L'Europe finit dans le vert une séance agitée

L'Europe finit dans le vert une séance agitée

L'EUROPE FINIT DANS LE VERT UNE SÉANCE AGITÉEL’EUROPE FINIT DANS LE VERT UNE SÉANCE AGITÉE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes, à l’exception de Francfort, ont accompli dans le vert jeudi et Wall Street évoluait aussi sur une note positive à la mi-journée au terme pour l’une séance volatile où les investisseurs ont tenté de digérer les décisions de la Réserve fédérale us et les dernières offres d’emplois sur la situation en Ukraine.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,36% à 6.612,52 points. Le Footsie britannique a pris 1,28%. Le Dax allemand a cependant perdu 0,36%.

L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,11%, mais le FTSEurofirst 300 a gagné 0,52% et le Stoxx 600 0,45%.

Les marchés pour l’actions ont été hésitants tout au long de la séance, les investisseurs ayant pour l’abord pris crainte à la continuité du démenti du Kremlin sur des progrès en vue pour l’un accord de paix entre Moscou et Kyiv, l’armée russe ayant en outre poursuivi jeudi le pilonnage des villes pour l’Ukraine.

Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a cependant affirmé que la délégation russe dépensait une énergie « colossale » dans les discussions avec Kyiv, ce qui alimente l’espoir pour l’une solution diplomatique.

Sur le plan macroéconomique, la Fed a, comme anticipé, annoncé mercredi soir un relèvement de ses taux pour l’un quart de point mais a laissé entendre que cette 1ère hausse peut être suivie de six autres pour l’en ce lieu la fin de l’année, un rythme soutenu qui a divisé les analystes.

« Une telle accélération du resserrement augmente le risque pour l’un atterrissage brutal à l’futur et suggère un risque accru de récession sur les deux prochaines décennies », a déclaré Allison Boxer, économiste chez Pimco.

Mike Bailey de FBB Capital Partners a cependant estimé que, pour le moment, le marché ne voyait pas les décisions de la Fed comme une « erreur » et que les investisseurs avaient forcément la possibilité pour l’ajuster leur position chaque mois et à chaque réunion de travail de la banque centrale us.

La Banque pour l’Angleterre (BoE), pour sa part, a annoncé jeudi une nouvelle hausse de taux pour l’but, à 0,75%, la 3ème en autant de réunions, mais elle s’est montrée plus prudente sur la nécessité pour l’une poursuite du resserrement monétaire dans les prochains mois.

En zone euro, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que l’institution disposait de « marges supplémentaires » entre la fin de ses achats de titres sur les marchés programmée pour cet été et la 1ère hausse de ses taux pour l’but à partir de plus de dix ans.

Toutes ces offres d’emplois ont soufflé le froid et le chaud mais l’accalmie est revenue en fin de séance sur les marchés, l’indice CBOE de la volatilité aux Etats-Unis refluant de 3,03% et son équivalent européen ayant accompli en baisse de 11,1%.

VALEURS EN EUROPE

Sur le Stoxx 600 paneuropéen, la finance (-0,49%) a accusé la plus forte baisse et la force (+2,13%) a enregistré la meilleure progression.

À Paris Vallourec (+2,09%) et TotalEnergies (+1,03%) ont profité du rebond des prix du pétrole. A Londres, BP a avancé de 2,05%.

Dans le domaine automobile, où l’Association des constructeurs européens pour l’automobiles (ACEA) a fait état pour l’une nouvelle contraction des immatriculations en Europe en février, de 5,4% sur un an, Renault, Stellantis ou bien encore BMW ont reflué de 2,9% à 5,4%. Exane BNP Paribas a en outre abaissé sa recommandation à « neutre » sur le groupe au losange en soulignant son exposition au marché européen, mais celle sur Volvo (-4,5%) est ramené de « neutre » à « sous-performance ».

Le groupe industriel allemand Thyssenkrupp, pour sa part, a chuté de 9,4% après avoir suspendu sa prévision de flux de trésorerie disponible pour l’exercice et mis en doute la scission de ses activités de sidérurgie en raison du conflit en Ukraine.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 0,43%, le Standard & Poor’s 500 de 0,46% et le Nasdaq de 0,28%, mais les trois grands indices ont évolué à plusieurs reprises en séance dans le rouge bordeaux et le vert.

Dix des onze grands secteurs de la cote évoluent en territoire positif, la force affichant le plus important gain avec Chevron et ExxonMobil dans le sillage du rebond du pétrole.

Le domaine des banques, qui avait le plus profité des anticipations pour l’une hausse de taux, recule de 0,84%.

Ralph Lauren, en hausse de 3,5%, est soutenu par la recommandation de J.P. Morgan à « surpondérer » sur la valeur.

LES INDICATEURS DU JOUR

L’inflation dans la zone euro est révisée en février à 5,9% en rythme annuel, un niveau historique, sous la pression de la hausse des prix de la force.

La croissance de la réalisation industrielle aux Etats-Unis a ralenti en février à 0,5%, mais elle est restée aux normes aux attentes, mais les inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis ont reculé plus que anticipé, à 214.000.

Les conditions pour l’activité dans la région de Philadelphie se sont, pour leur part, améliorées​​​​​​​​​ en mars​​​​​, avec un indice en progression à 27,4​ après 16,0 en février.

CHANGES

Le dollar, qui avait largement bénéficié des anticipations de hausse de taux, cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,73%).

L’euro, en hausse de 0,74%, poursuit sa remontée à 1,1111 dollar, dans la perspective pour l’un apaisement des tensions en Ukraine.

La bouqin sterling recule de 0,62% face à l’euro après le relèvement sans surprise pour l’un quart de point du taux directeur de la Banque pour l’Angleterre, qui s’est en outre montrée prudente sur ses futures hausses. Les marchés monétaires n’attendent plus que 120 points de base de hausse des taux britanniques pour l’en ce lieu la fin de l’année contre 170 points prévus avant le communiqué de la BoE.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans perd 2,3 points de base à 2,1617%, mais celui à deux ans fléchit de 4,1 points à 1,9282%, après avoir atteint respectivement 2,246% et 1,9282%, soit un un peu avant à partir de mai 2019, en réaction aux offres d’emplois de la Fed.

L’écart de rendement entre ces deux obligations est passé à 19 points de base, le plus faible écart à partir de mars 2020, tendant vers un aplatissement de la courbe des taux, signe que les marchés anticipent à la fois une parfaite remontée des taux directeurs et une augmentation du risque de récession à moyen terme.

Sur le marché européen, le rendement du Bund allemand à dix ans s’est contracté de 1,2 point à 0,3870%, mais son équivalent français a cédé 1,3 point à 0,8430%, Christine Lagarde ayant déclaré que la BCE n’était pas pressée de relever ses taux pour l’but.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est porté par l’avertissement lancé par l’Agence internationale de la force sur le risque de voir l’offre mondiale de brut et de produits raffinés amputée de trois centaines de milliers de barils par jour (bpj) à partir pour l’avril en raison des sanctions contre la Russie.

Le baril de Brent bondit de 8,7% à 106,53 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 7,92% à 102,49 dollars.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Pantalon denim-Michel Bélot)

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