L'Europe finit en baisse après l'inflation américaine

L'Europe finit en baisse après l'inflation américaine

L'EUROPE FINIT EN BAISSE APRÈS L'INFLATION AMÉRICAINEL’EUROPE FINIT EN BAISSE APRÈS L’INFLATION AMÉRICAINE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont achevé en baisse mercredi et Wall Street évoluait aussi dans le rougeâtre à mi-séance dans un contexte pour l’inflation élévée, tout particulièrement aux Etats-Unis et en Europe, qui peut pousser les banques centrales, à débuter par la Réserve fédérale nord-américaine (Fed), à accélérer leur resserrement monétaire au risque de vous immerger l’économie mondiale en récession.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 0,73% à 6.000,24 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,74% et le Dax allemand 1,16%.

L’indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,95%, le FTSEurofirst 300 de 0,88% et le Stoxx 600 de 1,01%.

Le département américain du Travail a annoncé que la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis avait accéléré le mois dernier pour atteindre un sommet de plus de 40 ans, en raison des niveaux élevés des tarifs à la pompe et dans l’alimentation.

L’indice CPI aux Etats-Unis a augmenté de 1,3% en juin, après une progression de 1,0% en mai, et de 9,1% sur un an, la hausse la plus conséquente à compter de novembre 1981, tandis que le consensus était pour l’une croissance de 1,1% pour l’un mois sur l’autre et de 8,8% en rythme annuel.

Cette flambée des prix fait craindre un relèvement des taux de la Fed pour l’au minimum 75 points de base le 27 juillet tandis que le coût du crédit a déjà augmenté au total de 150 points à compter de mars et peut maintenant atteindre 3,60% pour l’en ce lieu la fin de l’année contre une anticipation de 3,41% avant la publication des statistiques des prix à la consommation.

« Une inflation plus élevée que anticipé signifie simplement que la Fed devra poursuivre à augmenter ses taux directeurs », explique Dave Grecsek, stratège en investissements chez Aspiriant.

En Europe, l’inflation en juin est confirmée en hausse de 8,2% sur un an en Allemagne et de 6,5% en France..

Les marchés monétaires tablent sur une hausse de 140 points de base des taux de la Banque centrale européenne pour l’en ce lieu la fin de l’année, une 1ère augmentation pour l’au minimum 25 points étant demandée la semaine prochaine.

Signe des préoccupations liées à l’inflation, la Banque du Canada a surpris mercredi en décidant de relever son taux directeur de 100 points de base, la plus forte augmentation à compter de août 1998, mais les banques centrales sud-coréenne et néo-zélandaise ont augmenté les leurs pour l’un demi-point.

VALEURS EN EUROPE

Sur le Stoxx 600 paneuropéen, tous les principaux secteurs ont fini dans le rougeâtre, l’automobile (-2,3%) et l’habitation (-1,76%), deux compartiments sensibles à la conjoncture, ayant accusé parmi les plus importants replis.

Renault, Stellantis et Volkswagen ont reculé de 1,75% à 2,19% mais Vinci, Bouygues, Eiffage ou aussi ACS ont cédé de 0,4% à 1,44%.

Lufthansa a perdu 1,87% dans le sillage du repli du domaine du transport et des loisirs (-1,77%), le groupe allemand ayant en outre annoncé mercredi son volonté pour l’annuler 2.000 vols supplémentaires pendant la période estivale.

Arôme hausse, le groupe pharmaceutique finlandais Orion (+9,15%) est soutenu par l’annonce pour l’un accord de collaboration avec l’américain Merck.

L’action EDF, qui a terminé mardi à 10,22 euros, est suspendue mercredi après une demande de l’énergéticien dans l’attente des jobs du gouvernement sur le projet de renationalisation du groupe.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 0,65%, le Standard & Poor’s 500 de 0,47% et le Nasdaq de 0,27%.

JPMorgan Chase & Co et Morgan Stanley, qui doivent ouvrir jeudi la saison des résultats des grandes entreprises, perdent respectivement 1,27% et 1,43%, mais l’indice sectoriel des banques reflue de 1,98%, en raison des craintes pour l’un ralentissement des bénéfices du domaine, tout particulièrement de l’activité de trading.

La compagnie aérienne Delta Aspect Lines, qui a fait état de résultats trimestriels inférieurs aux attentes, plonge de 6,61%.

A la hausse, Twitter monte de 7,09% après avoir porté plainte mardi contre Elon Musk à la continuité de l’abandon par le milliardaire de son projet de rachat du réseau social.

CHANGES

L’euro est brièvement tombé mercredi sous la parité avec le dollar, à 0,9999, pour la 1ère fois à compter de décembre 2002, après l’annonce pour l’une inflation plus forte que anticipé en juin aux Etats-Unis.

A la clôture des Bourses en Europe, la monnaie unique européenne se traitait cependant à 1,0077 dollar (+0,41%).

Le dollar, de son arôme, qui a atteint récemment un sommet de 20 ans face à un panier de devises de référence, recule de 0,24%, dans une séance volatile.

TAUX

Sur le marché obligataire, l’inversion de la courbe des rendements des bons du Trésor américain sur deux ans et sur dix ans, une anomalie considérée comme annonciatrice pour l’un risque accru de récession à un horizon de deux ans, s’est amplifiée à 17,8 points pour l’écart, l’amplitude la plus conséquente à compter de novembre 2006. Le taux du deux ans s’affiche à 3,1237% (+6,8 points de base) et celui du dix ans à 2,9484% (-1,7 point de base) à la clôture des Bourses en Europe, en réaction aux chiffres de l’inflation nord-américaine.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a gagné 1,5 point à 1,151%, après deux jours de parfaite baisse. Celui de son équivalent français de même échéance a fini en hausse de 1,4 point à 1,663%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers, qui ont cédé mardi environ 7%, reculent encore dans une séance volatile, en raison des craintes pour l’une remontée rapide des taux pour l’avantage.

L’Agence internationale de l’électricité (AIE) a en outre déclaré mercredi que le marché mondial du brut « marchait sur une corde raide » entre la rareté de l’offre et la possibilité pour l’une récession.

Le Brent abandonne 0,2% à 99,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,19% à 96,02 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)

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