L'Europe finit dans le rouge, Wall Street prudent avant la Fed

L'Europe finit dans le rouge, Wall Street prudent avant la Fed

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN FORTE BAISSELES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN FORTE BAISSE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli lundi en très forte baisse, mais Wall Street évoluait dans le rougeâtre à la mi-séance à deux jours de l’annonce des décisions de la Réserve fédérale étasunienne qui incite les investisseurs à la prudence.

À Paris, le CAC 40 a accompli en baisse de 1,74% à 6.455,81 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,86% et le Dax allemand de 2,31%.

L’indice EuroStoxx 50 a fléchi de 2,11%, le FTSEurofirst 300 de 1,7% et le Stoxx 600 de 1,67%.

Les décisions très attendues de la Réserve fédérale en terme pour l’achats pour l’obligations découragent toute prise de risque. Les investisseurs ont en outre les yeux rivés sur les prévisions de la banque centrale étasunienne sur la croissance, le chômage, l’inflation et aussi l’évolution des taux pour l’avantage.

A ces attentes, s’ajoutent les craintes suscitées par Evergrande, le n° deux du marché immobilier chinois, dont un éventuel défaut peut avoir des répercussions sur le système financier de la seconde économie mondiale.

Les marchés japonais et de Chine continentale sont restés fermés ce lundi en raison de jours fériés mais la Bourse de Hong Kong a fini à son plus bas niveau à partir de fin octobre.

En Europe, l’indice de la volatilité de l’EuroStoxx 50, baromètre de la nervosité des investisseurs, a bondi de 14,26% en clôture. Son équivalent américain, en hausse de 25%, a touché un sommet pour l’un mois.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones reculait de 1,56%, le Standard & Poor’s 500 de 1,70% et le Nasdaq de 2,05%. Des onze principaux indices du S&P, dix évoluaient dans le rougeâtre, les secteurs sensibles à la conjoncture économique comme l’industrie, la finance et la force abandonnant entre 1,3% et plus de 3%.

Dans l’industrie, Boeing et Caterpillar reculaient respectivement de 1,6% et 4,54%. Les poids lourds de l’innovation, considérés en règle générale comme des valeurs refuges par temps pour l’incertitudes, étaient aussi en repli. Microsoft, Apple et Facebook perdaient entre 2% et 3%.

La baisse des rendements obligataires reliée à l’arbitrage des investisseurs en faveur des actifs jugés sûrs pesait aussi sur les grandes banques américaines comme Morgan Stanley (-3,74%), JPMorgan Chase & Co (-3,29%) et Bank of America Corp (-4,01%). Le sous-indice sectoriel fléchissait de 3,71%.

« Il y a une incertitude en terme de géopolitique, de santé publique, de fiscalité et de dépenses, mais le marché n’a enregistré presqu’aucun mouvement de volatilité à la baisse à partir de bien longtemps, ce repli était attendu à partir de longtemps », commente David Bahnsen, directeur de l’investissement chez Bahnsen Group, en Californie.

VALEURS

En Europe, a part le domaine de la santé, tous les grands indices ont subi le repli généralisé des marchés pour l’actions. Le compartiment des matières premières, dont les cours souffrent de la hausse du dollar, a chuté de 3,41%. Le sidérurgiste ArcelorMittal a fini sur un plongeon de 7,44%.

Le domaine du luxe est une nouvelle fois pénalisée par les nouvelles en provenance de Chine. A Paris, LVMH, Kering, Hermès ont fini en repli de 1,3% et 1,9%. A Zurich et à Londres, Richemont et Burberry ont cédé respectivement 3,1% et 0,7%.

Parmi les rares valeurs à échapper au marasme boursier, Lufthansa a fini sur un gain de 5,53% à la faveur pour l’une augmentation de capital qui doit lui permettre de rembourser une aide publique avant de reprendre le paiement de dividendes.

L’annonce pour l’un assouplissement des restrictions de voyages aux Etats-Unis pour les passagers en provenance de l’Union européenne et de Grande-Bretagne a aussi profité aux groupes de transport aérien. IAG, maison mère de British Airways, a bondi de 11,11%, signant la meilleure performance du Stoxx 600. EasyJet a avancé de 3,77%.

AstraZeneca (+6,15%) a, pour sa part, bénéficié des résultats pour l’essais encourageants sur un traitement du cancer du sein.

CHANGES

Aux changes, le dollar, qui évoluait en séance au précédemment à partir de près pour l’un mois dans l’attente des décisions de la Réserve fédérale, est pratiquement inchangé au moment de la clôture en Europe.

L’euro lui aussi est stable autour de 1,1734 dollar, mais la bouqin sterling <GBP=D3 GBP>, en baisse de 0,38% face au billet vert, a touché un plus bas de près pour l’un mois à 1,3674 dollar.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain abandonne plus de cinq points de base, à 1,3158%.

Le dix ans allemand, référence pour la zone euro, a reculé de 3,5 points de base à -0,3150%. Son équivalent français a perdu deux points de base à 0,0250%

PÉTROLE

Le marché pétrolier est, quant à lui, pénalisé par la vigueur du dollar et la reprise progressive de la réalisation aux Etats-Unis après le passage des ouragans Ida et Nicholas sur le golfe du Mexique. Le Brent abandonne 1,27% à 74,40 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,56% à 70,84 dollars.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Pantalon denim-Michel Bélot)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *