L'Europe rattrapée par les craintes sur l'inflation et l'économie

L'Europe rattrapée par les craintes sur l'inflation et l'économie

LES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSELES BOURSES EUROPÉENNES TERMINENT EN BAISSE

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli en baisse mardi et Wall Street évoluait aussi dans le rouge bordeaux à mi-séance, les marchés pour l’actions étant plombés par un regain pour l’inquiétude sur l’inflation et son impact sur la conjoncture économique et les résultats pour l’entreprises.

À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 1,66% à 6.253,14 points. Le Footsie britannique a reflué de 0,36% et le Dax allemand de 1,8%.

L’indice EuroStoxx 50 a perdu 1,57%, le FTSEurofirst 300 0,96% et le Stoxx 600 1,09%.

Les premiers résultats des enquêtes S&P Global montrent que la croissance de l’activité du domaine privé en zone euro a ralenti plus que anticipé en mai, l’indice PMI composite « flash » étant retombé à 54,9 après 55,8 en avril, en raison du niveau élevé des prix et pour l’une pénurie de matières premières.

En Grande-Bretagne, le net ralentissement de l’activité, au plus bas à partir de février 2021, amène plusieurs économistes, à l’image de Chris Williamson de S&P Global Mark, à redouter dorénavant une récession tandis que parallèlement les pressions inflationnistes s’intensifient.

Le ralentissement s’analyse aussi dans pour l’autres pays puisqu’au Japon, l’activité manufacturière a progressé sur les trois mois à mai à son rythme le plus faible, tandis qu’aux Etats-Unis l’indice PMI flash composite de S&P Global a fléchi en mai à 53,8 après 56,0 en avril.

La dégradation du climat des affaires dans l’industrie en France ​​​​​​ce mois-ci et l’inflation, qui peut atteindre 7% cette saison en Allemagne, selon la fédération des chambres de commerce DIHK, ont aussi pesé sur le moral des investisseurs.

Signe de la nervosité, l’indice mesurant la volatilité, aussi nommé indice de la « crainte », se développe au-dessus des 30 points aux Etats-Unis et en Europe il a fini en hausse de 3,75% à 28,61 points.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones recule de 1,42%, le Standard & Poor’s 500 de 2,21% et le Nasdaq de 3,38%, l’avertissement de Snap ayant jeté un froid sur les indices, en particulier le compartiment des services de communication, qui cède 5,06%.

Le propriétaire de l’application Snapchat, qui plonge de 41,1%, a émis lundi soir un « profit warning » sur ses résultats du seconde trimestre à cause, affirmé le groupe, de la « détérioration plus rapide et plus marquée que anticipé de l’environnement macroéconomique ». Dans son sillage, Alphabet, Twitter, Meta Platforms et Pinterest reculent de 4,08% à 24,56%.

« Quand les perspectives (économiques) sont plus noires, les dépenses publicitaires sont réduites », explique Russ Mould, directeur des investissements chez AJ Bell.

Ailleurs dans le compartiment technologique, en repli de 2,74%, Airbnb abandonne 6,34% après l’annonce de son retrait de Chine, mais Tesla cède 5,75%, pénalisé par l’abaissement par Daiwa Capital des prévisions de livraisons du constructeur automobile pour cette saison.

Les résultats et perspectives de Ralph Lauren (+0,52%) et Zoom Video Communications (+5,30%) sont salués et ceux pour l’Abercrombie & Fitch (-30,63%) sanctionnés.

VALEURS

Tous les grands compartiments de la cote européenne ont fini dans le rouge bordeaux, les services aux collectivités (-2,07%), la force (-1,20%) et les nouvelles nouveautés (-2,53%) accusant l’une des plus fortes baisses.

Engie et STMicroelectronics ont cédé respectivement 2,23% à 3,24%, mais Publicis (-6,83%) est délaissé dans le sillage de l’avertissement de Snap.

Le domaine de la consommation de biens et services affirmé non essentiels (-1,69%), en particulier le sous-compartiment du luxe, a aussi souffert des craintes pour l’un ralentissement économique: Kering a reculé de 1,78% et L’Oréal de 1,69, malgré l’annonce de ce dernier selon laquelle l’inflation n’a pas encore pour l’impact sur l’achat de produits cosmétiques.

Dans l’aéronautique, Aspect France-KLM a plongé de 20,63% après l’annonce pour l’une augmentation de capital de 2,25 milliards pour l’euros, mais Safran a perdu 4,20% et Airbus 4,14% en réaction à une information selon laquelle leur coentreprise CFM International est confrontée à des retards de production.

Arôme hausse, la banque Barclays s’est octroyée 3,19% à la faveur du lancement pour l’un programme de rachat pour l’actions pour l’un milliard de livres.

CHANGES

Aux changes, l’euro, tombé ce mois-ci à un creux à partir de janvier 2017 à 1,0349 dollar, est en parfaite hausse (+0,37%), soutenu par les dernières déclarations de la présidente de la BCE sur un relèvement des taux.

Le statut pour l’actif refuge du dollar ne suffit pas à le protéger contre un panier de devises de référence, l’indice du billet vert (-0,23%) étant à un plus bas de près pour l’un mois.

TAUX

Le regain de prudence pèse sur les rendements obligataires, faisant reculer celui des bons du Trésor américain à dix ans de 13 points de base à 2,7309%, mais son équivalent allemand, référence pour la zone euro, a abandonné 7,3 points à 0,950%.

« Il y a un peu de « risque » actuellement au regard de plusieurs des résultats annoncés », note Tom di Galoma, directeur de Seaport Global Holdings.

PÉTROLE

Les cours pétroliers évoluent peu, les investisseurs étant partagés entre l’espoir pour l’une levée des restrictions sanitaires en Chine et les craintes pour l’une récession.

Le baril de Brent gagne 0,26% à 113,74 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,06% à 110,23 dollars.

A SUIVRE MERCREDI:

Compte rendu à 18h00 GMT de la réunion de travail de mai de la Réserve fédérale étasunienne

(Reportage Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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