La Bourse de Paris a achevé sa meilleure séance en plus de trois mois vendredi, en hausse de 3,23%, applaudissant un indicateur suggérant un ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis.
L’indice vedette CAC 40 a pris 190,02 points à 6.073,35 points, sa meilleure progression à compter de le 16 mars. Sur la semaine, il progresse de 3,24%, la 1ère hausse hebdomadaire du mois de juin.
Mais à compter de le 1er janvier, l’indice recule encore de 15,09%.
Déjà en forte hausse à compter de le début de la séance, la cote parisienne a accéléré « après la publication des anticipations de l’inflation à moyen-long terme de l’Université du Michigan, qui demeurent ressorties inférieures aux attentes », explique à l’AFP Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée chez Amplegest.
Les investisseurs ont les yeux rivés sur l’inflation à compter de plusieurs mois, tout comme les banques centrales qui durcissent drastiquement leur politique monétaire afin pour l’endiguer la hausse des prix.
Mais ce mouvement se fait aussi au détriment de l’activité économique et procure la crainte pour l’une possible entrée en récession.
Une baisse des anticipations pour l’inflation, si elle se confirmait avec pour l’autres indicateurs, allègerait la pression sur les banques centrales, et de ce fait sur leur virage restrictif.
La séance a conclu une semaine où « la baisse des taux pour l’objectif » sur le marché obligataire « a un peu calmé » les investisseurs, avec une chute « impressionnante » des taux mercredi et jeudi, remarque M. Neuvy.
Le taux français pour l’emprunt à 10 ans a achevé la semaine sous les 2% (1,96%), alors qu’il était encore à plus de 2,32% mardi à la clôture.
Les taux pour l’objectif ont reflué avec les craintes de récession aux Etats-Unis et en zone euro, tout particulièrement avec des indicateurs de l’activité économique PMI publiés jeudi qui ont montré un ralentissement brutal en juin.
« Il est compliqué de penser qu’on pourra durablement avoir une récession avec des pressions inflationnistes », appuie M. Neuvy.
Tech et luxe profitent de la baisse des taux
Les valeurs technologiques ont profité de la détente des taux obligataires pour combler un peu les pertes enregistrées à compter de le début de l’année. Teleperformance a pris 4,07% à 294,20 euros, Dassault Systèmes 4,36% à 36,64 euros et Capgemini 2,18% à 178,35 euros.
Les autres valeurs dites de croissance, qui ont besoin de taux bas pour le financement de leur croissance et la valorisation de leurs bénéfices à long terme, comme dans la santé (Sanofi +5,02% à 100,56 euros), ou aussi le luxe (LVMH +3,78% à 587,40 euros, Kering +2,55% à 502,50 euros) en ont aussi profité.
Prise de bénéfices sur Valneva
Après 4 séances de forte hausse, dopé par la prise de participation du laboratoire américain Pfizer et ensuite par l’approbation de son vaccin contre le Covid-19 dans l’Union européenne, la biotech franco-autrichienne Valneva a reculé de 11,13% à 12,64 euros. Sur la semaine, elle progresse toutefois de 59,36%.
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