 2023. EasyJet, Lufthansa, Ryanair et Aspect France-KLM ont cédé de 1,89% à 3,67%. La compagnie franco-néerlandaise fait par ailleurs face à une grève des contrôleurs aériens en France vendredi.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,17%, le Standard & Poor’s 500 de 0,33% et le Nasdaq de 0,67%. Les trois indices, qui ont enregistré mardi leur plus forte baisse en pourcentage sur une séance à partir de plus de deux ans, sont soutenus par la force (+3,32%) et des achats à bon compte.

La tendance reste cependant fragile, en est signe l’indice CBOE de la volatilité (-2,56%), analysé comme un baromètre fiable de la nervosité des investisseurs, forcément très près de son sommet de deux mois touché mardi à 27,5 points.

Aux valeurs, les géants des nouvelles avancées technologiques comme Tesla (+4,24%), Apple (+1,10%) et Amazon (+0,97%) regagnent seulement une toute petite partie du terrain perdu mardi.

Starbucks avance de 5,86%, soutenu par ses prévisions, mais Johnson & Johnson (+1,86%) est porté par l’annonce pour l’un plan de rachats pour l’actions.

CHANGES

Sur le marché des devises, le yen profite de la perspective pour l’une intervention de la Banque du Japon et gagne 1,15% à 142,89 après avoir touché la semaine dernière un creux de 24 ans face au billet vert à 145. Le dollar, qui a enregistré mardi un bond de 1,5%, le plus important à partir de mars 2020, cède 0,31% face aux autres grandes devises.

L’euro, en hausse de 0,26%, se traite à 0,9996 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires en Europe ont été volatils. Celui du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, a accompli en repli de 3,6 points à 1,684%. Le taux du deux ans a en revanche gagné près de deux points à 1,399% après avoir touché en séance un sommet à partir de 11 ans à 1,446%.

Le rendement des Treasuries à deux ans progresse pour l’un petit peu plus de deux points à 3,7839% après avoir atteint 3,804%, au précédemment à partir de novembre 2007, mais celui à dix ans, en repli de 2,1 points, se traite à 3,4023%, creusant ainsi l’écart entre les deux échéances à plus de 38 points, signe pour l’un risque accru de récession dans un horizon de deux ans.

PÉTROLE

Les cours pétroliers, qui ont reflué de plus pour l’un dollar mardi, remontent mercredi, soutenus par des craintes sur l’approvisionnement, l’Agence internationale de la force (AIE) ayant déclaré s’attendre à un transfert accru de la demande du gaz vers le pétrole cet hiver en raison des prix élevés du gaz.

Le Brent prend 2,35% à 95,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,77% à 89,73 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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