Analyse mi-séance AOF Wall Street - Wall Street repasse dans le rouge, la confiance des consommateurs déçoit

L'Europe rebondit, l'impact du variant Omicron effraie moins

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont accompli en hausse lundi et Wall Street était aussi orientée dans le vert à mi-séance après la pire séance des marchés financiers en un petit peu plus pour l’un an, enregistrée vendredi, sur fond de découverte pour l’un nouveau variant du coronavirus, Omicron.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,54% à 6.776,25 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,94% et le Dax allemand de 0,16%.

L’indice EuroStoxx 50 a gagné 0,49%, le FTSEurofirst 300 0,81% et le Stoxx 600 0,69%.

Les investisseurs, qui redoutaient que ce nouveau variant porte un coup à la reprise économique mondiale et pousse les banques centrales à revoir leurs envies, semblent maintenant plus mesurés sur ses répercussions après les premières analyses sur le virus.

Angelique Coetzee, un médecin sud-africain, l’une des premières à être confrontées à la souche Omicron, a déclaré dimanche que les symptômes provoqués par ce variant étaient pour le moment légers.

« Cette nouvelle a rassuré les investisseurs, mais les actions, en particulier dans le domaine du voyage, vont demeurer volatiles en raison des perturbations sur le transport aérien, des nouvelles restrictions et de l’incertitude globale », commente Susannah Streeter, analyste en investissements et marchés chez Hargreaves Lansdown.

Salim Abdool Karim, un autre expert sud-africain des maladies infectieuses, a pour sa part estimé lundi que les vaccins contemporains contre le COVID-19 devraient être très efficaces pour éviter les formes graves de la maladie et les hospitalisations.

L’OMS juge cependant le risque de propagation du variant Omicron dans le univers comme « très élevé ».

VALEURS EN EUROPE

En Europe, les secteurs les plus exposés à une dégradation de la situation sanitaire ont fini en fort rebond.

L’indice Stoxx du transport et des loisirs a repris 1,9%, grâce tout particulièrement à Aspect France-KLM (+0,50%), Lufthansa (+1,57%) et Ryanair (+1,85%) tandis que plusieurs compagnies aériennes européennes avaient accusé une baisse à deux chiffres vendredi.

A part la santé et la consommation non cyclique, tous les principaux compartiments européens ont accompli dans le vert, le domaine pétrolier se détachant avec une progression de 2,21% à la faveur de la remontée des cours pétroliers.

Au chapitre des fusions-acquisitions, BT a avancé de 6,10% après une information de presse selon laquelle le conglomérat indien Reliance Industries envisageait de faire une offre sur le groupe britannique. Reliance a toutefois démenti l’information de The Economic Times.

A Paris, l’équipementier automobile Faurecia a chuté de 7,93% après avoir abaissé ses prévisions annuelles, entraînant dans son sillage Plastic Omnium (-3,07%) et Continental (-4,22%).

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,53%, le Standard & Poor’s 500 1,64% et le Nasdaq 0,32%.

Les compartiments les plus affectés par les craintes liées au nouveau variant rebondissent aussi.

Aux valeurs, le groupe parapétrolier Halliburton prend 2,72%, dans le sillage du redressement des cours pétroliers, mais sur le Nasdaq, AMD avance de 2,75% après la décision de Tesla (+4,82%) pour l’équiper ses véhicules Model Y en Chine de puces du fondeur. Apple gagne pour sa part 2,13%, profitant pour l’un relèvement pour l’objectif de cours de la part de HSBC.

Twitter, dont l’action est un temps suspendu, recule pour l’un peu moins de 1%, après l’annonce du remplacement de son fondateur Jack Dorsey au poste de directeur général par Parag Agrawal, l’actuel directeur technologique du réseau social.

LES INDICATEURS DU JOUR

Seul indicateur de la journée, l’indice des prix à la consommation sur un an en Allemagne, calculé aux normes européennes (IPCH), a atteint en novembre un niveau inédit (+6,0%), le rythme le plus élevé à partir de janvier 1997, dévoile lundi la 1ère estimation de l’inflation publiée par Destatis, l’office fédéral de la statistique.

CHANGES

Sur le marché des changes, l’indice mesurant les fluctuations du dollar par rapport à un panier de devises de référence avance de 0,34%, le billet vert étant une valeur refuge par temps pour l’incertitudes.

L’euro, en repli de 0,5%, se traite à 1,1260 dollar (-0,23%).

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans gagne 2,9 points de base, à 1,5141%, après avoir reculé pour l’environ 16 points vendredi, du jamais vu à partir de le début de la pandémie.

Celui du Bund allemand de même échéance, référence en zone euro, a fini pratiquement stable à -0,323%, mais son équivalent français est ressorti à 0,040%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier rebondi aussi fortement, effaçant une section du plongeon de plus de 10% enregistré vendredi. Selon des bruits de couloir de marché, l’Opep et ses alliés pourraient suspendre la hausse de leur production dans l’attente de l’analyse des sensations du variant Omicron sur la consommation mondiale, ce qui peut contribuer à réduire l’offre sur le marché.

Le baril de Brent gagne 3,01%, à 74,92 dollars et le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 4,11%, à 70,96 dollars le baril.

(Reportage Claude Chendjou, édité par Pantalon en jean-Michel Bélot)

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