L'Europe finit dans le rouge, regain d'aversion au risque avant la BCE

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSELES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse mercredi en raison pour l’un regain pour l’aversion au risque qui incite les investisseurs à la prudence à la veille des jobs de la Banque centrale européenne, tandis qu’aux Etats-Unis, Wall Street évoluait dans le rougeâtre à la mi-séance, pénalisée par des inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique.

À Paris, le CAC 40 a achevé en repli de 0,85% à 6.668,89 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,67% et le Dax allemand de 1,47%.

L’indice EuroStoxx 50 a perdu 1,13% et le FTSEurofirst 300 0,96%. Le Stoxx 600 a fléchi de 1,06%, à un creux près de trois semaines.

Pour calmer les incertitudes sur les marchés, les investisseurs souhaitent que le Conseil des gouverneurs de la BCE précise jeudi ses intentions en terme pour l’évolution de sa politique pour l’achat pour l’actifs, tandis que l’accélération de l’inflation et la reprise soutenue de l’activité économique dans le bloc procure des interrogations.

Dans une tribune publiée mercredi par Eurofi Magazine, Robert Holzmann, l’un des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, a estimé que l’institut pour l’émission peut resserrer sa politique monétaire plus rapidement qu’anticipé si les pressions inflationnistes se révèlent persistantes.

Selon lui, la poursuite pour l’une politique monétaire ultra-accommodante peut aboutir à des déséquilibres financiers, des sensations de redistribution indésirables et une allocation de capital inefficace.

Au Canada, où une politique accommodante est aussi à l’oeuvre, la banque centrale du pays a opté mercredi pour le statu quo, laissant son principal taux directeur inchangé à 0,25%, tout en gardant le rythme de ses achats pour l’actifs.

La publication à 18h00 GMT du « Bouqin beige » de la Réserve fédérale nord-américaine donnera pour sa part aux investisseurs de nouvelles indications macroéconomiques et alimentera les discussions lors de la réunion de travail du FOMC les 21 et 22 sept..

VALEURS

En Europe, sur le plan sectoriel, tous les indices ont fini dans le rougeâtre, à l’exception des « utilities », qui ont avancé de 0,21%. Les replis les plus marqués ont touché tout particulièrement l’automobile (-2,23%), l’immobilier (-1,96%) ou aussi l’industrie (-1,66%).

Sur le CAC 40, Stellantis, plus forte baisse de l’indice parisien, a abandonné 2,8% après la cession de 1,2% de son capital par le chinois Dongfeng. Des groupes industriels comme Alstom (-0,86%) et Schneider (-2,41%) ont pâti des soupçons sur la solidité de la reprise économique.

Sur le Stoxx 600, Siemens (-8,56%) et Siemens Gamesa Renewable Energy (-8,09%) ont enregistré les plus fortes baisses, JPMorgan ayant abaissé sa recommandation sur le titre de la filiale du groupe allemand à « neutre » contre « surpondérer », avec un objectif de cours à 26 euros.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 0,31%, le Standard & Poor’s 500 de 0,38% et le Nasdaq de 0,82%.

Une grande partie des indices du S&P-500 étaient dans le rougeâtre ou affichaient des gains modestes.

Au chapitre des fusions-acquisitions, Icu Medical s’envolait de plus de 32% après avoir conclu un accord de 2,4 milliards de dollars pour racheter les activités pour l’équipements médicaux du britannique Smiths Group.

CHANGES

Aux changes, l’aversion au risque profite au dollar, analysé comme un actif refuge. L’indice mesurant les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence gagne 0,26%.

La monnaie unique recule encore à 1,1813 dollar (-0,2%), bien loin du pic de 1,1909 atteint vendredi après les chiffres de l’emploi américain, qui ont montré aussi une hausse des salaires.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain se contracte pour l’un petit peu plus pour l’un point de base, à 1,3562%. Celui du Bund allemand à dix ans, principale référence pour la zone euro, a fini pratiquement stable, à -0,322%.

PÉTROLE

Sur le marché du pétrole, les cours sont soutenus par la lenteur de la reprise de la réalisation dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida la semaine dernière. Le brut léger américain (WTI) s’adjuge 1,36% à 69,26 dollars, mais le Brent s’établit à 72,48 dollars (+1,14%).

(Reportage Claude Chendjou, édité par Pantalon denim-Michel Bélot)

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