Net repli en vue pour les actions, le pétrole flambe

Net repli en vue pour les actions, le pétrole flambe

NET REPLI EN VUE POUR LES ACTIONS, LE PÉTROLE FLAMBENET REPLI EN VUE POUR LES ACTIONS, LE PÉTROLE FLAMBE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les majeures Bourses européennes devraient fortement baisser lundi à l’ouverture mais la menace pour l’une interdiction potentielle des importations de pétrole russe fait grimper les cours du brut, alimentant les craintes inflationnistes.

Les premières indications disponibles indiquent une ouverture en baisse de 2,61% pour le CAC 40 parisien, de 2,84% pour le Dax à Francfort et de 2,22% pour le FTSE à Londres.

Les prix du pétrole grimpent en flèche, atteignant leur précédemment niveau en près de 14 ans, après que le secrétaire pour l’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré dimanche que les Etats-Unis et leurs alliés européens ont discuté de la possibilité pour l’interdire les importations de pétrole russe.

« Si l’Occident met un embargo sur la majeur partie du pétrole de Russie, ce est un choc majeur pour les marchés mondiaux », a déclaré Ethan Harris, économiste en chef de BofA, qui pense que la perte pour l’Occident de cinq centaines de milliers de barils russes peut faire grimper le brut à 200 dollars le baril.

A cela s’ajoutent des incertitudes sur la réussite des négociations sur le nucléaire iranien après que Moscou a exigé de Washington qu’elle garantisse que les sanctions occidentales ne nuiront pas à son commerce avec Téhéran.

L’envolée des prix du pétrole fait craindre aux investisseurs une poussée inflationniste accrue tandis que le conflit en Ukraine risque de peser sur la croissance économique.

Si aucun indicateur macroéconomique important n’est attendu ce jour, les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis jeudi devraient constituer un rendez-vous phare cette semaine, sans négliger la réunion de travail de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

« Etant offert que le risque de ‘stagflation’ (croissance faible et forte inflation forte) est très réel, la BCE est susceptible de maintenir une flexibilité maximale sur son programme pour l’achat pour l’actifs jusqu’au seconde trimestre et potentiellement au-delà, ce qui repousse effectivement le moment pour l’une hausse de taux (…) tandis que des relèvement de taux pourraient être nécessaires compte tenu des anticipations de forte inflation », a déclaré Tapas Strickland, économiste chez NAB.

PÉTROLE

Le Brent s’envole de 9,8% à 129,69 dollars le baril mais le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) grimpe de 8,8% à 125,86 dollars.

Ils ont tous deux atteint en séance leur précédemment niveau à partir de juillet 2008 à respectivement 139,13 dollars et 130,50 dollars.

« Un boycott mettrait une pression génial sur l’offre pétrolière et gazière qui sent déjà les sensations de l’augmentation de la demande », ont déclaré les analystes de CMC Markets, qui estiment qu’un baril à 150 dollars n’est pas irréaliste.

A WALL STREET

Les contrats à terme suggèrent pour le moment une ouverture de Wall Street en repli compris entre 1,1% et 1,59%.

Vendredi, le Dow Jones a cédé 0,53% à 33.614,8 points, le S&P-500 a perdu 0,79% à 4.328,87 points et le Nasdaq Composite a abandonné 1,66% à 13.313,44 points.

EN ASIE

Les places asiatiques reculent fortement tandis que la guerre en Ukraine ne dévoile aucun signe pour l’apaisement.

Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a chuté de 2,94%, à son plus bas niveau en clôture à partir de novembre 2020.

En Chine, l’indice CSI 300 des grandes capitalisations recule de 3,06%, l’indice composite de Shanghai de 2,09% et le Hang Seng à Hong Kong de 3,49%.

CHANGES

L’euro est à son plus bas niveau en près de deux ans face au dollar tandis que les perspectives économiques en zone euro se dégradent avec le conflit en Ukraine et la hausse du pétrole.

La monnaie unique européenne est tombé jusqu’à 1,0820 dollar, un creux à partir de mai 2020, avant de retourner à 1,0879, ce qui marque un recul de 0,43% par rapport au billet vert.

Celui-ci, profitant de son statut de valeur refuge, avance de 0,22% contre un panier de devises internationales.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans cède près de deux points de base à 1,7102%, après un creux de deux mois à 1,668%.

MÉTAUX

L’aversion au risque profite systématiquement à l’or dont le cours a franchi en séance le seuil des 2.000 dollars l’once pour la 1ère fois à partir de août 2021.

Les prix des métaux industriels flambent aussi, le conflit en Ukraine et les sanctions contre la Russie menaçant pour l’en bouleverser l’approvisionnement.

Le cours de l’aluminium a inscrit un record à 4.000 dollars la tonne et le nickel à Londres a atteint un pic à partir de mars 2008 à 34.120 dollar.

Le palladium a touché un précédemment record à 3.173 dollars plus tôt en séance.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L’AGENDA DU 7 MARS

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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